12 Le Soleil de Colombie, Vendredi 27 Mai 1977 Et sile Québec... Paris, lundi 9 mai 1977 Chers amis, Je vous prie de trouver ci- joint un numéro des Nouvelles Littéraires, comprenant une vingtaine de pages sur le Qué- bec. Ah, le Quéhec! S’il est vrai que toute affaire a deux cétés, il est néanmoins vrai que celle du Québec en a davantage. II est vrai que le Quéhec constitue un flot francophone dans une mer anglophone, lot qui risque d’étre submergé 4 moins de prendre certaines mesures pour rester flottant. (11 faut ajouter qu'il ne s'agit pas que de la langue, mais d'une identité culturelle dont la langue n’est que le symbole le plus évident.) Il est. faux, cepen- dant, gue deux centaines de millions d’'Américains souhaitent la fin de la francophonie au Québec. Premiérement. la plu- part de mes anciens compatrio- tes n’ont jamais entendu parler du Québec, ne savent méme pas ce que c'est -—- animal. végétal ou minéral. Ceux qui le savent, ne savent pas pour autant ot il se trouve. Ceux qui pourraient V'indiquer sur une carte ne savent pas qu’on‘y parle fran- gais. Ceux qui Je savent, s’en fichent. Non, le principal ennemi de la francophonie canadienne n’est pas les Etats-Unis, mais le Canada anglophone. 1 faut ajou- ter, cependant, que pas tous les. Anglo-Canadiens sont franco- phobes. Ie nombre des Anglo- Canadiens sachant le francais est certes bien restreint. mais il ne faut pas foreément étre bilingue pour étre tolérant. Bien que minoritaires, les Anglo-Gana- diens de bonne volonté existent. Il faut absolument que les gens de bonne volonté dans les deux communautés linguistiques se trouvent, se réunissent et mé- nent une campagne pour la reconnaissance de ]"humanité qui leur est commune a tous. Sinon, le Québec, quise sent menacé, atort ou a raison, par le monstre anglophone, se séparera. Le grand perdant, dans ce cas, sera non pas le Canada anglophone mais le Québec lui-méme, et, plus encore, les communautés francophones dans les provinces majoritairement anglophones. Si I'état-nation a pen de sens, l’état-nation petit en a encore moins. Pour citer M Michel S., orientaliste franeais que je connais depuis des années: Qu’est-ce qu’ils vont. faire tous seuls, ces pauvres Québecois? Que la séparation du Québec ‘Aide a Ve exportation Soucieuse d’accroitre la rapi- dité et l’efficacité de ses services financiers aux exportateurs de l'Ouest, la Société pour l’expan- sion des exportations (SEE) d’Ottawa a décidé d’étendre considérablement les activités de $a succursale régionale de Vncouver. C'est ce qu’a déclaré le 19 mai le président de la SEE, M. John A. MacDonald. 4 l’issue d'une réunion. du Conseil d’ad- ministration qu'il a présidée au Four Seasons Hotel. 4 Van- couver. “Cette initiative marque un premier pas vers Ja décentralisa- tion du processus, décisionnel ala SEE et visé aussi 4 mieux répondre aux hesoins des hom- mes d'affaires canadiens”. a pré-- cisé M. MacDonald ‘au cours de sa conférence de presse. La succursale régionale de Vancouver traite avec les indus- triels de la Colombie-Britanni- que, de |’Alberta. de la Saskat- chewan et du Manitoba. Les sociétés de ]’Ouest. ont souvent recours aux services de la SEE et contribvent. par an, pour quelque 34 pour cent. au volume des assurances a |’exportation transieées par la SER. La SFF est une société com- merciale de la Couronne ayant pour vocatien de promouvoir le commerce d’exportation au mo- yen de préts 4 long terme aux acheteurs étrangers. d’assuran- - ces-crédit aux exportateurs ca- nadiens et de garanties pour sauvegarder les investissements canadiens a |’étranger. L’an der- nier, la SEF a injecté $2 mil- liards dans des contrats conclus _ par des exportateurs canadiens et