a RE ae GDI SOLE foe COL OM BLE Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL 17 No 12 VENDREDI 13 JUILLET 1984 Le seul journal de langue frangaise de la Colombie britannique 30 cents Elections Mardi 4 septembre Les élections générales au- ront lieu le mardi 4 septem- bre, le lendemain de la féte du travail. Le Premier minis- tre John Turner vise un mandat de député en Co- lombie britannique, ainsi que la présidente du Parti libéral- Ilona Campagnolo. .Le Premier ministre John Turner sortait lundi dernier d'une visite au. Gouverneur général Jeanne Sauvé quand il ‘a annoncé, lors d’une confé- rence de presse, des élections générales pour le 4 septembre. John Turner, a son retour d'Angleterre ow i] a convaincu la reine de repousser son voyage au Canada de juillet a septembre, venait de “conseil- ler” a\Mme Sauvé de dissou- dre le parlement. Les candi- dats députés pour les 282 siéges a pourvoir au_parle- - ment doivent donc se mettre en campagne dés maintenant et John Turner lui-méme, lib T D a Part . ) ‘ Sampa- gnolo, prévoient de se présen- ter dans la circonscription de Vancouver. Ce coup de poker électoral des deux ténors du parti a- pour but de raviver la flamme des libéraux dans louest qui ne compient pour l'instant que deux députés a l’ouest de l'Ontario. En convoquant des élections pour septembre, John Turner a voulu profiter des sondages les plus récents qui donnent Suite en derniére page ain gueta ésiGen Gu. Accord Par Jean-Francois Fournel Le Secrétariat d’Etat don- ne pour trois ans a la Colombie britannique 18 millions de dollars qui servi- ront & couvrir les cofits supplémentaires de Il’ensei- gnement du francais. Jack Heinrich, ministre pro- vincial de l’Education et Serge Joyal, Secrétaire d’Etat, se sont mis d’accord sur le coat tannique : le. Fédéral donne 18 millions de dollars pour trois ans a la province et cet argent doit durer jusqu’a la fin de l'année 1985-86.. Pour 1983-84, premiére année incluse dans l’entente, la pro- vince _a regu 5,9 millions de dollars, soit 700 000 de plus que pour 1982-83. 10% pour le programme-cadre el : ibunon finan 3 iére du_ RUvernemerit fédé- ral est octroyée,. selon les propres termes du Secrétariat d’Etat, “au titre des coits supplémentaires que la pro- vince encourt en offrant aux membres de sa communauté d’expression francaise la pos- sibilité de s'instruire en fran- cais, et aux membres de sa communauté d’expression an- glaise la possibilité d’appren- dre le francais en langue seconde”. En fait l’apprentis- sage du francais langue se- du francais en Colombie bri- ; conde. (10 000 éléves en immersion cette année et 167 000 qui suivent des cours de frangais a ]’école représente l’essentiel de la charge supplé- mentaire. En 1983-84, envi- ron 10% des 5,9 millions’ du Secrétariat d’Etat ont été dépensés pour les 1 000 éléves du programme-cadre de fran- Cais. En projetant les résultats de 1983-84 dans les deux années a-venir concernées par les 18 millions, on eut estimer qu'un peu plus de la moitié de cet argent sera dépensé pour le soutien des programmes. de francais existants, qu'un gros tiers sera dirigé vers la créa- tion de nouveaux program- mes, le reste se répartissant entre la formation des profes- seurs, les bourses d’études, les échanges entre le Québec et la ~ Colombie britannique, etc..... Les _mailles du_ filet. Reste a savoir comment l'emploi de cet argent peut étre contrélé. Issu d'un accord général conclu en décembre dernier entre Serge Joyal et le représentant de tous les minis- tres de |’Education provin- ciaux, le Néo-Ecossais Terren- ce Donahoe, cet accord pré- voit justement un certain nombre de garde-fou garan- tissant que ces 18 millions ne serviront pas a construire des ponts. Avant l'accord de dé- 18 millions pour le francais cembre, chaque province rece- vait une enveloppe budgé- taire globale et proportionnel- ‘le a la taille de sa population de langue minoritaire, les commissions scolaires pouvant en théorie utiliser cet argent comme bon leur semblait. Désormais, les subventions sont négociées programme par programme, ce qui facili- te le contrdle, et les ministéres de l’Education doivent d’autre part fournir un rapport finan- cier annuel au* Secrétariat d’Etat. Cependant les provin- ces, méme plus surveillées, trouvent aussi leur compte dans ce systéme dit “des négociations”. “Nous pouvons demander. plus d’argent en fonction de nos besoins”, exp- lique Jeff Mills, directeur du service des langues au ministé- re de I’Education de Colombie britannique. Conclusion, le ministére de - l’Education devra tenir ses lairese car ce sont elles qui dépensent l’argent dans la pratique. La aussi, l'accord de décembre resserre les mailles de la vérification : les Com- missions scolaires devront re- mettre chaque année deux rapports comptables qui tran- siteront par le Ministére de lEducation avant d’atterrir sur le bureau du Secrétariat d’Etat. Il faudra*sans doute attendre 1986 pour savoir si ce dernier a tissé le filet assez serré. ; Loisirs d’été LA PLANCHE A VOILE Par Jean-Francois Fournel __ Si vous passez vos vacances en Colombie britannique, que vous soyiez touriste ou résident, vous avez peut-étre envie de loisirs de plein air sportifs, sans étre