lls habitent le fleuve de I'Amazone. Parait-il qu’ils offrent leurs services gratuitement. Je vous les recommande trés volontiers. Allez au-dela des fles et demandez pour la société des piran- has. - J’y vais tout de suite, répondit le requin insouciant. Le montre fila tout droit vers les tles a l’embouchure du fleuve. Chemin faisant, il rencontra une raie. - Bonjour, dame Raie. Je cherche la so- ciété des piranhas. Sauriez-vous par ha- sard, ou ils habitent ? A une telle question, la raie ne put cacher sa surprise. Elle hésita un moment avant de répondre. Elle se demandait si le re- quin avait perdu la téte. Enfin, elle se dit : pas ; dailleurs, il a mauvais caractére et il vaut mieux ne pas le contrarier. - Continuez en aval du fleuve, lui dit-elle, une fois recomposée. Vous les trouverez a quelques cent metres d'ici. Le requin remercia dame Raie et continua son chemin. Or, il commengait a sentir sa faim et quand il apergut un groupe de petits poissons juste devant lui, il s’approcha d’eux, de maniére sournoise. Lorsqu’il fut a bonne portée, il s’élanca et en avala deux douzaines. Les autres s’empressérent d’aller avertir le chef des piranhas de la présence d’un monstre en leur milieu. Le chef ne perdit pas de temps. II donna des ordres précis a cing cents de ses subordonnés. - Cachez-vous parmi les algues et attendez mon signal. - Ensuite, il alla lui-méme a la rencontre du monstre. En peu de temps, il apergut sa forme grise au loin. Il s'en approcha brave- ment. - Salut ! Monsieur Requin, Mais qu’est-ce qui vous améne dans ces parages ? Lui demanda poliment le chef. - Je cherche la société des piranhas, mon ami. Saurais-tu ot ils demeurent ? 19