6,J_e Soleil de Colom*ie, 31 octobre 19°5 EEEEEECECEEEE ECE EEL EELS *& a + Le Coin du Traducteur ; EEL ELEC EE EEESSE INSURANCE ADJUSTER Définition: Technicien. chargé des enquétes et du ré- glement des sinistres pour le compte des assureurs ou des assurés. Traduction: EXPERT (d’Assurance) Exemple: En matiére d’assurance, l’expert. intervient généralement aprés le sinistre. R. Barthe, Dictionnaire de l’assurance et de la réassurance, -98. ere aanioncs 1) Les expressions AGENT DE RECLAMA- TION (consacrée par la loi)et AJUSTEUR D’ASSURANCE (calque) sont également mauvaises et arejeter. Leterme COMMISSAIRE D’AVARIE est réserveé al’assurance ma- ritime. 2) Le travail d’enquéte et de réglement des sinistres se nomme en francais EXPERTISE. 3) Dans la langue technique de l’assurance, EXPERT s’emploie 4 l’absolu. On se contentera donc le plus sou- vent du mot EXPERT, sans complément, a moins que le contexte n’exige expressément cette précision. RIGOLER 1. D’aprés Larousse, ce terme est du niveau populaire, c’est-a-dire déplacé dans les écrits et la conversation de bonne tenue. 2. Comme son emploi est plutét restreint au Canada, il s’auréole d’un certain prestique ‘‘frangais’’ tout comme les mots **marre, se marrer et marrant’’ qui sont vul- gaires. Il convient de connaftre la portée exacte des mots qu’on emploie. (a deconseiller) Ceux qui aiment bien "IGOLER _ se retrouvent 4 l’antenne de CBFT. (MIEUX) Ceux qui aiment bien S;AMUSER-SE DIVERTIR se retrouvent 4 l’antenne de CBFT. QUILLEUR - 1. En francais universel, ce terme désigne celui qui place les quilles dans l’allée. C’est Atort qu’ont dit, au Canada, ‘*planteur’’. (FAUTE) Il s’était trouvé un emploi de PLANTEUR.- (CORRECT) Il avait trouvé un emploi de QUILLEUR. 2. Celui qui pratique le sport des quillesse nomme JOU- EUR DE QUILLES et non quilleur. (FAUTE) Gérard Lapierre se révéle étre le meilleur QUILLEUR de l’année. ; (CORRECT) Gérard Lapierre se révéle étre le meilleur JOUEUR (de quilles) de l’année. HIT AND RUN Définition: Délit dont se rend coupable celui qui quitte sciemment les lieux d’un accident dont il est responsa- ble. Traduction: DELIT DE FUITE Ex.: Il y a eu accident, avec délit de fuite, 4 la sortie du pont Jacques-Cartier. N RECHERCHE: UN ARTISTE, MUSICIEN, SCULPTEUR ou autre, d’expression frangaise, demeurant ou de passa- ige en Colombie-Britannique, pour établir une liste com- pléte de notre potentiel artistique - Pour tous renseigne- ments téléphoner 4 LOUIS, au No.876-4502 - HOCKEY - Toutes personnes qui seraient intéressées 4 jouer ou a aider 4 monter une équipe francophone pour la région de Vancouver sont priées de se mettre en contact tavec LOUIS (No. de Téléphone; 876-4502 - CACHE CREEK, BC. P.0. BOX 400 PHONE 457-6452 ‘*Patates frites’’ Poulet frit **Milk Shake’’ Hamburgers Créme glacée molle CE SYMBOLE VOUS GARANTIT QUALITE. ET BON GOUT | White Spot Coffee Shops Restaurants & Dining Rooms white spot Vancouver Victoria Nanaimo ACTIVITE \ \ CHRONIOUE D’ARTISANAT LA RECUPERATION DES PRODUITS USAGES - Les retailles de tissus, les chiffons et les pro- duits usés, ne sont pas a dédaigner dans l’industrie domestiquedu textile. Pour faire la catalogne, on coupe les retailles et les tissus usages enrubans qui seront cousus bout 4 bout et enroulés en pelo - tons. Ces rubans fourni. - ront la trame de la tissure dont la chafne est en coton résistant ou engros brin de lin. Les catalognes couvri- ront les planchers trop froids pour étre laissés nus. Avec des retailles de tis- su, on fabrique aussi des petits tapis ornés de divers motifs appliqués - floraux ou animaliers - ou encore des tapis dits ‘‘de lan- gues’’. Pour la courtepointe, les chiffons seront taillés d’a- prés modéle, c’est-a-dire d’aprés un .ensemble de motifs choisis. Il faut a- gencer les nombreux im- primés; parfois onbrodera d’autres motifs aprés as - semblage. Pour les tricots et laina- ges usés, on employait ja- dis la ‘‘baratte 4 défaites’’, appareil