représentant quelque 200,000 emplois. La SFF offre inate grandes ~~eatégories deservices aux ex- portateurs et investisseurs cana- diens. il y a d’ahord les assuran- ces-crédit 4 l’exportation, afin de prémunir les sociétés canadien- nes de toutes tailles contre les risques de non-paiement pour les biens et services qu'elles ven- dent a I’étranger. La SEE peut assurer presque toutes les tran- sactions de l’exportateur cana- dien de biens et services. Confor- mément aux pratiques en usage dans le domaine des assurances, les primes sont établies aux taux les plus intéressants La SEF offre aussi des préts aux acheteurs ¢trangers, 4 des conditions aussi avintageuses que possible @ l’échelle interna- tionale. Enfin, les garanties d’investis- sement a ]’étranger dela SEE protégent les Canadiens contre la perte de leurs investissements a l’étranger par snite d’aléas politiques. Ces garanties per- mettent avx sociétés canadien- nes d’investir avec plus de confiance dans les_ marchés étrangers, que ce soit directe- ment ou par le truchement d’entreprises coniointes, de contrats de gestion ou de contrats de services techniques divers. La Société pour |’expansion des exportations est devenue, par une loi dv Parlement, l’orga- nisme qui en 1949 a succédé a la Société d’assurance des crédits 4 Yexportation. Depuis. la SEE a contribué povr $3.7 milliards a la vente de biens et services cana- diens destinés 4 plus de 65 pays, conserfti des assurances-crédit a l’exportatien de plus de $5.5 milliards et, de 1971 4 1976, ses garanties d’investissement a l’étranger sont passées de $4 millions 4 $141 millions. En 1976, la SEE 1 contribué pour plus de $2 milliards aux exportations eanhdiennes.* du corps canadien soit, un désas- tre ou non, il reste toujours que beaucoup de Quéhecois, pas tous chauvins, sont convaincus que leur survivance culturelle exige Yindépendance. On parle de ces gens comme s’ils représentaient la majorité des Quéhecois. Il n’en est rien. Vous connaissez le systéme électoral britannique tout aussi hien que moi. M. ' Bennett pére a gouverné la Colombie-Rritannique pendant une vingtaine d’années sans jamais gagner plus de quarante pour cent des voix populaires. Les Libéravx britanniques, qui jouissent du soutien :4lectoral du tiers de la population du Royau- me-Uni, n’ont jamais plus d’une douzaine de députés 4 la Cham- bre des Communes M. Léves- que a, tout av plus. 49% des voix dans la province. Les Quéhecois qui le soutien- nent avec le plus d’enthousias- me, ce sont les intellectuels. Le Québec a une vie intellectuelle active et admirable. ‘On n’a qu’a regarder I’Actualité. revue mensuelle quéhecoise 4 laquelle je suis abonné, une des meilleu- res de toute mon expérience.) Mais les intellect uels n'ont ja- mais, ni nulle part. représenté ' qu’eux-mémes. Regardez le jour- nal ci-joint. Regardez VActualité. Ecoutez la radio montréalaise. On se heurte toujours aux mémes noms, au cerele doré des intellectuels quéheeois. Tls ‘sont ~ certes admirahles. mais qu’est- ce qu’ils représentent? J’admets -qu’il y a des soridtés ot les intellectuels, hien que non typi- ques. de Ja masse du peuple, jouent un réle publie reconnu par celle-ci. Ce n’est. certaine- ment pas le cas du Canada anglais. Fst-ce le eas du Canada francais? Je m’en doute. J’ai posé Ja question sans, pour autant, v répondre. Les deux réalités semblent, étre irré- conciliables. D'un ¢6t4. une com- munauté minoritaire qui est victime d’inégalités parfois fla- grantes. De l’autre. une élite intellectuelle pas tvpique, sou- ent pas méme connue, de la masse de la popniation qui, a cause d’un systéme ¢lectoral non représentatif, s'imagine choisie par le Destin pour mettre fin a des injustices