ae Le Seleil de Colombie, vendredi 17 aeat 1964 Un francophone .en voyage L’aventure mexicaine Samedi 7 avril: J ’exotime, c’est la banalité, mais ailleurs Par Roger Dufrane L'exotisme, qu’est-ce que c'est? Dans le fond, c’est tout du pareil au méme: des mamans qui conduisent leurs gosses 4 l’école, des amoureux ui s'aiment dans les parcs, et x vieillards qui se rappellent des souvenirs sur les mémes bancs. Des gens qui travaillent qui sont tantét heureux, tan- t6t malheureux, qui vivent comme nous vivons tous. Or, il faut admettre que dans les pays du Soleil on voit les choses sous une autre couleur. L’exotisme, ce doit étre cette vision exaltée. Qu’un chien dorme sur le trottoir devant le dépét du revendeur de bouteilles, entre Alma et Mac . Donald a Vancouver, je trouve cela tout naturel. Mais si j'apercois un chien qui somnole dans une ruelle de Xalapa, je suis tenté de noter cette curiosité qui n’en est pas une dans mes carnets. Les anciens, avec, raison, ado- raient le soleil qui donne leur couleurs aux choses, fait chanter les oiseaux et fleurir les roses. C’est aussi le soleil qui oblige la sentinelle du maisons roses défilent. Voici Coatepec, capitale du café. La cathédrale réve du ciel, areille 4 un berger parmi ‘humble troupeaux des mai- sons. Au hameau de Jalcamalco, une fillette nous barre la route et requiert: un péage de quelques sous. On se croirait dans un village espa- gnol du tem de Don Quichotte. Et justement le voici. Il passe un pont. Il a la figure d'un fier ranchero sur un alezan, un pistolet ciselé a la ceinture un lasso au pom- meau de l’arcon. De loin, le palais du gouverneur, a Xalapa a déposer un moment sa mitraillette pour lécher une créme a la glace. Et c’est encore le soleil qui décide de nos vacances et contente notre soif d’exotisme, d’oubli du quotidien. Comme de coutu- me il brille ce matin sur les allées du jardin municipal. Mais nous n’arrétons pas. Le fils de mon héte m’emméne dans sa Renault pour une randonnée. La cavalcade ver- te des manguiers dévalant des montagnes, terres orangées, fermes blanches, verdures et suit Sancho Panca: mousta- ches tombantes, il passe, assis sur le dos de maitre aliboron, chargé de fagots. Le pont de bois of nous nous accoudons surplombe la riviére Antigua. Elle descend, 1a-bas du Mont Perote. C'est celle que nous avons admirée l'autre jour, non loin: de Vera-Cruz. C'est elle qui a ouvert a Cortez les richesses du Mexique. Au retour, le soleil brile. On pourrait cuire un oeuf dur sur le capot de la voiture. “Ici, me dit le fils de mon héte, pas besoin de tenté pour camper. On dort a la belle étoile.” Voici ile hameau de Tazamapa. Sa cathédrale aux vitraux cassés, ses murs forti- fiés qui vont a la ruine, ses masures , coquettes sous le soleil. Dans la cathédrale, une vieille Indienne caresse les statues. Dehors, les ruines d'un aqueduc se couvrent de _lierre-. Du temps de Cortez, Tazamapa devait étre un centre. Aujourd’hui, ce n'est qu'un hameau oublié ot on ne trouve méme pas une carte postale. Dimanche 8 avril: «Le monde des belles lettres endormies» Xalapa l’ancienne et Xalapa la neuve. L’ancienne se com- d’un marché, d’une_ca- thédrale d’un beau jardin, d'un palais avec des soldats d’opéra comique, le tout ra- yonnant de ruelles populeuses et de soleil. Quelques échan- tillons de Xalapa la nouvelle s'y imbriquent: édifices mo- dernes, pas trop haut, a larges fenétres. Mais Xalapa la neu- ve s’étale surtout en-dehors du centre-ville, avec des bunga- lows, des cités commerciales, et les bureaux que requiert toute capitale. Troisiéme cité entre les deux Xalapa: I’uni- versité; de sorte que le centre- ville fourmille d’étudiants et que dans cette Athénes du Mexique, la littérature, les beaux-arts, la culture, _ res- pirent comme I’air du