nous devrions. d’aprés VOL. 9 NO. 40 «¢ KEITH SPICER BAINS DE BEBE ET BAINS DE “BILINGUISME” Je vais essaver. une fois de plus, avec mon optimisme invé- téré, de réaffirmer ma convic- tion que nos deux principaux groupes linguistiques ont droit a une dignité égale. Ayant servi de para-tonnerre pour le compte du Parlement. denuis bientét sept ans, j'ai été fravpé plusieurs fois mais jamais foudroyé par le désespoir. Je vous livrerai en premier lieu Jes mauvaises nou- velles, ensuite Jes bonnes, enfin jexpliquerai certaines réformes d’ordre pratique sur lesquelles moi, d’ores et déja nous concentrer. I — Les mauvaises nouvelles: La réforme linguistique cana- _ dienne a souvent été qualifiée - d’échec. Selon moi. ce jugement ne colle pas a Ja réalité. On a accordé trop d’imvortance au 20% d’échecs tandis que le 80% de réussites fondamentales a été _ plus ou moins relégué aux oubli- ettes. Plusieurs erreurs graves ont été commises — autour desquelles d’ailleurs je n’ai pas encore été accusé de faire'le silence — mais je crois que celles-ci relévent essentielle- ment d’une tuvauterie défec- tueuse. _ La Loi sur les langues officiel- les n’assujettit vas tous les citoyens du Canada au sort apocalyptiaue d’avoir a appren- dre leur seconde langue offi- cielle; elle oblige simplement le gouvernement fédéral a servir chaque citoyen dans la langue de “ses imp6ts et offre aux employés fédéraux la possibilité de travail- ler dans la langue ot ils se sentent le plus A l’aise. La tache de rendre hilingue la fonction _ publique est si énorme, compte _ tenu qu’elle se compose de - quelque 180 organismes regrou- pant un demi million d’employés, _ qu'il est utopique de croire qu’il ne se produira aucune erreur ou aucun gaspillage. Et c’est ainsi que nous entendons parler de ces histoires, plus souvent qu’au- -trement abracadabrantes, de fonctionnaires recevant, un an avant la retraite. la directive -d’aller s’inscrire a l’école des langues; d’emplovés fédéraux apprenant a commander un ca- membert pendant. que leur salai- re et celui de Jeur doublure sont payés par des contribuables exa- cerbés; de diplémés n’utilisant jamais leur langue seconde ac- quise au prix de tant de pleurs et — de grincements de dents.» v LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DELA COLOMBIE-BRITANNIQUE Le probléme ne réside pas au niveau des principes ou de l’argent. I] se situe au niveau d’un manaue d’imagination, de sens pratiaue, somme toute de gros bon sens dans plusieurs secteurs de la tuvauterie, c’est-a- dire en regard de la faiblesse des moyens mis en oeuvre pour accomplir une réforme qui se faisait grandement attendre. A cet égard, le dernier Discours du Trone et les récents déclarations de M. Andras en Chambre laissent présager un coup de barre dans la bonne direction. SPICER Mais tout ceci n’est pas une. raison pour jeter le bébé avec leau du hain. L’incident du Maple Leaf Gardens, les fric- tions engendrées par la crise aérienne, les protestations qui ont accueilli Ja venue d’un poste de télévision francaise 4 Vancou- ver et méme Ja démission de M. Richardson ne doivent pas nous amener a penser que la dignité égale de nos langues officielles est un idéal auquel les Canadiens anglais, par Jassitude, ne peu- vent souscrire. : II — Le catalogue des bonnes nouvelles, ou quelques réalisa- tions concrétes que l'on tait. (Suite p. 4) Couvre-feu a Nanaimo Le Conseil Municipal vient de passer un cotvrefeu pour les enfants de 15 ans et en-dessous. -. Avis aux parents, assurez- vous que vos enfants soient a la maison avant 28h00. Aprés cette heure, s’‘ils ne sont pas accompa- gnés par un adulte, ils seront arrétés par la police et les parents seront. condamnés a une > -. amende.. ne owe [pees hea ey tte tt tt . Vendredi 4 Février 1977 roit 4 une dignité égale» 20 CENTS En perte de vitesse Selon les prévisions de la Banque de Montréal, l'économie de la Colombie-Britannique ne fonctionnera pas aussi bien que le pense le gouvernement pro- vincial. D’aprés Jack Toten, chef éco- nomiste de la hanque, I’économie de notre province devrait s’ac- croitre 4 un taux d’environ 4% en 1977, c’est-a-dire le méme que pour le Canada tout entier. Mais, a-t-il ajouté, ce taux de dévelop- pement serait inférieur a celui de l'année derniére, alors que l'économie provinciale s’était ac- crue de 5%. Le Ministre des-Finances, M. Evan Wolfe, dans son discours © sur le budget, le Jundi 24 janvier, avait prédit un modeste accrois- sement de l'économie de la C.