Aigées déja de quelques siécles. Les injustices ne sont pas imaginaires. mais les problémes auxquels un petit état-nation avrait 4 faire face ne le seraient pas eux non plus. Quelle est donc la solution, si ce n’est pas un Québec indépen- dant? Un Ouéhec 04 langlais serait une langue 4trangére comme toutes les autres? Le résultat povrrait bien étre une fuite des capitaux. Le bilinguis- me? Regardez ce que font les soi-disant partisans de celui-ci, MM Trudeav, Spicer et leurs pareils. En conclvsion. souligner devy réalit4s: la victoi- re du P.Q. ne signifie pas du tout ‘le soutien de la maiorité des. tod Québecois, et les intellectuels québecois ne _ représentent qu’eux- méres. Quant a mci, je représente la Société Internationale des Vir- tuoses de le Dartvlographie (SIVD), qvi vous souhaite, a toutes et 4 tous. le bonheur anfini. Tat S500 ** Leow Hurvitz jie voudrais ~ DECISION Ottawa, le 18 mai 1977 A la suite de l’audience publique tenue 4 Montréal (Québec) a partir du 5 avril 1977, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes annonce la décision suivante qui entre en vigueur immédiatement. Décision CRTC 77-301 PARIS, WINDSOR, BANCROFT, OTTAWA, UXBRIDGE, SARNIA, THUNDER BAY, SAULT STE-MARIE,SUDBURY, NORTH BAY ET TIMMINS [ONTARIO]; VANCOUVER [CO- LOMBIE-BRITANNIQUE]; REGINA ET YORKTON [SAS- ' KATCHEWAN]: WINNIPEG [MANITOBA]; EDMONTON, — CALGARY ET LLOYDMINSTER [ALBERTA] - 770064400 Global Communications Limited Demande présentée en vue d’obtenir une licence de radiodiffusion afin d’exploiter un réseau de télévision pour diffuser les émissions basées sur les tirages successifs de la Loterie provinciale, réseau qui comprendrait les stations suivantes: CKGN-TV Paris, CKGN—TV—1 Windsor, CKGN-TV-2 Ban- croft, CKGN-TV-6 Ottawa, CKGN-TV-22 Uxbridge, CKGN-TV- ~. 29 Sarnia, CHFD-TV Thunder Bay, CJIC-TV Sault Ste-Marie, CKNC-TV Sudbury, CHNB-TV North Bay, CFCL-TV Timmins (Ontario) et les stations réémettrices; CHAN-TV Vancouver (Colombie-Britannique) et les stations réémettrices; CKCK-TV Régina (Saskatchewan) et les stations réémettrices; CITL-TV Lloydminster (Alberta); CICC-TV Yorkton (Saskatchewan) et les stations réémettrices; CKYYY-TV Winnipeg (Manitoba) et les stations réémettrices; CFRN-TV Edmonton (Alberta) et les stations réémettrices; CFCN-TV Calgary (Alberta) et les stations réémettrices. Décision: APPROUVE Le Conseil accorde une licence expirant le 31 mars 1978, pour diffuser les tirages de la Loterie provinciale, aux conditions qui y seront spécifiées. Les stations affiliées aux réseaux de télévision de la Société Radio-Canada et de CTV doivent s'assurer que les termes de feurs contrats d’affiliation soient respectés et que la programmation des émissions de la Loterie provinciale ne va pas a l’encontre de leurs contrats d’affiliation respectifs. ‘Lise Ouimet Secrétaire général. C Conseil de la radiodiffusion | Canadian Radio-television cl ay et des télécommunications and Telecommunications ; canadiennes © Commission Ottawa, le 19 mai 1977 “MODIFICATION DE L’AVIS PUBLIC 1977-51 DU 26 AVRIL, 1977 MONCTON [NOUVEAU-BRUNSWICK] LE 4 OCTOBRE 1977 a 9 h 00 Le Conseil de Ja radiodiffusion et des télécommunications canadiennes tiendra son audience publique a4 Vhétel Beau- séjour, 750, rue Main, Moncton (Nouveau-Brunswick) a partir du 28 septembre 1977 a 9 h 00 et non le 4 octobre 19774 9h 00a l’hétel Motel Hub City, 646, chemin Salisbury, Moncton (Nouveau-Brunswick) tel qu’annoncé antérieurement. Lise Ouimet, - Secrétaire général. Avis Public CRTC 1977—63. Conseil de fa radiodiffusion et des télecommunications canadiennes Canadian Radio-television and Telecommunications Commission Mettez du Soleil _ dans votre vie ise yapesn 1 OG cad iis