réservés aux athlétes. Pendant tout I’été Le Soleil décortiquera pour vous une activité facilement accessible dans la région. Cette semaine, enfilez votre combinaison, car nous partons en planche a voile. La planche est dans le vent Juché sur les falaise de la Céte d'Azur francaise, le grand poéte Aragon les avait appelées les mouettes;les voi- les frémissantes et immaculées des voiliers de l’époque lui avaient inspiré cette compa- raison avec ces oiseaux si familiers des littorals. Si Aragon avait ressuscitédiman- che dernier, juste le temps de jeter un coup d’oeil a la tra- versée de la baie de Vancou- ver en planche a voile, il n’aurait eu d’autre ressource que le cacatoés pour affuter une belle image poétique. En effet, les dizaines de petites voiles multicolores qui se sont affrontées pendant Yaller-retour de Jericho Beach 4 North Vancouver, ressemblaient plutét a une cohorte d’oiseaux exotiques bigarrés se déplacant de facon étrange pour les non initiés, Pour les autres aucun mys- tére’: les véliplanchistes (c’est comme ¢a qu'on les appelle) tentaient simplement de cap- ter au mieux le vent de Jéricho. ae Inventée a la fin des années soixante par un Californien, la planche a voile a mis bien longtemps a remonter la céte vers le Nord et Vancouver. Si les traditionnels dériveurs lui ont pratiquement cédé la place en Europe; la planche a longtemps eu le vent debout en Colombie britannique. Aujourd’hui, sans connaitre le triomphe qu'elle fait au Québec depuis plusieurs années cette savonnette pous- sée par le vent acquiert peu a peu ses lettres de noblesse. Elle a méme son associa- tion, le Westcoast Boardsai- ling Association (créée il y a sept ans) qui a engendré cette année un club de véliplan- chistes. de pointe, le BC Boardsailing Club, qui orga- nise des courses et envoie _plusieurs de' ses membres 4 Los Angeles. Méme si vous n’avez pas envie de courir, vous pouvez toujours les appe- ler pour avoir des_rensei- gnements sur les meilleurs ~ coins, des conseils sur l’€qui- pement... Ils ne feront pas de mira- cle, car il n'y a pas de zones mi- raculeuses en Colombie bri- -tannique. «Il y a de l'eau partout, et les vents sont moyens», glisse Thierry Dami- Suite en derniére page issions sco- | Le portrait d’un francophone-————____, a} ad \. _. Gaétan Boucher, les patins Canaus ...le lait et le micro Par Annie Granger “On ne peut plus vendre - notre viei ile voit ure*main- | ~ tenant, Gaétan Boucher sy est assis quand nous som- mes allés au Mont Baker a un camp de patinage.“ Pour cette petite patineuse comme pour la dizaine de jeunes patineurs qui assis- taient ce soir-la a une rencontre avec Gaétan a Vancouver, le double mé- daillé d’or et champion du monde est un héros et un exemple a suivre. D'ail- leurs toutes les questions posées ce soir-la, a cette rencontre ne concernaient que le patinage. Quel est son entrainement, com- ment Gaétan fait-il ses tournants... Gaétan était certainement plus 4 I’aise ce soir-la que lors de la conférence de presse qu'il avait donnée le matin- méme. _Sollicité par les médias, invité de tous cotés, Gaé- tan Boucher, deux médail- les d’or, une de bronze aux derniers jeux olympiques et une d'argent a ceux de 1980, Gaétan n'oublie ja- mais son entrainement qu'il se trouve a Vancou- ver, au Québec ou 4 Yellowknife. Venu a Van- couver pour le lancement d'un livre en anglais “My Canada” ow un passage le 2 f 7 oy 4 " concerne, il a disparu pen- dant tout un aprés-midi, nastique. “Mon entraine- ment est trés important surtout l’été. Si je le négli- geais, je ressentirais de la fatigue vers février et c'est a ce moment-la que je dois gagner. C’est pourquoi j'ai refusé des invitations comme commentateur par “exemple - aux jeux d’été de Los Angeles. I] y fera chaud, il y aura beaucoup de monde et j’aurai certai- nement beaucoup de mal a trouver une salle” a expli- qué Gaétan. Depuis son retour des jeux de Sarajevo, la pré- sence de Gaétan est recher- chée dans tout le pays : diner avec l'ancien Premier ministre, rencontre avec les ministres provinciaux, il a présenté des prix de mérite un peu partout, participé a des collectes de fonds, et il vient de para- . der en téte du Stampede de Calgary sur un cheval, il y était maitre des cérémo- nies. “Mais je n’ai pas changé, je n’ai toujours pas, de patience et ma mauvaise humeur est sou- vent 1a ; j'ai toujours été comme ca.“ Attaché de relations pu- bliques de producteurs ca- Suite en derni¢re page Si vous insistez... Monsieur X, citoyen rou- main réfugié politique en France et détenteur d'un passeport francais diment timbré d’un visa oe le Canada, voulait aller aux Etats-Unts. Les douanters américains n'ont rien yvou- lu savoir ; monsteur X n'avait pas de visa pour les Etats-Unis. Persuadé qu'un visa ca- nadien suffisait pour ren- trer aux Etats-Unis, mon- steur X est donc retourné a la douane canadienne. pour demander des explt- cations. il ena eu. En feuilletant le passeport de monsteur X pour la deu- xiéme fois de la journée, les douaniers se sont aper- cu que le visa canadien de monsieur X était exptré depuis deux jours, deux jours de trop que monsteur X a dé purger en prison. Conclusion, un douanier averti en vaut deux. Oncle Archibald aa at a alta a |