-B., cette année. M. Wolfe avait déclaré que le gouvernement s’attendait aun taux de cing a six pour cent, un ou deux points de plus aue le développement projeté de I’économie nationale. Les projections de la banque ont indiaué que seulement deux provinces — ]’Alberta et l’Onta- rio — auront en 1977 des taux d’accroissement supérieurs a 4%. L’Alberta aura un dévelop- pement de 7% etl’Ontario un peu plus de 4%. Les cofits élevés du travail, a souligné M. Toten. demeurent le plus grave probléme pour 1|’éco- nomie de la province. Dans le M. Toten a dit que les taux d'intérét continueront a baisser au cours de ]’année et que les taux d’hypothéques pour les logements pourraient descendre jusqu’a 10% vers le milieu de lannée. : La Banaue Royale du Canada a, elle aussi, fait. des prédictions pour 1977. M. John Macpherson, directeur général adjoint, a dé- claré que l’année sera difficile pour le Canada. La guérison économique semble:s’enliser et il faut s’attendre a une période de développement économique plus lent, a-t-il dit.” : Voici les points saillants des prévisions de Ja Banque Royale pour 1977: * Le produit national brut du- Canada s’accroftra de 4:1%. *Le développement économique sera le plus fort en Alberta, suivi de la C.-B. et de lOntario. L’incertitude du monde des affai- res au sujet de Vavenir du Québec réduira la croissance * Le taux de chémage du Canada s’élévera 4 une moyenne de ‘7.5%, le niveau le plus élevé- - depuis 1940. Le taux du chémage au Québec atteindra 10.3%. * L’index des prix a4 la consom- mation augmentera de 6.5% au cours de l'année. comparé avec un saut de 7.5% l’année dernie- re, * Le déficit commercial du Canada baissera de $4.5 milliard l'année derniére A $4 milliards cette année. * Le dollar Canadien connaftra beaucoup de fluctuations mais sera, en moyenne, égal a 97 cents américains. * Les dépenses des consomma- teurs augmenteront plus lente- ment cette année que l’année pASLSUI) 2c eae a Rag eee rng a *La construction des logements baissera nettement cette année. L’année derniére 271,000 loge- » ments avaient été mis en chan- tier; cette année. il y en aura 225,000. ; * Les dépenses du monde affai- res en nouvelles installations et équipement déclinera pour la deuxiéme année consécutive. M. Macpherson a précisé que ces prévisions étaient basées sur les suppositions que le gouverne- ment fédéral et certains gouver- nements provinciaux aideront les dépenses des consommateurs en réduisant les impdts et que le programme anti-inflation sera arrété cette année. entre avril et octobre. (Suite p. 4) Une premiére Pour la premiére fois dans Vhistoire du Canada. le Premier Ministre a été invité A s’adresser au Congrés des Etats-Unis. C'est le 21 Février que M. Pierre-Fliott Trudeau, premier ministre du Canada fera. un discours aux deux chambres des Etats-Unis au cours de sa visite au président Jimmy Carter. ° Ce n’est pas John Revnolds. membre Conservateur du parlement pour Burnaby-Richmond-Delta a an- noncé lundi dernier qu’il se retirait de la scéne politique et qu'il allait s’installer en Cali- fornie avec sa famille d'ici deux -mois. Il a été nommé vice-prési- dent des ventes de Flecto, une compagnie américaine de pein- ture et de produits chimiques MORIN severe ce une perte! John Reynolds a souvent pro- voqué des controverses, en par- ticulier lorsqu’i] prit part, I’an- née derniére, A la campagne -d’opposition a Ja venue de la télévision francaise 4 Vancou- ver. John Reynolds était entré sur la scéne politique fédérale en 1972, lorsau’i] avait emporté la circonscription de Burnaby-Rich- mond-Delta, hattant Tom Goode, membre libéra] du Parlement. Aux élections fédérales de 1974, il avait remvorté la plus grande majorité de tous les membres conservateurs du Par- lement en Colombie-Britannique (19,000 voix de plus que son plus proche rival.) Il semble qu’il ait eu des problémes a]’intérieur de son parti et il était improbable qu'il aurait obtenu un poste au cabi- net si les Conservateurs for- maient le prochain gouverne- “ment. : Il a déclaré avoir Vintention, avant de démissionner, de termi- ner son travail dans le sous-comi- té des Communes qui fait actuel- lement le tour des péniten- ee AFAR ..« .¢lers fédéranx, SAS a ea a ee ats Panes, see we