{> Novembre 1967 L‘APPEL Le magazine des franco-colombiens est publié mensuellement par LA FEDERATION CANADIENNE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE #2 - 1013 Brunette Maillardville, C.-B. Directeur général: Roger MONTPETIT Rédacteur en chef: Roméo PAQUETTE Assistante a la rédaction: Pierrette PAQUETTE Editeur: Fernand BOUVIER Collaborateurs et correspondants Hermine Gauthier, Rita Girouard, A- mélie Gareau, Dr H. St-Louis, R.P. J. L. Lemire, Gaston Godbout. Vérificateur: Gaston Godbout Représentant pour lest du Canada Flavius DANIEL 5190, St-Hubert, apt. 5, Montréal — tél. 271-7480 ABONNEMENTS et ANNONCES #2 - 1013 Brunette Maillardville, C.-B. Tél.: 526-9114 L’Appel est publié 10 fois par année par la Fédération Canadienne Fran- caise de la Colombie Britannique. L’abonnement est de $2.00 par année. Le Ministére des Postes, 4 Ottawa, a autorisé ]’affranchissement en numé- raire et l’envoi comme objet de la deuxiéme classe de la présente publi- cation. L’APPEL page 3 L’Appel est un organe officiel de la Fédération Canadienne jrangaise de la Colombie Britannique. Son but est de promou- voir la prise de conscience des groupes francophones en Colombie Britannique et d’apporter une contribution tangible a la com- munauté entiére de la province liérement. SN a laquelle il s’adresse particu- EDITORIAL Chien qui jappe ne mord pas! Pour celui qui-veut garder son optimisme, c’est la fagon de penser 4 M. W.A.C. Bennett et 4 ses déclarations tapageu- ses. Je ne doute pas que Monsieur Bennett ait eu exactement la presse qu’il désirait. Quand on a vécu en Colombie Britan- nique quelques années, ce n’est pas tant l’ensemble de ce que le premier ministre de cette province déclare publiquement qu’il faut entendre, que ce qu’il glisse entre les lignes en vue de sa prochaine prise de position. Quand on se rappelle, par exemple, de son départ en lion pour quelques-unes des con- férences fédérales-provinciales et son retour en architecte de Vunité canadienne, il n’y avait pas 4 s’y méprendre sur ses intentions. I] n’y a pas de meilleur moyen d’attirer |’attention que de casser quelques vitres, quitte 4 les remplacer, aprés coup, pour un second “round” de publicité. En observateur attentif de l’aréne politique de la Colom- bie, je puis presque prédire que, le temps venu, M. Bennett saura déclarer, avec le large sourire de ses instants de gloire, qu’il a toujours été d’avis que, pour assurer l’unité du pays, les Canadiens francais de sa province devraient pouvoir s’insé- rer dans le systéme des écoles publiques et y recevoir une ins- truction dans leur langue maternelle. A ce moment 1a, il répé- tera son opposition aux écoles séparées, a 1’établissement d’un systéme scolaire distinct; il rassurera de nouveau ceux qui craignent la domination de l’élément frangais et catholique au pays en rappelant que la langue anglaise est la langue normale de communications en Colombie; il dira toutes sortes de choses que tout le monde sait déja. Mais, essentiellement, il mettra un peu plus d’emphase, sur ce qu’il a déja annoneé, bien discréte- ment, soit que des classes, oti l’enseignement sera donné en francais, pourront étre mises a la disposition du public si des Commissions Scolaires en expriment le désir. C’est dans cet état d’esprit que nous avons profité du mo- ment propice pour publier, dans le Vancouver Sun, un article destiné 4 expliquer exactement ce que nous, Canadiens fran- cais, entendons par des écoles francaises en Colombie. Nous (Suite p. 4)