ET SUR LES CANAUX 8 A VANCOUVER ET 3 A VICTORIA. Programme de la télévision francaise de Radio-Canada VOL. 1 Vendredi 23 Septembre 1977 e ee ——- Tehin Tehin aux Beaux Dimanches Aux Beaux Dimanches du 25 septembre, de 20 h 30 a 21 h 15, la télévision francaise de Radio- Canada présentera Tchin Tchin, piéce de Francois Billetdoux. La réalisation est de Lcuis-Georges Carrier. leur commune infortune, grace a d'assez fortes doses de phi- losophie et de gin. Si les données de Tchin Tchin - sont dramatiques a souhait, le ton du dialogue et |'imprévu des situations oe de cette pié- Soa F Daniel Gadouas, Monique Mercure et Jean-Louis Millette Abandonné par Marguerite, Charles va trouver Paméla dont le mari, médecin, est devenu l'amant de Marguerite. L'intri- gue se complique de la présen-_ ce de Bobby, fils de Paméla. Telles sont en gros les données de Tchin Tchin, qui nous fait voir, étape par étape, la progres- sion de la déception amoureuse chez un homme et chez une femme qui finiront par accepter Télémag Le mardi 27 septembre a 21 h 30 débutera sur la chaine francaise de Radio-Canada la deuxiéme émission du magazine télévisé Télémag, inauguré le 20 par l’animateur Pierre Nadeau, qui nous revient le mardi soir pour nous présenter les grands événements de l'actualité cana- dienne et internationale. L’émission du 27 comprendra au moins un sujet sur |’Afrique. Pierre Nadeau a parcouru ce continent au cours des derniers - mois; il en a rapporté des ima- ges et des témoignages du plus vif intérét pour-la compréhen- sion de ce qui se passe en Rho- désie, en Zambie, au Kénya, a Djibouti, en Ouganda, et dans d'autres pays africains considé- rés actuellement comme des «points chauds» du globe. . D’autre part, les téléspecta- teurs ont déja pu se rendre compte de l'importance que Té- lémag attache aux problémes économiques et politiques du Ee a em ma a te ’ ce une sorte de comédie dont les scénes surprenantes, inso- lites, et si peu.conformes a la psychologie courante, procure- ront aux téléspectateurs un di- vertissement de premiére qua- lité. On sait que |'’auteur, Fran- cois Billetdoux, a obtenu de trés grands succés, ces toutes derniéres années, sur les sceé- nes parisiennes. Le caractére de chaque per- sonnage est étudié avec soin et avec un souci étonnant de vée- rité. Paméla est une Anglaise trés collet monté, jusqu’au mo- ment ou nous la verrons se dé- chainer @ sa maniére, apres avoir été entrainée par Charles qui voudrait, en faisant sa con- quéte, se venger de la trahison de Marguerite. Mais peut-étre y atil plus de velléités chez lui, que de passion pour 1|’An- glaise. En tout cas, Paméla ne se rend pas facilement. Elle veut bien plaisanter, boire tant qu'il y a du rhum ou du gin dans les bouteilles; pour le res- te, il faut savoir attendre, et Charles attendra, car la patien- ce semble bien en effet étre la seule vertu de ce drdéle. En fait, il n'a pas de préjugés mo- raux, il n'a pas de. complexe non plus; il est vrai que s'il en avait |’alcool l'aiderait singulié rement a sen libérer?~ Apres un début classique, ou les deux principaux personna- ges, faisant connaissance, se définissent peu a peu, I'intrigue se noue et les scénes se suc- cédent a un rythme aussi rapide que les répliques du dialogue, et aussi trépidant que l'intérieur d'un pub a la sortie des bu- reaux. A force de lucidité, Pa- méla et Charles, qui souffrent sans doute d'avoir été laissés pour compte, finissent assez t6t non pas par se consoler, mais par traiter toutes choses avec le détachement propre a des adeptes du soufisme. Ils ap- prennent ensemble l'art de glis- ser sur les événements, sans Canada, pays aux prises, com- me bien d'autres Etats occi- dentaux, avec des difficultés qu'il doit résoudre afin d’arré- ter les progrés du chémage, d’enrayer l'inflation, bref pour empécher le marasme et assu- rer la: relance. On s'est diail- leurs apercu, dés la premiére émission, que Télémag joue un réle d’observateur critique des situations qu'on y expose avec un luxe de détails, d'explica- tions qui répondent a la ques- tion comment? et a la question pourquoi? La réalisatrice Miche- line Di Marco, qui est en quel- que sorte la rédactrice en chef du. magazine, nous faisait ré- cemment observer que son 6é- quipe, consciente de certaines lacunes dans |'information, s'em- ploie a .expliquer les événe- «ments. Télémag ne se borne pas a nous parler de |'évolu- tion du monde, il nous dit aussi comment les choses s’‘y produi- © sent et pourquoi. || est trés im- portant, selon