ee ee ee See ee Da oe ee ee eee iii a = et ee 6,Le Soleil de Vancouver, 25 mai 1973 3213 Cambie LE SECRETARIAT D'ETAT T LA CULTURE FRANCOPHONE EN DERORS DU QUEBEC . A une époque ot la question de politique culturelle se pose sur la scéne internationale, nationale et provinciale, oti les artistes et les corps intermé- diaires se penchent sur les problémes qu’entraine la démocratisation de l'art et de la culture}il(mesemble important que les gouvernements définissent avec clarté leurs politiques en’ matiére culturelle, qu°ils précisnet I’étendue et ‘les limites de leur action et qu’ils fassent connaitre la philosophie dont s’inspirent leurs rapports avec tous ceux qui.oeuvrent dans le domaine culturel. Le gouvernement canadien doit prendre et prendra de fait une part active au développement culturel du Canada entier. L’existence méme du Conseil des Arts, de la Société Radio-Canada, de l’Office National du Film, de la Société de Développement de l'Industrie Cinématographique, du Conseil de la Radio-Télévision; du Centre national des Arts et des Musées nationaux, en est la preuve. sae Se eo Sf Mais cela ne suffit pas. Tout récemment, dans le cardre du Programme des langues officielles, le Secrétariat d’Etat s'est donc donné.un nouveau mandat qui vise l’épanouisse- ment culturel des groupes minoritaires. C’est dans ce but que le Secrétariat d@’Etat s intéresse maintenant aux centres culturels, aux boites 4 chansons, aux discothéques, aux ciné-clubs, aux clubs canadiens-frangais, etc., qui s’avérent un élément dynamique et essentiel au développement d’une communauté culturelle isolée. Je me dois de préciser que plusieurs communautés isolées n’ont pas attendu lintervention des gouvernements pour organiser leurs loisirs. Certains groupes ont des activités trés intéressantes, que l’on pourrait classer ainsi: a) Activités dites de relations sociales, 4 l’occasion desquelles les groupes organisent des soirées dansantes, des excursions, etc. Ce type d’activité permet aux individus isolés de se retrouver dans une ambiance culturelle | qui correspond a leurs besoins; b) Activités d’expression artistique, comme les troupes de théatre amateur, les chorales, les troupes folkloriques, les orchestres, les ateliers de dessin, de peinture, de céramique, de photographie, etc. 11 est intéressant de . constater que certaines communautés ont une activité artistique intense; c’est le cas, par exemple, du Cercle Moliére de St-Boniface qui a effectué une tournée dans quelques centres culturels -du Québec; c) Activités de diffusion artistique et de culture générale, dont les foyers sont surtout les bibliothéques, les discothéques/les ciné-clubs, les boites 4 chansons. Citons 4 titre d’exemple de ces activités les représentations théatrales, les auditions musicales, les expositions, etc. ———_| Nl SRS eee Seeley aaa et ky edd Keith Sonnier La Gallerie des Arts de Vancouver expose jusqu’au 10 juin un choix de la collection d’art de l’architecte Vancouvérois, Ian Davidson. Sont inclus dans cette collection des oeuvres d’avant -garde de neuf artistes américains contemporains, Keith Sonnier. dont le tableau ci-dessus de Les autres oeuvres sont de Ed Ruscha, Bruce Nau- man, Robert Smithson, Larry Bell, Donald Judd, Ron Cooper, Guy AVGZ-VOUS Vil? Dill et Dan Flavin. unilinguisme Suite de la page 1 Au début de la séance ‘du comité, six’ députés seulement sur 19 avaient cru bon se rendre pour in- terroger M. Spicer. Les “‘Rhodésiens” Par ailleurs, le député de Leeds a relevé une dé- claration de M. Spicer dans laquelle il avait qua- lifié les anglophones de Westmount de “Rhodé- siens”’. Aprés avoir rappelé le contexte de sa déclaration, M. Spicer a ajouté en riant qu’elle lui avait valu une rencontre avec le maire de cette municipa- lité, une. invitation des journaux anglophones de Yendroit, et certaines au- tres rencontres. Liattitude dé gag ée et souriante du commissaire n’a pas semblé plaire a M. Cossit,. qui a déclaré que ce n’était pas 1a un sujet dont on pouvait rire. Autres précisions A certaines autres ques- tions, M. Spicer a précisé qu’il ne croyait pas que la langue était unique as- pect de l’unité canadienne, que le bilinguisme massif et généralisé de la popula- tion était un réve et qu’il était normal qu'il y ait une saine prédominance de la langue francaise au Québec. Ce beau film étrange, amu- sant et troublant 4 la fois, éveille les mémes émotions que le feuilletage d’un vieil album de photos. Les ima- ges un peu floues, les ges- tes sentimentaux, font reflé- chir le spectateur ‘‘Est-ce- qu’on était comme ga vrai- ment . C’était comme ga le premier amour. ’’. Le metteur enscéne, Fran- gois Truffaut, nous donne un voyage rétrospectif 4 tra- vers les yeux de son per- sonnage principal, Claude, un jeune-frangais moyen, sen- sible et maniable, fils d’une veuve. C’est lui le continent face aux deux anglaises, fil- les d’une ancienne camarade d’école de sa mére. Tantdt attiré et tantOt repoussé par une ou l’autre des deux soeurs, Claude est un pion complaisant dans le jeu del’ amour. De leur maison en “Deux Anglaises °°" ~ par A. MATTHEW pierre sur les falaises gal- loises ot Anne et Muriel gambadent 4 la facon des Bronté, les images du Paris de la Belle Epoque se suc- cédent avec une nostalgie po- étique. Le théme du film rappelle ** Jules et Jim’’ aussi de Tru- ffaut, mais ici c’est le con- traire, comme le négatif de la photo ; c’est le jeune hom- me qui aime deux femmes. Pour échapper ausortilége, Claude écrit méme un roman intitulé ‘‘ Julien et Jerédme’’. A la fin, on le voit vieilliet seul devant la statue de Rodin **Le baiser’’. Jean Pierre Léaud alerdle de Claude et les deux an- glaises sont des actrices peu connues mais admirables : Kika Markham et Stacey Tendeter. En somme, un film d’am- biance et d’originalitée. Charlebois intellectuel Voici un petit extrait significatif d’une longue entrevue que _ Robert Charlebois a donnée a la revue francaise Rock n’ Folk. } “Les Frangais croient que le rock en anglais, c’est une réaction typique. Pour moi, le rock, ca se chante en joual ou en cajun. Et moi, quand je Chante en anglais, je deviens un chanteur intellectuel. Vous comprenez?’’ — Si Charlebois pouvait savoir a quel point!