_ canadien depuis deux ans, Semaine de la francophonie La communauté libanaise de Vancouver “A la maison, nous parlons francais” 2500 a 3000 Libanais, qui pour la plupart parlent francais, vivent en Colombie-Britannique. La Semaine de la francophonie estl’occasion d’évoquer cette francophone souvent méconnue. u.Liban, tou. te monde comprend le frangais, et plus des deux tiers des Libanais le parlent”. Elias Ghanem, trésorier de la Société Libano- Canadienne de Colombie- Britannique, vita Vancouver depuis 1985. Venu de Beyrouth pour rendre visite a sa soeur, ce chrétien maronite a décidé de rester en bénéficiant d’un programme d’immigration Z spécifique pour les Libanais. Comme beaucoup de ses concitoyens lassés par la guerre, le Canada 1’a séduit parsa qualité de vie. Citoyen PHOTO PIERRE LONGNUS Elias Ghanem est aujourd’ hui agent immobiliera Richmond. 150 0004 200 000 personnes d’origine libanaise vivent au Québec. En Colombie-Britannique, ils sont un — peu moins de 3000, pour Ia plupart a Vancouver. “80% des chrétiens et 70% des musulmans de Vancouver parlent francais”, assure Elias Ghanem. “Laplupartdes Libanais de Vancouver ont choisi d’envoyer Elias Ghanem. leurs enfants dans les écoles du programme-cadre”, estime-t-il. Méme si pour beaucoup, la, priorité est de conserver ]’arabe, quelques familles parlent francais avec leurs enfants. “A /a maison, nous parlons arabe et francais, mais jamais anglais”. Aujourd’ hui pére de trois enfants, Elias Ghanem et sa femme - qui est professeur de frangais - ont décidé de transmettre le francais a communauté leurs trois enfants La Société Canadienne- Libanaise de Colombie-Britannique compte une centaine de membres, musulmans et chrétiens. La Journée culturelle libanaise qui se tient chaque année en septembre au Vancouver Museum est undes temps forts de la vie de la communauté avec une exposition, des spectacles, et un diner de gala. Les féte religieuses et nationales rassemblent en général prés de 400 personnes. “Le 4 décembre, nous fétons la Sainte Barbe : les enfants se déguisent, un peu comme pour Halloween”, raconte Elias Ghanem. L’été, l’association organise un grand pique-nique dans un parcou jeunes etmoins jeunes se régalent de plats traditionnels comme le taboulé, le hommouss (purée de pois chiche), le babagannouj (aubergines) ou le kebbé. “La solidarité, c’est trés important pour nous. Et nous souhaitons conserver et transmettre certaines de nos traditions etde nos valeurs” explique Elias Ghanem. Le sentiment d’appartenance et la _cohésion communautaire favorise — le développement de la Société Libano-Canadienne. Le bimensuel . “Here, There and Yonder” - dont Saint-Boniface Une force au coeur de Winnipeg La présence de Saint-Boniface dans Winnipeg constitue un atout économique et touristique important pour Ia ville. KE ndécembre 1992, le Comité olympique canadien (COC) a di choisir une ville canadienne pour accueillir les Jeux panaméricains de 1999, advenant que le Canada soit sélectionné comme pays hote. I] semblerait que le bilinguisme ait été undes facteurs qui a fait pencher la balance en faveur de Winnipeg plutdt que de Toronto, Sherbrooke ou Edmonton. Sachant que le COC attachait beaucoupd’importance au - bilinguisme, le comité en charge de la candidature de Winnipeg avait invité un francophone 4 faire partie de leur exécutif. Le poste a été proposé 4 Laurent Bisson, ancien président du Festival du Voyageur qui attribue une grande partie de la victoire au bilinguisme démontré par Winnipeg. “Notreprésentation était entiérement bilingue, animée par Marcel Gauthier en francais et Janice Filmon en anglais.” “Dans notre présentation, on a souligné que tous les documents et les services (des bénévoles) seraient dans les quatre langues (francais, anglais, espagnol et portugais). Toronto a présenté enanglais seulement eta beaucoup joué sur le fait qu’il y avait des grosses corporations qui étaient prétes a mettre beaucoupd’argent. Les membres québécois du COC n’ont pas mordu. Au troisiéme tour de scrutin, quand c’était entre Toronto et Winnipeg, ils ont voté pour nous.” lly avait 12 Québécois et un seul Manitobain parmi les 48 membres présents. La Chambre de commerce francophone de