temps. Les violons et les hautbois résonnent a deux pas du marché, au conservatoire de musique. Et les. langues se baragouinent, au __ départe- ment des langues étrangéres, dans les classes d'un beau jardin cadré dans une venelle. Nous y sommes ce matin. C’est dimanche, et Il’école sommeille. Les bureaux des professeurs ouvrent leurs fenétres sur un patio fleuri. Les livres s’empilent sur les étagéres. Dehors, les oiseaux chantent en leur langage. C'est le domaine des belles études endormies! Le soir, nous allons au cinéma. II se trouve dans une auberge, sur une éminence de la grand- route. Régi par le gouverne- ment, les spectacles y sont gratuits. la facade est décorée d’une fresque aux vives cou- leurs, et le jardin, de couleurs aussi vives, est dominé par un superbe manguier. Avant le film, nous prenons un café a la buvette. Sur les murs se voient des affiches d’inspira- tions a la fois marxiste et pacifiste : “Nos fréres du Chili, du Nicaragua, etc...” Au milieu du restaurant, deux étudiants arrangent, sur une sellette une rose géante dans une carafe de cristal, sur un napperon blanc. Dans la salle, étudiants, professeurs, jeunes couples avec leur bébé. Un public d'intellectuels sans snobisme. Des habitués a la fois modestes’ et sincéres, qui rentrent chez eux, les uns en voiture, les autres en autobus. Les plus riches assistent aux concerts symphoniques du _ vendredi. Les autres viennent ici aux films du dimanche, classiques de ciné-club, images de Bunuel, de Cecil B. De Mille, ou de René Clair. Ces “autres” dont je parle forment une Les Vancouverois ont - Vincroyable chance de pouvoir jouir d’un milieu naturel de haute qualité en plein coeur de la métro- le. Par la diversité et Vintégrité de ses habitats, notre parc Stanley abrite de nombreuses espéces ani- males et végérales typiques de la céte de la Colombie britannique. Vous pouvez nous y familiariser avec la forét cétiére humide, une colo- nie d’oiseaux marins, une héronniére, des étangs d’eau douce, un ruisseau et un estran rocheux aux lits de moules et foréts de laminaires trés productifs. Visite guidée en francats Le parc Stanley Pour en savoir plus long sur ce parc urbain unique et l'histoire naturelle de la région de Vancouver en général, et en francais, contactez le Service cana- dien de la faune a Delta. (Tél:: 946-8546, Jacques Sirois) . Visites guidées gratuites sur rendez-vous, de préfé- rence le samedi aprés- midi (Notez que la visite guidée en anglais partira le samedi matin a 10h00, le départ se fait a partir de Lumberman’s Arch). Le minimum de participants requis est de 10 person- nes. Visite congue pour les multitude. Ils ne sont ni riches, ni pauvres. Ils vivent bien et jouissent des offres de la vie. 15 ans et plus. CNRAIL Soumissions pour Construction de rampe de stabilisation au mille 30.8 (km 49.6) subdivision Téte Jaune prés de Mc Bride, Colombie britannique. Travaux a effectuer: Net- toyage construction de l'accotement du chemin; fournir et placer le maté- riel granulaire, tdles on- dulées et bouches d’é- fits; fournir et installer tres et enlévement des débris. Les documents de sou- mission, adressés dans une enveloppe a votre nom seront recus jusqu’a 12h00, heure des monta- gnes, jeudi 23 aofit 1984. On peut se procurer les documents de soumission par l’entremise du bureau régional de l’Ingénieur en chef, 15éme étage, 10004- 104 Ave., dmonton, Alta. ou de |’Ingénieur des Routes et des che- mins de fer, 14480-117 A Avenue, Nord Surrey, C.B. ou l'Ingénieur des Routes et des chemins de fer, 283 rue George, Prince George, C.B.le ou aprés le 9 aofit 1984. Le dépét afférent aux plans et devis doit étre établi sous forme d’un chéque de cinquante dol- lars ($50.00) a l’ordre de la Canadian National } Railway Co. Il sera rem- boursé sur retour ‘des documents en bon état dans les trente (30) jours ui suivront la date de ermeture des soumis- sions. Pour de plus am- ples renseignements, con- cernant, les exigences techniques, priére de communiquer avec |’Offi- cier du prniet, Prince George, C.B. (604) 563-1164. Le CN ne s'’engage a accepter ni la plus basse ni aucune autre des sou- missions, R. A. Walker Vice-président Edmonton, Alta. Espéranto Le 69éme congrés d’Espéranto s'est déroulé cette année du 21 au 28 juillet a } Vancouver, a l'Université de Colombie britannique. L’Espéranto est la langue internationale, congue pour servir de langue auxiliaire universelle et de lien entre les langues nationales. Par sa neutralité, l’Espéranto est une langue idoine, prés de cing fois plus facile que les langues nationales, fonctionnant plei- nement et d'une facilité d’usa- ge semblable a celle de n'im- porte quelle langue. Tous les ans le tongrés mondial dure une semaine et comprend de nombreuses dis- ciplines comme le théatre, les beaux-arts, la musique, la danse, un banquet, un bal, des conférences sur problémes importants, surtout ceux qui sont liés aux problémes _lin- guistiques, etc. l’université internationale du - Congrés prance divers séminaires de aut niveau; d’ailleurs il y a des conférences sur l’Espéranto méme. Des débats sur une vingtaine de sujets sp€cialisés comme les religions des Espérantistes de toutes croyances, ainsi quun con- grés des enfants, ont égale- ment lieu. Les cérémonies d’inaugura- tionsolennelledu congrés com- mencent par les salutations officielles des représentants des autorités locales Le théme du congrés mon- dial de cette année était “Les Langues Minoritaires - seule- ment un phénoméne __na- Le congrés de Vancouver tional?”. Yous les aspects du probléme étaient abordés au cours de nombreuses_confé- rences. Soulignons que les congressistes s’expriment constamment en Espéranto En général Ja participation se situe aux environs de 2000 personnes d’une cinquantaine de pays. L’an dernier 4834 personnes de 51 pays partici- paient au congrés de Buda- pest en Hongrie. Cette année 800 personnes de 46 pays étaient 4 Vancouver. A.D.P. MacAdams litiges civils — droit familial langues: francais et anglais CUMMING, RICHARDS UNDERHILL, FRASER, SKILLINGS Avocats - Notaires TELEPHONE 604 , 682-3664 TELEX 04-54467 _ 600 BANK OF CANADA BUILDING. 900 WEST HASTINGS VANCOUVER, C.B. V6C 1G1 i+ Conseil de la radioditfusion et des Canadian Rato-seiey ton and précis de la K1A ON2. . AVIS Avis public CRTC 1984-204. Partage du canal communautaire. Le Réglement sur la télévision par cable exige que toutes les titulaires de licence de télévision par cable réservent un canal du service de base a la programmation communautaire et que, sous réserve des conditions de sa licence, titulaire ne peut distribuer au canal communau- taire une programmation autre qu'une program- mation communautaire, Réglement. Le Conseil a regu des représentations recommandant, vu le nombre croissant de services pouvant maintenant étre télédistribués, permette aux titulaires de distribuer des émissions compatibles, de nature non commerciale, au canal communautaire, comme des émissions de services publics, de manifestations spéciales, le service de la “Broadcast News”, des émissions pour enfants, ethniques et éducatives, pour autant que la programmation communautaire conserve la priori- té. On a fait valoir que dans le cas d’entreprises plus petites en particulier, le canal communautaire n’est habituellement pas utilisé pour la journée entiére. Le Conseil a adopté le point de vue voulant que cette capacité additionnelle devrait étre disponible pour d'autres utilisations par la collectivité, sous forme d’un plus grand nombre d’émissions locales ou d’annonces communautaires. Le Conseil