ed Se Partir dés I'aube Récit de Jean-Claude Boyer Jean-Claude Boyer a fait le tour du monde. Son périple a duré un an envi- ron. Son journal de bord lui a été utile par la suite. Ecrire et publier et raconter a ses lecteurs mille et une anecdotes, non seulement a propos de son voyage, mais aussi au sujet de sa propre vie, son intimité, son éduca- tion. Son avant-dernier volume a déja fait l'objet d'une critique ici méme. Son tout dernier, le tome V, met le point final au trois centiéme jour, selon son expression, 4 ce voyage qui perdure. Ce sont bien souvent des pays déja visités qui reviennent : I'Irlande, la France, Israél, la Gréce, la Bir- manie, la Thailande. Il revient en force, 4 deux reprises, sur la capitale frangaise. La premiére fois, c'était pour en décrire les " divertissements beaubourgeois", titre qu'il donne a un chapitre dans lequel il évoque, non sans humour, les activités multiculturelles sur la place du "Centre national d'art et de culture Georges Pompidou, familigrement appelé Beaubourg" 922), Pom- pidou étant le président de la république qui avait fondé ce centre. Un peu plus loin, il choisit de parler d'une autre forme d'art, plus noble ou plus bourgeoise, peut-étre, réservée souvent a une élite. C'est celle des galeries et des peintres et particulitrement de Joseph Plaskett, un peintre canadien de Vancouver. Regu par I'artiste dans une maison qui date du XVI’ siécle, l'auteur en profite pour parler de I’ceuvre du peintre, souvent comparée a celle de Monet ou de Bonnard, deux impressionnistes fran- cais. Dans un troisiéme chapitre sur la France, il évoque le grand auteur humo- riste « Rabelais, PhD, Montpellier » (67). L'intérét de ce chapitre porte sur I'érudition dont fait preuve l'auteur lui-méme, 4 l'égal de son Maitre de la Renaissance auquel on peut fort bien le rapprocher par son style, sa fantaisie, son érudition et ses multiples digressions qui l'éloignent sou- vent du sujet mais pressentent plus d'intérét pour le lecteur. 22