2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 11 novembre 1988 COURRIER EDITORIAL Lettre adressée au Soleil de Colombie: Des interprétations qui laissent songeur Depuis mon travail en tant qu’agent culturel de la Fédéra- tion des Franco-Colombiens, je vois un grand nombre de nos organismes politiques et cultu- rels chercher activement a préciser leur raison d’étre. Ils passent par des phases importantes de transition et nous entendons a maintes reprises les mots «mission», «objectifs», «stratégies», et «communication». Souvent, nous sommes tous perdus et nous dépendons d’autant plus des moyens de communication a notre disposition. Par conséquent, les émissions a la radio et ala télévision ainsi que les articles écrits dans nos journaux sont d’une premiére importance et la qualité de leur information voire méme de leur communication devient une responsabilité journalistique et communautaire. J’ai luavec étonnement et avec tristesse les interprétations données a mes propos la semaine deriére. A_ travers l'agressivité du ton de l'article (que je ne partage pas) et une série de citations (composées de mots dont je ne me suis pas servie), j'ai essayé de retrouver le message que je voulais “communiquer a la communauté francophone et a tous lecteurs du Soleil. Un manque de communication entre |’interlo- cuteur et |’auteur de l'article a rendu négatif un message positif. Les suggestions cons- tructives sont devenues des attaques destructives sinon gratuites. Depuis cette expérience fruc- tueuse et positive, j’aimerais poser laquestion suivante anos organismes de communica- tion : comment interprétez-vous votre responsabilité envers votre public, votre communauté et envers ceux qui vous considére comme _ véhicule primordiale de communication et d’éducation? Pour conclure, j’aimerais remercier le Soleil de son aide dans lapublication des portraits des artistes francophones et j'espére que dorénavant Le Soleil respectera le contenu authentique des propos tenus par ses clients: la Franco- phonie. Cordialement, Julia Robertson-Davidson Vancouver, C.B. Vincent Pigeon. B.A.,L1.B. Hean, Wylie, & Cie Avocats & notaires 1501-4330 Kingsway, Burnaby, C.B. V5H _4H9 Télécopieur: (604) 434-7707 Téléphone: (604) 434-5784 - Colombie. Mile Davidson, J’ai trop d’estime pour vous et pour l’admirable travail que vous avez effectué ala FFC pour rejeter d'un revers de la main les critiques que vous formulées a mon endroit. Vous étes sans doute mieux ‘placé que moi pour jucer si l'interprétation que j’ai fait de vos propos est juste, excessive ou carrément fausse. Je vous laissedoncle soin d’en décider. Ce que je puis vous dire par contre, c’est quenous essayons toujours au Soleil de faire un travail propre et honnéte. Si d’aventure, il nous arrive de commettre quelques impairs, sachez que nous sommes ouverts ala critique et que nous offrons volontiers nos pages a ceux qui veulent |’exercer. Si vous jugez que je vous dois des excuses, vous les avez. Si cen’est pas le cas, faites le moi savoir, j’en aurai probablement encore besoin. J’espére que cet article ne - vous a pas causé d’ennuis avec votre ancien employeur. Vous me verriez navré de vous avoir causé un surplus de tourments. Je vous signale enfin que nous devons, |’un et |’autre, remercier la FFC qui, avec une originalité et un humour que je ne lui connaissais pas, a eu |’amabili- té de me faire parvenir votre correspondance. Celaprouve, qu’al’occasion, il lui arrive d’avoir quelque utilité. Patrice Audifax Lettre ala FFC A qui de droit, Je constate avec plaisir que vous avez poussé l’art de distribuer le courrier avec une efficacité que n’a jamais atteint la Société des Postes. Vous devriez persévérer! Vous avez de l'avenir! Connaissant votre amour du papier, je me rejouie de vous avoir denné !'occasion d’en manipuler davantage. Je vous remercie également d’avoir glissé dans les trousses destinées a |’aimable attention des participants du Conseil des Présidents, un document qui parlait enfin du Soleil de Colombie. C’est une délicatesse que je n’espérais pas de votre part pour la bonne et simple raison que j'ignorais que c’était la le genre de la maison. J'imagine que l’usage de votre photocopieur a dd engager quelques frais. Je vous prie donc de m/adresser votre facture de la méme facon, a ‘occasion du prochain Conseil des Présidents. Pour ma part, je m’engage a vous faire parvenir un chéque, adressé a l’ordre de la FFC et ddament signé, par |’intermédiai- re des pages du Soleil de Patrice Audifax Cher M. Audifax, Bravo! Bravo! Julia Robertson Davidson pour |’article départ qui laisse songeur» paru le 140ctobre 1988. L’atmosphe- re et les normes et réglements qui régnent au sein de cette organisation ont pour effet de décourager l’entreprise et la créativité. Il ne fauf surtout pas remuer les choses... Il ne reste que quelques choix; s’adapter et serrer les dents ou quitter. En tant qu’artiste, je regrettele départ d’une personne ressour- ce qui s'intéressait aux besoins de la communauté artistique ‘francophone. Dommage de détruire un tel