invite par la présente toute partie intéressée a lui présenter des observations au sujet du partage du canal communautaire aux entreprises de classe B (celles qui ont moins de 3 000 abonnés) pour des fins non commerciales seulement. Pour évaluer pleinement les répercussions de cette proposition, et sans vouloir limiter la portée des présentations, le Conseil invite les parties intéressées 4 formuler des observations sur les questions suivantes: 1. Quel serait l’effet que de permettre le partage du canal communautaire des entreprises de classe B? 2. Dans quelle mesure le fait de partager le canal communautaire limiterait-il ou empécherait-il le développement de l’expression de la collectivité locale? 3. Avec quel genre d’émissions les titulaires devraient-elles étre autorisées 4 partager le canal communautaire? Devrait-on songer a des services alpha-numériques comme le service de la “Broad- cast News”? 4. Comment peut-on s’assurer que l’on accorde la priorité dans la grille horaire a la programmation communautaire si ce canal: est partagé? 5. Une période hebdomadaire) devrait-elle étre réservée a la programmation communautaire? Devrait-on limi- ter la programmation non communautaire qui partage le canal communautaire a un pourcentage grille horaire? 6. Les titulaires devraient-elles étre tenues de produire un pourcen- tage minimum d’émissions communautaires avant d’étre autorisées 4 distribuer d'autres genres d’émissions 4 ce méme canal? 7. Devrait-on autoriser le partage du canal communautaire par condition de licence en vertu de circonstances spéciales, ou devrait-on modifier le Réglement en ce qui concerne les entreprises de classe BY Les observations en réponse au présent avis doivent étre recues au plus tard le 14 septembre 1984 et étre adressées au: Secrétaire général, C.R.T.C., Ottawa une comme le définit ce u’il récise (quotidienne ou Canada iw Conseil de la radiodiftusion et des télécommunications canadiennes : Capetan hecie-teusic) and AVIS CRTC - Avis public 1984- 207. Le C.R.T.C. a été saisi de la demande suivante: CHUM Western Ltd. 9. VANCOUVER (C.B.). De- mande (841875900) preeen. tée par CHUM WESTERN LTD. en vue de modifier sa licence de radiodiffusion nue en vue de diffuser tous les matchs d’avant saison, réguliéres et des élimina- toires des B.C. Lions por les saisons 1984 et 1985 de la ligue de football cana- dienne, en ajoutant les stations radiophoniques CFBV Smithers, CJFW- FM Terrace, CFLD Burns Lake, CJAV Port Alberni et CKOK Pencticton (C.B.) aux stations participantes. La demande peut €tre exa- minée chez: 1900 ouest, 4iéme ave., Vancouver V6J 1M6. Les demandes faites au C.R.T.C. et les documents qui sont reliés a cet avis peuvent étre consultés, du- rant les heures normales d’affaires a l’adresse locale indiquée dans cet avis et au C.R.T.C., Edifice central, Les Terrasses de la Chau- diére, 1, Promenade du Portage, piéce 561, Hull (Québec) et au bureau ré- ional: Piéce 1130, 700 est Georgia, B.P. 10105 Vancouver (Colombie-_bri- tannique) V7Y 1C6. (604) 666-2111. Des commentaires sur cet- te demande peuvent étre soumis par écrit, sous for- me de lettre, exposant votre intérét pour une demande en _ particulier. Vous devez indiquer de facon précise si vous gup- portez, vous vous opposez, ou vous proposez des modi- fications 4 une demande. Notez qu’a la foisie requé- rant et le Conseil doivent recevoir votre intervention et vous devez faire parve- nir au C.R.T.C. une preuve que vous en avez informé le requérant en méme temps que votre document original est adressé au Secrétaire général. Le do-- cument doit étre signé et indiquer vos nom, adresse et numéro de téléphone et étre recu au Conseil le ou avant: DATE LIMITE D’INTER- VENTION: 7 septembre 1984. Canada ur un réseau radiophoni- | 2 ie ie |