Sitting Bull au Canada Les terribles guerres indiennes qui sévissent entre-temps aux Etats- Unis témoignent des conséquences qu’ ily ade traiteravec les Indiens en employant la maniére forte. En fait, la Police Montée doit faire face a l’une deces conséquences lorsque le chef Sitting bull (en frangais “Taureau Assis”) et des milliers de ses partisans sioux arrivent au Canada pour s’y réfugier contre la colére de l’armée des Etats-Unis. Aprés des années de malentendus et de querelles avec les colons et l’armée 4 propos de leurs droits territoriaux, Sitting bull et les Sioux américains avaient décidé de résister 4 toute tentative de les fixer sur des réserves. A la bataille de Little Big Horn, en juin 1876, sur le territoire du Montana, les Indiens anéantirent les cinq escadrons du colonel George Custer. Mais leur Victoire allait étre de courte durée. Les Sioux avaient di retraiter vers le nord jusqu’au Canada pour échapper aux forces supérieures en nombre _gagner sa confiance. qui les poursuivaient. Lorsqu’ils traversent la frontiére au cours de l’hiver 1876- 1877, les Sioux y sont accueillis par une troupe de la Police Montée sous le commandement du surintendant James Morrow Walsh. La situation est tendue a l’extréme. Les Sioux portent encore les scalps, les uniformes, les armes et les piéces d’équipement qu’ils ontenlevés aux soldats tombés a Little Big Horn. Is en ont assez de se battre, mais ils se méfient toujours des Blancs, méme si ceux-ci portent maintenant des tuniques rouges et non plus des bleues. Il y a aussi les Indiens du Canada qui voient d’un mauvais oeil les Sioux envahir leurs territoires traditionnels et venir leur faire concurrence pour chasser le bison devenu rare. Par bonheur, le surintendant est un policier doublé d’un bon diplomate. I] déploiera envers Sitting bull un heureux mélange derespectetd’autorité pour En fin de compte, Sitting Bull etles principaux chefs sioux acceptent de se conformer aux lois canadiennes et de ne pas tenter de raids au sud de la frontiére. En octobre 1877, se tient-une rencontre 4 Fort Walsh, poste de garnison de la Police Montée, entre Sitting Bull et les autorités américaines. Le général américain A. H. Terry, l’un de leurs vieux adversaires, offre aux Sioux l’amnistie totale s’ils rendent leurs armes et retournent dans leurs réserves. Les Sioux rejettent!’ offre. Cependant, inquiets du peu d’avenir que leur réserve le Canada, ils repassent la frontiére par petits groupes. Le dernier a s’en aller est Sitting bull lui-méme en 1881, aprés que le surintendant Walsh ait été muté ailleurs pour avoir montré trop de sympathie envers les Sioux qui auraient préféré rester au Canada. — A suivre...La rébellion, tobe S63 le chemin defer Leese et les colons ; Le Courrier juillet, 1992 VOL.5NO1 5 Lé Soleil de-Colombie - Vendredi 7 aofit 1992