EXPOSITION a Ns Le Soleil de Colombie, vendredi 9 décembre 1988 - 5 _Gravures du XlXes Par Louise Lassagne Jusqu’au 9 janvier la «Vancou- ver Art Gallery» présente: Printmaking in Nineteenth Century - France. Une exposi- tion regroupant des oeuvres signées par les artistes les plus influents du 19€me_ siécle: Prud’hon, Géricault, Delacroix, Corot, Daubigny, Manet, Tis- sot, Bonnard et Vuillard. Parmi cette collection figurent aussi les noms des grands maitres anglophones_ de_ |’époque: James Ward, James Mac Neil Whistler et Walter Sickert. Le 19@me siécle voit fleurir une profusion de styles et de techniques sur la scene artistique et cela plus particulié- rement dans le domaine des arts graphiques. Cet épanouisse- ment n’est dirailleurs pas exclusivement le fruit du 19¢me siécle. De méme qu’il n’est pas limité a la France. Ce développement remarquable de la gravure remonte au 18eme siécle et son ampleur s’étale au delades frontiéres francaises. | est particuliérement florissant en Angleterre ou a la suite des «Vancouver Art Gallery» ront au tournant du siécle a faire de la capitale francaise le «centre artistique international» de la communauté occidentale. La présente exposition a la «Vancouver Art Gallery» refléte bien cet 6panouissement de la vie culturelle au 19éme. Elle illustre d’une maniére trés informative l’évolution de la gravure a travers les diverses techniques et les différents styles qui sont la marque du 19€me: néo classicisme, ro- guerres Napoléonniennes s’éta- 6 blit un dialogue enrichissant entre artistes frangais et & anglais. Les Anglophones (Américains et Anglais) visitent 6 alors fréquemment la douce e France et l’on peut dire que vers = 1820, il s'‘installe en France une véritable «anglomania». Anglo- ¢ mania qui contribuea a l’avenement du Romantisme. o D’autre part en 1871, les artistes francais fuyant les événements a de «la commune de Paris» se réfugient en Grande Bretagne. Sous |’influence de ces exilés, l’art de la gravure connait alors en Angleterre une véritable renaissance, mais des 1880, Paris devient un lieu artistique trés vivant attirant de nombreux artistes étrangers qui contribue- hot mantisme, réalisme et finale- ment esthétique des mouve- ments du 19eme. Une soixantaine de lithogra- phies et eaux-fortes compose cette collection. Delacroix, Géricault et Boulanger y illustrent des combats mortels que se livrent tigres, lions et chevaux. Hersent le conteur y relate les fables de Jean de la Fontaine (le savetier et le financier), Corot y imprime l'immuabilité des paysages italiens, Daubigny y évoque la vie pastorale et Lafond poétise le clair obscur de Chateau- briand. Printmaking est une exposition doublement intéres- .santecar elle permet desuivrela La Morgue, Paris, 1854, Eaux-fortes de Charles Meryon. voie _littéraire autant que lechemin pictural du 19€me. Du néo-classicisme de Guérin (le paresseux) a la_ légereté impressionniste de Bonnard, le visiteur peut établir le paralléle entre peinture et littérature. Une exposition qu’on ne peut voir «en vitesse» et qu'il vaut mieux visiter en_ solitaire. Diailleurs, la «Vancouver Art Gallery» a su _ créer cette atmosphére d’intimité et de solitude nécessaire al’apprécia- tion de ces oeuvres empreintes de finesse. Tout amoureux de l’art pourra admirer le lyrisme de Prud’hon (l’enlévement de |’Europe), la poésie de Whistler (Nocturne), lec Les Gitanos, 1862, d’Edouard Manet. ie 'intimité colorée de Vuillard (Intérieur aux tentures roses) et comment pourrait-on manquer de retrouver avec nostalgie l’animation toute parisienne de Bonnard dans «les boulevards» et «Rue, le soir, sous la pluie». Enfin, l’exposition «Print- making» est aussi un apercu de l'histoire de l’art du 19€me mais elle est avant tout un véritable enchantement. «Only in B.C Par Marie-Louise Bussiéres Daphné Goldrick, |’auteur de Only in B.C. est une femme occupée et impliquée depuis. des