La Féte du mai par Lucie Adam, L’Entraide généalogique, Vol. XIV, no. 3 Le premier mai souligne depuis quelques années la Féte des travailleurs. Mais cette date est depuis fort longtemps occasion de manifestations. Jadis, elle marquait la plantation du mai, coutume qui disparut avec le régime seigneurial en 1854. Mais qu’est-ce que le mai? Le mai était un arbre, ou rameau de verdure, planté le premier mai devant la porte de quelqu’un, en signe d’honneur. Implantation de la coutume au pays D’aprés Joseph-Edmond Roy, le premier mai planté en Nouvelle- France faisait honneur a l’Eglise. En effet, le premier jour de mai 1637, le gouverneur de Montmagny fit dresser devant l’église de Québec un grand arbre avec une triple couronne marqué des noms de Jésus, Marie et Joseph. Le méme jour, les soldats plantérent un autre arbre devant le fort, portant couronne sous laquelle on appliqua les armes du roi, du cardinal de Richelieu et du gouverneur. Le mai vint bient6t faire honneur au capitaine de milice. Le personnage avait une grande importance pour la défense de la colonie. II était le dignitaire le plus important aprés le curé et le seigneur. «Imitant ce qui se faisait en France, on soulignait le caractére spécial de sa fonction en plantant un mat avec décorum, devant sa maison, le premier mai de chaque année».’ Description de la cérémonie Puis, aprés la conquéte, on prit coutume de planter le mai devant le manoir seigneurial. Le premier jour de mai donnait lieu 4 une féte od les censitaires prouvaient leur reconnaissance a leur seigneur et od le seigneur montrait sa sollicitude pour ses censitaires.” T6t le matin, pendant que certains creusaient Ja fosse devant la maison du seigneur, d’autres partaient a la recherche d’un sapin bien droit. Il était ébranché et dépouillé de son écorce. A la cime, on préservait un beau rameau vert appelé le bouquet. A ce bouquet était cloué un baton de 6 pieds peint en rouge, couronné d’une girouette et d’une boule verte. Par la suite, des coins étaient fixés le long du tronc afin de pouvoir y grimper durant la cérémonie et pour servir d’appui pour le mettre en place.