Micheline Di Mar- co, de montrer au public |'ori- gine des faits, leurs causes. Par exemple, lorsque des Moluquois ont pris des otages aux Pays- Bas, la presse mondiale a beau- coup insisté sur l’'aspect «négo- ciations» entre les terroristes et la police, sur le cété sensa- tionnel du drame, négligeant trop souvent, semble-t-il, d'é- clairer les lecteurs sur les rap- ports historiques entre les Pays- Bas et |’archipel des Moluques, en Indonésie. I! faut autant que possible aller au fond des cho- ses, en découvrir les raisons, a la maniére d'un détective ou - d'un juge d’instruction qui cher- che les mobiles d'un acte ou d'un comportement. A ce souci d’analyse, Télémag ajoute la nécessité de faire le point. Mais pour expliquer d’a- bord, puis résumer une situa- tion économique, politique ou sociale, il faut en connaitre les tenants et les aboutissants, d'ot les enquétes trés serrées que ménent Pierre Nadeau et les autres journalistes de |'équipe eT a a ee NE i appuyer jamais, ce qui les rend l'un et l'autre assez sympathi- ques. Bobby, pour sa part, sem- ble parfaitement @ son aise dans une inexistence dramati- que dont il sort par la porte d'un placard. Tchin Tchin a ef- fectivement un cété vaudeville qui n'est pas un défaut, loin de la. Par son atmosphére détendue, sa légéreté de ton, la rapidité de son rythme et les répliques inattendues d'un dialogue plein ‘d'esprit, cette émission drama- tique saura plaire a tous les té- léspectateurs en quéte de di- vertissement. On ne pouvait confier a des débutants |'interprétation d'une piece ou il faut sans cesse jouer sur la nuance. Aussi ver- rons-nous -Monique Mercure ‘mais dans le réle de Paméla Price Pothier, Jean-Louis Millette dans celui de Charles Martin, et Da- niel Gadouas, qui fera Bobby. Ces trois comédiens, qui sont parmi les meilleurs de la scéne, du cinéma et de la télévision au Canada, interprétent avec virtuosité un texte passionnant hérissé de_ difficultés techniques, dont ils triomphent avec une élégance digne de leur talent. Les décors sont de Hugo Wuethrich; les costumes, de Gilles-André Vaillancourt. Assistante: Héléne Bouchard. Retenez bien le titre, la date et I"heure: Tchin Tchin, de Fran- cois Billetdoux, le dimanche 25 septembre, 20 h 45, a la télévi- sion de Radio-Canada. Jean Tétreau La jeune filleet lamort D'aprés Franz Schubert — Ia Jeune Fille et la Mort a rem- porté le Prix Anik 1977 décerné a la meilleure production musi- cale a la télévision. Cette émission spéciale, qui sera présentée le 25 septembre, est un hommage rendu au grand compositeur romantique Franz Schubert qui, tout au long de Sa vie, a été hanté par la mort. R: Desrosiers et C. Moore Trés.. prolifique, © Schubert composa entre 1816 et 1817 plus de 160 lieder inspirés pour la plupart par des génies comme Goethe, Schiller, Klopstock et qui constituent sans aucun dou- te l'un des plus importants legs de la musique romaine alle- mande. En février 1817, Schubert é- crivit, d'aprés un texte du poéte Claudius, le célébre lied la Jeu- ne Fille et la Mort. I] avait com- Pome uORR tel duo: Lumiére et Amour. Le compositeur reprendra d’ailleurs, dans son Quatuor a cordes no 14 en ré mineur, le théme qu'il avait sommairement exploité huit ans auparavant dans le lied la Jeune Fille et la Mort. L'émission D'aprés Franz Schubert — la Jeune Fille et la Mort est beaucoup plus qu'un ’ simple récital exécuté par le Quatuor classique de Montréal. En effet, il s'agit d'une oeuvre en soi ot la parole, le geste et la musique concourent @ incar- ner totalement la Jeune Fille et la Mort. Dans un dispositif scénique (qui a mérité un prix spécial a ses auteurs) lumineux et dé- pouillé, une danseuse, une chan- teuse et un violoniste jouent tour a tour le rdle de Ja Jeune Fille et. s'opposent a la Mort incarnée successivement par un danseur, un baryton et un vio- loncelliste. Finalement les deux @tres, aprés s’étre mutuellement appe- lés dans la Mort, se retrouvent réunis dans une lumiére res- plendissante au premier jour de leur amour en chantant'le lied: Lumiére et Amour. Franz Schubert: 1.Théme initial du Quatuor no 14 en ré mineur 2.Der Tod und das Madchen, lied pour baryton, caritae et piano 3.2e€ mouvement du Quatuor no 14: Der Tod und das Madchen 4.Der Jiingling und der Tod, re -baryton, contralto et pia- =e Licht und Liebe, lied-duo pour baryton, contralto et piano Chorégraphie: Véronique Lan- dori. Danseurs: Claudia Moore et Robert Desrosiers. Textes poets. Jean-, iarie Boudou. Sate Sees tes ES