qui ressemblait aux premiéres barattes 4 Littérature Nous allons publier, dans les semaines 4 venir, une série de nouvelles écrites par Michael Bullock, qui est professeur a UBC. Il est aussi écrivain et poé- te. Il a publié en anglais cing volumes de poésic, trois pitces de théatre.. ‘et trois collections de nouvelles fantastiques. - Ses o@uvres ont été par- tiellement traduites en francais, allemand, es- pagnol, japonais et chi- nOois. ° Michael Bullock est aus- si un traducteur célébre. Il a traduit plus de 150 volumes du frangais, de l’allemand et de J]’italien. Il est surtout connu pour avoir traduit en anglais des auteurs aussi célé - bres que Karl Jasper, - Martin Buber et Wilhelm Worringer. : Michael Bullock vit au Canada depuis 1968. Beau-. coup de ses oeuvres ré - centes portent l’emprein- te canadienne. Dans la nouvelle que nous publi- ons ici, le lecteur recon- naitra des scénes fami- liéres, UBC, | Spanish Banks, Stanley Park et bien d’autres endroits qui, sans 6tre nommés, font partie du paysage ‘‘van - couverien’’. NOIRE - LE DE DE VER- RE - de Michael BULLOCK. | Traduction inédite de Francis ANDRIEU. Premiére Partie... L’ECHIFFEUSE D’ETOFFE Bronze Alfred Laliberté (1878-1952) Musée du Québec beurre. Noyées dans l’eau bouillante et savonneuse, les piéces usées étaient ré- duites en une toison de lai- ne mousseuse. La laine se- ra traitée 4nouvea, huilée, My oth Aprés 20 minutes pas - sées sur les mains et sur les genoux, je trouvai en- fin ce que je cherchais: un dé de verre. Ce dé n’é- tait d’aucune utilité pra- tique pour moi, puisque je n’ai pas l’habitude de cou- dre. D’un autrecdte jel’ a- vais hérité de ma meére, ce qui lui confére une va- leur sentimentale inesti - mable. En plus de _ cela, toutefois,. il posséde. cer- taines propriétés particu- liéres qui en font un objet que je serait trés malheu- reux de perdre. Aussit6t que: je le mcts au petit doigt de ma main gauche, il commence a agir comme une boule de cristal. Les scénes qu’il me ré- vele sont nombreuses et variées, et souvent sem - blent é6tre situées a de grandes distances dans le temps ou l’espace.. Quel- quefois, je me suis sur- pris moi-méme assistant a des drames sanglants dans les profondeurs de l’oceé~ an - batailles entre des monstres, les cadavres flottants des noyés, les jun- gles sous- marines couver- tes d’algues mouvantes et parsemées des restants rouillés de vieilles épaves;) Ou encore contemplant des événements ayant lieu aux sommets de hautes monta- gnes - unermite demeurant dans une grotte dans les Himalayas, un puma tra- quant sa proie dans les An- des, d’étranges figures hu- cardée, pour 6tretissée ou retricotée. On y mélait des fibres de laine neuve pour une meilleure qualité de confection. maines et des bétes incon- nues dans des montagnes que je ne puis d’aucune ma- niére identifier - comme si le dé de verre avait une prédilection particuli¢re pour des visions tirées ou bien des extrémes profon- deurs ou bien des extré - mes hauteurs. A d’autres moments, je suis.le témoin involontaire de scéne des plus intimes entre des personnes qui me sont totalcment étran - géres, et quelquefois cntre des pesonnes qui me sont connues. Que]ques-unes de ces visions sont d’ungen- re qui me _ permettrait d ’augmenter mon revenu en faisant du chantage, si je le désirais. Cela, je ne l’ai jamais fait, quand bicn méme si j’aiutilisé une fois ou deux 4 mon avantage, d’une fagon moins directe, des informations recucil - lies de cette maniére. Ain- si, par exemple, j’ai dé- couvert une fois l’existen- ce d’une liaison totalement insoupgonnée. entre un homme, dans une position telle qu’il pouvait favoriser mon avancement sur le plan professionnel et une fem- me dont la connaissance et la bonne volonté rendaient possible 4 cultiver pour moi. En conséquence, des louanges que cette femme fit de moi en privé, l’hom- me en question prit diffé- rentes décisions qui, ma- téricligment,, avancérent 2s