années dans le milieu artistique. Non seulement en tant qu’auteure mais aussi a l'intérieur de comités, comme celui du «Statut de l’artiste». Donner un statut fédéral a l'artiste. Présentement seule- ment le Québec reconnait un statut particulier a ses artistes. Elle fait aussi partie du «Canadian Conference of the Art», un organismede «lobying» pour les artistes. Elle dit «// est difficile pour un artiste de se méler de politique. Malgré tout c'est a nous de le faire, car nous avons besoin de propagande pour la cause.» Elle est également la premiére asouligner qu’il n’y a pas assez de temps pour développer un spectacle. Les fonds de la Au Arts Club culture sont minces. C’est un grand scandale car la province est riche mais ne veut pas encourager la culture. Le tourisme oui, mais pas la culture! Bruce Kellett et Daphné Goldrick ont travaillé en étroite relation avec le metteur en scéne, Bill Millerd. La création locale est a encourager. Et si elle ne répond pas aux attentes et bien on recommence! «Only in Vancouver» qui avait eu tant de succés en 86 avait une qualité: les gens s’y reconnais- saient, les themes changaient au cours des nombreuses représentations. C’étaient une formule ouverte sur le remanie- ment constant, les blagues fusaient. Bref! C’était léger, amusant, sans grande préten- tion et le public aimait! Autant «Only in Vancouver» plaisait par sa simplicité autant «Only in B.C.» décoit. La structure est sensiblement la méme mais ca ne marche pas! Trop d’éléments variés et trop peu développés, comme si chaque numéro amorcé laissait le public en suspend. Au moment ot |’on pense qu’il se passera quelque chose c'est déja finit. Des styles musicaux différents, sans lien les uns avec les autres. Les acteurs de revues musica- les doivent savoir danser, chanter et jouer. Ils pratiquent le genre de théatre le plus difficile. «Only in B.C.» com- prend une distribution magnifi- que, Susan Anderson, Lori Dungley (la vedette de la ligue «TheaterSport», David Marr, Denis Simpson, Wayne Yorke, tous talentueux. Mais ils ont beaux démontrer beaucoup d’ingéniosités ca reste plate. Un artiste a besoin d’un contenu -») pour éblouir. L’aspect visuel ne contribue pas non plus a rehausser la performance. De la couleur et beaucoup d’accessoires mais sans éclat particulier. Finale- ment «Only in B.C.» ale défaut d’étre la deuxiéme édition de «Only in Vancouver». On y parle un peu de tout. Par exemple on passe du temps a décrire nos politiciens sans jamais sortir au seul sujet chaud. Pourtant il y en a des sujets chauds dans notre province. La pollution, la mentalité conservatrice, le monde des affaires, des honosexuels, des artistes, des vagabonds, des «machos» y sont abordés. Sans _ plus. Aucune critique et méme pas de satire. «Only in B.C.» ressemble a une introduction trop longue qui n’aboutit pas. Dommage! Suite de la page 4 a souvent déclaré de son cété qu'il avait son propre agenda constitutionnel, et qu'il ne voulait pas se faire dicter une ligne de conduite par qui que ce soit en ce domaine. Insatisfait de !’accord du lac Meech parce qu’il ne protége pas assez, selon son interpréta- tion, les droits des femmes, des autochtones et des minorités. M. McKennaadeéclaré de ne pas ratifier cette entente historique avant de tenir des audiences publiques, qui se poursuivront d’ailleurs dés le mois de février prochain. Les Acadiens n’ont rien contre cette idée, mais demandent au gouvernement de faire les démarches nécessaires pour enchasser dés maintenant la Loi 88 dans la Constitution cana- dienne. Cela serait tout a fait possible sans |’accord de toutes les provinces, explique la SAANB, puisque l’article 43 de la Loi constitutionnelle prévoit qu'un amendement a la Consti- tution canadienne qui ne touche qu’une seule province peut étre fait avec l’assentiment de la province concernée et du Parlement fédéral. "oue{UC jo Auel|jeH WY :0};0Ud