rs fos WY cag a FE > Zoe wc 8 aoe SE Le SOLEIL OM oe eee Courrier de 2eme classe __ Second class mail N° 0046 VOL 17 No 33 VENDREDI 7 DECEMBRE 1984 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique- 30 cents Coquitlam —Le métier d’une francophone Le programme d’immersion en danger Par Jean Francois Fournel Les cow aes budgétaires amorcées en 1981-82 dans le domaine le l’Education mettent chaque année les commis- sions scolaires devant le casse-téte d’économiser sans toucher a la qualité de l’enseignement. Mais cette année, la Commission de Coquitlam a tout simplement décidé de résister: les économies de Victoria aboutiraient au a geage de plus de 100 professeurs a contrat tem tiers des professeurs d’immersion, et leurs ¢! concernés, par ces mesures. La Commission scolaire de Coquitlam tient bon. Elle a refusé la décision de Victoria de mettre a pied le 31 décembre 140 professeurs a contrat temporaire, et elle a pris sur elle de les prolonger au moins jusqu’au 31 janvier. Cette coupure budgétaire de Radio-Canada Ves, et 2,6 millions, intégrée dans le plan de réduction des fonds de AY enseignement en vigueur de- puis trois ans, pourrait en effet avoir des effets dramati- ques sur les écoles, parti- culiérement sur le programme d'immersion. D’abord 1'im- mersion est trop jeune pour En attendant le couperet Les artistes teavelllant pour CBC ont organisé une manifestation spontanée pour protester contre les coupes budgétaires. On devrait connaitre le détail du plan de réduction du service francais en Colombie britannique dans la semaine du 10 au 17 décembre. Centre culturel colombien _avoir eu le temps de poser les bases nécessaires 4 de nom- breux postes permanents, et ses professeurs sont d’autre part généralement de récents diplémés qui n’ont pu acqué- rir assez d’expérience pour jouir d’un poste solide. Ainsi, Coquitlam emploie 56 pro- fesseurs pour |’immersion, dont -17 ont des contrats temporaires. Si Victoria ob- tient gain de cause, le pro- gramme serait alors amputé d’un tiers de ses effectifs. “Cette mesure ne pourrait qu’avoir un effet négatif sur les éléves” s'insurge Léon Lebrun, directeur de I’école Ircrest de Coquitlam. Son propre établissement emploie pour sa section immersion quinze enseignants, dont qua- tre et demi (plusieurs person- nes peuvent travailler sur le méme poste) ont des contrats temporaires. Seuls a parler francais dans |l’école, ils sont: tout bonnement irrempla¢a- bles et Léon Lebrun se trou- vera peut-étre fin janvier de- ~ vant l’alternative~ de ar e primer des classes ou regrouper a tour de bras. Son choix est déja fait: il Suite en derniére page _ Les priontés de la F.F.C. pour 1984-85 Politique et économie Par Jean Francois Fournel cglachanactaeeareetsto des —sseociaons, F intéaration du fr médicaux en francais, un réseau de tournée pour artistes... ce sont les priorités de la Fédération isa Pe ~wiaad Colombiens pour 1985-86 telles qu’elles parent dans le “Plan de développement. sicbal de la Fr HS “L’économie et en particu- lier l’autofinancement pren- nent une place prioritaire dans la communauté. Le domaine politique —au- paravant nommé par devoir plutét que par conviction commence a étre défini (...) Les domaines de |’Education et de la culture demeurent d'une importance primor- . diale (...)”. Le plan de développement de la F.F.C. pour l’année prochaine mon- tre une évolution majeure des préoccupations des franco- hones par rapport a ’O.p.e.c. (Opération de pla- Deux soirées entre amis des arts Par Jean-Francois Fournel Le Centre culturel colom- bien organise pour la deu- xiéme année, les 7 et 8 décembre a 20h30, sa soirée des amis des arts de la scéne: des artistes viennent pour deux soirs donner le spectacle dont ils avaient envie devant un public d’a- inis é d’avance. Ce sera ~ aussi l'occasion de voir pour la premiere fois en public la _ligue d’improvisation a théatre de Vancouver. | Sans prétention, mais un spectacle quand méme. C’est . le principe des soirées des amis des arts de la scéne qui, aprés le succés de l’édition 1983, reviennent pour deux soirs les 7 et 8 décembre au Centre culturel. Les artistes sont 1a pour se faire plaisir et le public se déplace pour les " encourager et passer un bon moment. Cette année, Chantal Morin et Huguette Lacourse refor- meront leur collaboration de - T'an dernier (“M’as dire com- me on dit”, de Denise Guenette) pour un duo musi- . cal idéal inédit, du moins de la part d’Huguette Lacourse. Elle seront suivies par Jocelyn Bouly, auteur compositeur, qui réalise avec sa guitare et ’ ses chansons un panaché bien a lui. Enfin Gabriel Gauthier, un des piliers de la Troupe de la Seiziéme redonnera un morceau du _ spectacle “Prévert” monté par la troupe en janvier dernier. I] a choisi “Le fils du grand réseau”, un sketch qu'il avait particu- ligrement aimé interpréter et, qu'il rejoue, pour le “fun”, tout simplement. Aprés J’entracte, Simone Goguen et Alain Guay, tra- vailleurs de jour a Radio- Canada et artistes en dehors des heures de bureau, montre- ront ce qui se passe quand l’Acadie et le Québec se ren- contrent, en chansons natu- rellement... Cette soirée des amis du poéte consacrera aussi la grande premiére en public de la ligue d’improvisation théa- trale de Vancouver. Depuis déja trois mois ces joyeux Suite en derniére page nification et consultation) réalisée auprés de toutes les associations l’an dernier. En 1983, le développement des associations et l’éducation ve- naient en téte des soucis, elles ont été dépassées (mais pas écrasées) cette année par l’économie et la politique. Des sous Réalisée a partir du Conseil des présidents d’associations de la F.F.C. de septembre dernier, et a partir d’une Suite en derniére page Québec Les anglophones deviennent bilingues Le nombre des anglophones du Québec a parler fran- Cais s’est considérablement ac- cru entre 1971 et 1981. D’aprés une étude comman- dée a un démographe par Alliance Québec, le groupe de pression anglophone du Québec, 53,4% des Québécois de langue anglaise étaient capables en 1981 de - mener une conversation en francais contre 36,7% dix ans plus tét. Durant la méme période, l'étude a établi que le nombre de francophones capables de s'exprimer en anglais est seu- lement passé de 25,7% a 28,7%. Selon Alliance ween les anglophones sont us enclins a apprendre le Penta ue les francophones _ l’anglais du fait de leur situa- ~ tion de minorité qui s'est dailleurs accentuée depuis treize ans. En 1981, les anglophones représentaient 14,7% de la population québécoise, ils ne sont plus guére aujourd’hui que 12%. Selon l'étude du Suite en derniére page Par Annie Granger Un local qui sent encore vingtaine d’instruments de percussion, un piano, un tableau noir accroché au mur, tel est le cadre du nouveau studio de musique ouvert tout récemment par Johanne Brodeur, sur la rue Alberni dans le West- _ End. Un studio pas comme les. autres, ow plusieurs éléves viendront en fau- _ teuil roulant, un studio ot tout ce que Johanne ensei- gnera servira de thése pour son doctorat. Johanne Brodeur _ est - musico-thérapeute, un mé- tier tout récent, qui soigne avec la musique. “La mu- sico-thérapie est un art qui combine les qualités musi- cales aux techniques théra- peutiques,”’ explique Johanne. Ses éléves sont des d’enfants handicapés physiques et mentaux.“Ces enfants manquent de sécu- rit€é c’est pourquoi je com- mence toujours la ; séance par les mémes sons, je leur fais tenir un instrument, plus tard ils pourront tenir une cuillére. Le chant entraine également une meilleure respiration. Dans le cas d’enfants han- dicapés mentaux, des ‘ séances de musico-thérapie aident au dévelo t de la mémoire et de Vintel- lectuel”. Une thérapie qui demande beaucoup de pa- la peinture fraiche, une — Elle soigne par la musique qui ont des problémes émotionnels provenant bien souvent d'une lésion du cerveau a la naissance, des enfants qui ont des difficultés a socialiser et qui ne communiquent pas. Ce sont souvent des enfants intelligents, jen ai connu un qui, 4 sept ans, chantait des airs d’opéra et qui se réfugiait dans son ; a lui”. Pour chaque groupe et pour chaque enfant, ohanne a un ears trés fifierent.- avec de la musique bien sar (a 90%) mais avec des des- sins, des films et de la comédie. “Aujourd’hui, je vais parler de la tempéra- ture de la pluie par exem- ple, je vais leur faire dessiner la pluie et avec un instrument, le glocken- spiel, je reproduiraiun son qui ressemble a celui de la pluie: les enfants en joue- ront aussi’ .Ces derniersont a leur disposition différents instruments: un conga, un xylophone, un_ temple- blocks, un bongo, des tam- bours et tambourins, un sandblock, un , un triangle, des clochettes, des castagnettes, des cym- balles et méme une cloche de vache. Le piano, quant Suite en derniére page Un journal de Winnipeg, “The Winnipeg Free Press”, a exigé de la police locale la liste de tous les automobilistes distraits qui avaient oublié de payer leurs contraventions. La use) s'est un peu fait tirer eile - il a fallu un e€ en cour - mats elle a dt s’incliner au nom ‘de la lot sur la liber- té de Le journal n’aurait sem- ble-t-il l’tntention que de t ‘information. Indiscrétion publier les noms des trés gros débiteurs [on parle a Winnipeg d’un automobr- liste devant 2 500 dollars a la ville]. Mats j’espére le rédacteur en c du “Winnipeg Free 3 il na été sa aes a gat indéli- cat... On ne satt jamais, il cette liste ne présente pas un si grand intérét journa- Oncle Archibald sa alg sti. iti