Saint-Boniface reconnait depuis longtemps la valeur économique de son quartier et milite pour qu’il conserve son cachet francophone. “On veut redonner a Saint-Boniface le statut d’une ville au sein d’une ville ; un statut qu’elle avait et qu'elle a un peu perdu depuis l’abolition de Ventité municipale, explique Richard Chartier, président de la _ Chambre. Suite 4 nos demandes, V’Acte de la ville de Winnipeg proclamée il y a six mois redonne au quartier de Saint-Boniface les frontiéresdel’ancienneville. C’est le seul quartier de Winnipeg qui a son comité municipal.” “Le fait d’avoir Saint- Boniface dans Winnipeg, c’est une situation unique dans l’Ouest du Canada. Il y a des avantages pour tous les Manitobains, par exemple pour attirer des industries. Depuis cing ou six ans, plusieurs compa- gnies de l’Est se sont installées a Winnipeg.” Il cite enexemple Pierre Péladeau, propriétaire de Québécor, qui a acheté Je Winnipeg Sun ; les fréres Bienvenue d’Olympia Meats ; ou encore Marcel Dutil de Canam Manarc. “Tout récemment, Unitel a décidé de venir a Winnipeg et un des facteurs étaient la mains- d’oeuvre bilingue. Royal Trust aussi. C’est a cause de |’élément bilingue que l’équipe nationale féminine de volley-ball a choisi Winnipeg, pour que certaines des Joueuses puissentprendredes cours au Collége de Saint-Boniface.” “La ville commence @ se rendrecomptedel’avantage qu’elle a avec le cété francophone. C’est un avantage pour nous, mais aussi pour Winnipeg et pour le Manitoba. Nous, on voudrait bien participer ~ au développement de notre ville et de notre province.” Karine Beaudette (APF, » Le Soleil de Colombie _ Elias Ghanem est un des responsables - publié en anglais et en arabe est distribué 4 500 exemplaires. “Nous avons entamé des démarches en vue de nous rapprocher des organismes francophones de Colombie- Britannique. Dans _ cette perspective, une partie du journal serait en francais”. Frédéric Lenoir Le fait francais au Liban Legs du passé, le fait francais au Liban est une réalité bien vivante. Les liens séculaires entre la France et le Liban ont été réaffirmé de maniére marquante a plusieurs reprises depuis la présence des croisés Francs (1098-1289) jusqu’a l’envoi des soldats francais dans le cadre de la FINUL (force d’ interposition des Nations-Unis au Liban) en passant par l’expédition de Napoléon III pour protéger les chrétiens maronites en 1860. Mais c’est avant tout grace aux missions chrétiennes au Levant que le francais s’est maintenu. Le mandatconfié en 19204 la France par la Société des Nations sur le Libana contribué a renforcer la présence de la langue francaise. La langue officielle est l’arabe, mais le francais reste largement parlé. Les écoles publiques sont bilingues francais-arabe et anglais-arabe. A Beyrouth, on trouve deux grands quotidiens en francais et un en anglais ; une université francaise, etune université américaine, Les deux stations de télévisions libanaises diffusent des programmes en francais ainsi que la plupart des radios. Les panneaux de circulations, la plupart des formulaires administratifs sont en également en frangais. Secrétariatd’Etat D rtment of the Secretary du Canada iv of State of Canada Chers amis, A loccasion de la Semaine nationale de la francophonie, j’aimerais trans- mettre mes saluta- tions 4 vous tous et toutes, franco- phones du Canada, €t vous souhaiter des festivités hau- tes en couleurs. Grace aux nombreuses activités qui ponctueront cette Semaine toute spéciale, vous aurez la chance d’exprimer votre fierté 4 l’égard de votre langue et de votre culture dans tous les coins du pays oi vous vous réunirez. Francophones du Canada, vous étes un exemple de détermination et de dynamisme. . Vous n’avez jamais cessé de croire en la vitalité de la langue et de la culture frangaises. Aujourd’hui, vos efforts ont porté fruit, et je crois qu’il y a vraiment de quoi célébrer et se réjouir. En tant que secrétaire d’Htat, j’ai a coeur I’épanouissement des communautés francophones et je suis heureuse. d’appuyer toutes les activités vouées 4 la promotion de la culture francaise au Canada. Je vous souhaite bonne Semaine! La secrétaire d’Etat du Canada, Oya Gh, MONIQUE Canada Vendredi 19 mars 1993