potentiel -culturel ! En tant que personne, je suis heureuse que JDR ait quitté un organisme qui étouffe |’intelli- gence et la communication. En tant que francophone, je questionne le besoin d’une fédération dans son état actuel. Holiday Inn lui ne s’en plaint pas. Bien a vous, Claude Bibeau Vancouver, C.B. ASSUREZ UN AVENIR A UN ENFANT. . . é GRACE AUX CARTES DE LUNICEF Chaque fois que vous achetez et envoyez des cartes de l’ UNICEF, vous contribuez a assurer le bien-étre d’un enfant. ou composez le n° libre échange 1-800-268-6364 (poste 509) feleonen Caforabis «Un |. Un pas dans la bonne direction Alors que M. Mersizen mettait sa griffe au bas des protocoles d’entente signés entre la Fédération des Franco-Colombiens et l’Association des Parents du programme cadre de francais, Mme Marie Bourgeois, actuelle téte pensante et vice-présidente de la FFC, tenait des propos qui méritent d’étre mentionnés tant ils tranchent avec le discours officiel que nous sert habituellement cet organisme. En voici |’esprit: il faut faire comprendre a la Communauté que c'est par le biais del’éducation quel’on pourra assurer |’avenir dela Francophonie dans cette province. Et encore: si l’on ne saisit pas dés maintenant |’occasion d’appuyer massivement les parents dans le dossier de |’éducation, on risque de compromettre sérieusement le succés de tous les autres dossiers. ll n'y arien, me direz-vous, de particuliérement génial dans ces deux observations. Pour la FFC cependant, c’est le signe d’une véritable révélation. Toutes proportions gardées, on pourrait presque dire que c’est aussi important que ce que fut la découverte de |’Amérique pour les Européens. Est-ce a dire que la FFC a enfin compris que le dossier scolaire doit 6tre la locomotive de toutes les revendications des Francophones de Colombie-Britannique? Est-ce adire qu’elleafinalement réalisé qu’il lui faut le soutien de sa base pour assurer le bien fondé et le succés des dossiers qu'elle ~ défend? Doit-on en conclure que la lumiére est, que la FFC est enfin touchée par la grace, qu’elle a compris le message et qu’elle est maintenant disposée 4 mener son combat avec |e concours de ceux sans lesquels ellen’a jamais été et ne sera jamais une organisation forte, efficace, 6coutée et respectée? ll y acertes loin de la coupe aux lévres. Mais les propos de Mme Bourgeois semblent indiquer que la FFC est revenue sur terre et qu’elle se dirige enfin dans la bonne direction. Pour |’instant, retenons au moins qu’on sent une certaine volonté de ce cété Ia. C’est un premier pas! Bravo! Cependant, la volonté ne suffit pas. Il lui faudra maintenant ajouter le geste a la parole et traduire cette volonté en actions concrétes et réalistes si elle veut vraiment rejoindre sa base et mériter et obtenir son appui; cet appui qui, actuellement, lui fait grand défaut, et qui, dans une large mesure, paralyse son action. Voila donc un défi de taille! Si la FFC veut le relever, il lui faudra d’abord apprendre a devenir une machine souple, un outil efficace, une voix convaincue et convaincante et aussi faire preuve de davantage de leadership. II lui faudra aussi admettre que pour instant la priorité des priorités est de faire en sorte que les Associations, leurs membres et l’ensemble de la Communauté regardent enfin ensemble dans laméme direction. Il ne faut surtout pas mettre la charrue avant les boeufs! Pour cela, elle devra mettre en oeuvre des mécanismes et des ressources susceptibles de rendre les Franco-colombiens plus actifs au sein des Associations Francophones et plus sensibles au revendications de leurs droits. Tout un programme si |’on se fi au portrait du Franco-Colombien qu’a dressé, bon gré malgré, quoi qu’on en dise et quoiqu’on en pense, M. Daniel Savas. g Bref, il ya du pain sur laplanche! La FFC devra donc dorénavant retrousser ses manches, fonctionner a plein régime et racler les fonds de tiroirs pour trouver |’imagination qui lui manque. Sinon, il se trouvera encore des mauvaises langues qui prendront un malin plaisir a dire que la FFC n’est «qu'une grosse machine inefficace mise au service de la Francophonie». Patrice Audifax £3 SOREIA Le seul journal en frangais le Gafombie dela Colombie-Britannique Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste-coopérant: Patrice Romedenne Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Diane Poissant Publié par le Soleil de Colombie Ltée S32" Société Radio-Canada dA Canadian Broadcasting Corporation, enlipps Bourbeau _ Représentant Commercial Sales Representative (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. ‘Pour tous vos besoins’ publicitaires a la radio etal télévision de Radio-Canada. 980 Main, Vancouver, V6A 2w3 APF i.e ses aretion Sl Seeeaee Abonnement 1 an: Courrier de 2éme classe Canada, 15$ -*€tranger, 20$' Numéro d’enregistrement: 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger-ou de raccourcir le texte sl est trop long. Les lettres doivent 6tre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, 4 la demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. :