PREMIER CENTRE AGRICOLE DE LA C.B. de pommes de terre (54 tonnes environ). Ils ont quelques cochons, des moutons et du bon tabac.” (P. UPTON, History). LES PREMIERS COLONS: LA FAMILLE LEQUIME En cette méme année, la Mission va s’agrandir de nouveaux membres, grace aux démarches convaincantes du Pere PANDOSY pour amener de nouveaux colons 4 s’établir auprées de la Mission. Crest le cas tout d’abord d’Elie LEQUIME et de sa famille. Elie LEQUIME né a Bordeaux en 1811 avait trés tot choisi de bourlinguer par les mers. La ruée vers l’or de la Californie l’attire a San Francisco qu’il quitte cependant en 1854 pour aller faire la guerre en Crimée; mais il revient 4 San Francisco et y épouse une compatriote. Le couple s‘installe a Maryville ot nait leur fils Bernard. La ruée vers l’or du Fraser l’attire alors en C.B. Il travaille un an a Fort Hope comme mineur, puis se remet en route avec plusieurs autres, vers l’intérieur, a l’annonce de la découverte d’un gisement d’or sur le Colombia; il a maintenant un second garcon: Gaston. “Tls n’avaient, tous ensemble, que trois chevaux de bat. Les. femmes durent marcher comme leurs maris; les deux petits garcons, Bernard et Gaston se laissérent attacher solidement a la pointe des bagages.” Aprés une randonnée pénible de deux cent milles le long de la frontiére américaine, par des sentiers dangereusement escarpés, la caravane atteignit Rock-creek. Il y avait la deux mines en exploitation; les voyageurs fourbus ne résistérent pas a la tentation d’y élire temporairement domicile. Elie LEQUIME y ouvre un magasin et un saloon en 1860. “Mais Ia le petit Gaston se noie dans un bassin de retenue d’eau de la mine et Bernard est enlevé par un indien. Apres une chasse mouvementée au Sud vers la frontiére, le ravisseur est tué et l'enfant retrouvé sain et sauf. Les LEQUIME reprennent alors leur route, en direction des Cariboo, cette fois, a trois cent milles au Nord de Rock-creek. C’est en cheminant sur la piste le long du lac Okanagan qu’ils rencontrent le Pere PANDOSY; celui- ci les convainc de venir travailler la terre dans cet endroit fertile et d’acquérir des terres pres de sa Mission. C’est ainsi qu’Elie LEQUIME devient le premier colon, hormis les missionnaires, a cultiver le sol de la vallée de Okanagan. II y ouvre bientdt le premier magasin et le premier bureau de poste. Avec l’arrivée de nouveaux colons, ses affaires prospérent a tel point que 25 ans plus tard il posséde de larges étendues de terre, une ferme avec un troupeau d’un millier de tétes de bétail, un moulin a farine, le bureau de poste et une auberge de relais, y compris une compagnie de transport faisant réguliérement le service de la Mission de l’Okanagan a Hope par la vallée de la Similkameen. A l’age de la retraite, il vend le tout a ses fils et part finir ses jours a San Francisco avec sa femme, sa fille et une petite fille. Le succés d’Elie LEQUIME fut continué par ses fils Bernard, Tainé qui établit le plan de la nouvelle ville de KELOWNA au Nord de la Mission; Gaston, premier bébé né a la Mission (ayant regu le nom de son frére décédé a Rock-creek), et Léon, né dans la vallée en 1870. Mais les efforts du Pere PANDOSY sont 4 la base de la fortune de beaucoup d’autres, venus sur ses conseils s’installer auprés de la Mission, dont les employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson. LES PREMIERS BATIMENTS Un envoyé du Gouverneur DOUGLAS venu visiter la Mission a ses débuts se plait 4 souligner l’aspect agréable des batiments de la Mission et des fermes naissantes. “Les Prétres, ajoute-t-il, ont une école pour les enfants des colons. A mon retour j’ai trouvé le Pere RICHARDS (sic) dans une classe proprette, enseignant a lire et a écrire a cing ou six éléves. Toute I’instruction se donne dans cette école, en langue francaise. . . ... Avec un bon moulin a farine sur place, et des mines dans le voisinage, ce centre agricole deviendra, sans aucun doute, l’un des meilleurs de la colonie.” (dans Les Francais dans |'Quest canadien par Donatien FREMONT Chap. XX VII). PERE PANDOSY ET MONSEIGNEUR DURIEU Cest ainsi que commenga la vocation agraire de la vallée de l'Okanagan; sous les directives du Pére PANDOSY, l’élevage de bétes a cornes, dont la demande diminua aussitét que les activités miniéres se mirent a décliner, fut en partie remplacé par la production 8