Le Moustique Volume3 - 1** édition Janvier 2000 La disgrace de I'humanite par Serge Patrice Thibodeau Une critique littéraire de Paul Genuist. Une de mes derniéres lectures du siécle n'a rien eu d'agieauie . us agissai uuu essai sur la torture. Il ne faut pas s'aveugler et croire que la torture était l'exclusivite des temps moyenageux de I'Inquisition. Elle a toujours été pratiquee. De l'antiquité a nos jours. Chez les Chinois, les Egyptiens, les Assyriens, les Grecs et les Latins. Aristote et Démosthéne ont débattu de son utilité pour arracher des aveux. Aujourd'hui, la torture est utilisée par les pays pour obtenir par la violence physique ou psychologique des renseignements ou des aveux que !'on croit importants pour la sécurité de l'Etat. On s'en sert pour briser un opposant politique, punir un individu, terroriser une population. La torture humilie, dégrade, déshumanise. A la fin du XX° siécle, son usage reste toujours trés répandu. L'essai récent (1999) de l'Acadien Serge Patrice Thibodeau, La disgrdce de l'humanité, commence par une bréve description des sévices subis par le Palestinien Mahmoud Ramadhan aux mains des policiers israéliens au camp de détention de Khiam, en 1985, ce qui rend bien réelle cette coutume barbare. L'auteur qui milite au sein d'Amnistie Internationale ne se contente pas de dénoncer la torture. Il révéle aussi les mesures prises ou a prendre pour enrayer ce fléau. Ce sont les ONG ( organisations non gouvernementales) comme Amnistie Internationale, Médecins sans frontiéres, Reporters sans frontiéres et bien d'autres qui se sont occupées des victimes de la torture. Enfin, dans les années 1980, la Déclaration des droits de l'homme a interdit la torture. Elle a aussi défini les droits civiques et politiques de chacun. L'Assemblée générale des Nations unies a adopte en 1984 une Convention, avec la date d'entrée en vigueur en 1987, contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants. Le combat n'est pas terminé, car bien des pays continuent d'accueillir les responsables de tortures. Le Canada n'est pas plus vertueux qu'ailleurs, il a donné asile 4 quelques 300 individus coupables de crimes de guerre ou de crimes contre I'humanité, et ce depuis seulement le début des années 1990.