q ey as ~“dures’’ -courants du par Roger Dufrane - - Voyage en Europe Taraudée de tunnels ou s’engouffrent les autos... (Suite) - Un café 4 Auderghem, fau- bourg de Bruxelles, vers Onze heures du matin. Le1l5 aoat est, en Belgique, un jour de féte chomée, et les hommes en profitent pour se rencontrer 4 l’estami- net.. Des jeunes gens, au- tour d’une machine, s’a- charnent A untournoi de football en miniature. Les Plus agés jouent au ‘‘vol- gelpik’’. Cela consiste a envoyer des fléchettes dans un disque de bois pour Marquer des points. Au- tour des tables, le brou- haha’ des buveurs. ‘‘Ah! vous venez du Canada. Comment est-ce qu’on Mange et comment se lo- ge-t-on la-has. C’est un pays» de sapins et de froi- - ‘‘Vous | habitez une maison en hois .Ce doit @tre une cabine de rondins’’. J’ai beau ex- pliquer que ma maison se recouvre d’un enduit de ciment et de petites pier- res, que le climat de Van- couver, réchauffe par des Pacifique, n’ est pas froid, ils hochent la téte d’un air incrédule. Mais le mot Pacifique les émoustille. Des palmiers s’esquissent dans leures- prit, des femmes Aa col- liers de fleurs. Et ils con- cluent: ‘‘Ah! vous habitez de l’autre cdté, pas loin des fles Hawaii!’’. On paye des tournées.... ‘*Au Canada’’! me lancent mes’ comparses enclignan? de l’oeil et en levant leurs verres. Que ces piliers de cabaret sont vantards! Ils proclament le niveau de vie en Belgique le plus haut du monde, le régime des pensions le meilleur, le métro de Bruxelles le plus efficace. J’ai beau leur declarer qu’A Bru- xelles le métro ne m’a paru qu’un tramway sou- terrain, alors qu’a. Paris, circulent, d’une- minute a l’autre, de Jongues rames de voyageurs, qui déver- sent leurs foules 4divers étages sous le sol sur un lacis de plusieurs centai- nes de _ kilométres, ils branlent la téte, m’inter- rompent et m’offrent pour me faire changer d’avis. Bruxelles d’aujourd’hui présente deux visages. A pied, on découvre la cité traditionnelle, magasins de luxe, librairies, rues é- troits et cafés. En voiture apparaft une ville toute au- tre, américaine. Taraudée de tunnels ot s’engouffrent les autos, la ville recéle des hangars souterrains, déprimants, aux monstru- eux piliers. Ce n’est pas sous terre qu’on peut ob- server le caractére bru- xellois. J’éprouve unplai- Sir secret 4 quitter mon hdte et sa voiture. Je me rends a pied a la Grand- Place. Je parcours des galeries couvertes, des rues bordées de-maisons aux pignons ‘dentelés, tou- tes de guingois entre leurs fritures et leurs débits de boissons. Les magasins de Bruxelles, a l’instar de AMOUR. . . SUSPENCE. Plus de 300 nouveaux livres VALEUR DE $1.25 a $1.75 © Bn Vente a 0.70¢ ROMANS . . . AVENTURES. . . ESPIONNAGE, .- » » BIOGRAPHIE. . » *NOLLVHYUVN “ofa Vente & échange LIVRES usagés francais = anglais La Librairie Tél.: 879-6924 LE SOLEIL 3213 rue Cambie, VANCOUVER 9. Pas pour demain TORONTO- Bien que le bi- linguisme soit inscrit dans les lois de l'Ontario, il n’est pas possible d’y naftre, d’y vivre, de s’y marier, de mourir, de voter et d’y @tre incar- céré en francais. Telle est opinion expri- mée par M.Micheal Cassi- dy, député néo-démocrate 4 la législature de Toronto, M.Cassidy, qui s’est ex- prime a la fois en anglais et en francais, a fait cette observation alors qu’il in- terpellait divers membres du cabinet ontarien sur le sérieux qu’ils ont apporté dans lapplication du bi- linguisme et le respect des droits des francopho- nes dans cette province. COU x demarics de merveilles. Je m/’at- table Aa un café sur la Grand-Place et j’y déguste une gueuze. Cette biére bruxelloise flatte le pa- lais par son velouté. ~ Il subsiste en Belgique des brasseries, exploitées par les mémes familles depuis le Moyen-Age, qui fabri- quent d’excellentes biéres locales, ignorées 41’étran- ger. Qui connaft la ‘*Sai- son’’ du Borinage, la bié- re de Diest, la ‘‘Gueuze’’ de Bruxelles et la‘‘Kriek”’ de Notre-Dame-aux-Bois. Le caractére des Bru- xellois me dégoit et m’en- chante.e On y discerne le meilleur et le pire. Il faut dire que leur ville, &l’heu- re actuelle, les bouscule;: la surpopulation, un trafic automobile infernal, des travaux d’urbanisme ina- cheves. Derriére un gui- chet, le Bruxellois gro- gene; chez lui, c’est la pa- te des hommes. Ni Fla- mand, ni Wallon, mais puisant ses origines dans les deux groupes, le Bru- xellois authentique y a pris ses qualités et dé- fauts. Tétu comme un fla- mand, hableur comme un Wallon, j’en connais qui passent leurs vacances en France et médisent 4 bou- che que veux-tu du beau Pays voisin. On ne peut leur parler de Paris sans qu’ilsregimbent. ‘‘Nous a- vons la Grand-Place’’! se vantent-ils. Mais de com- bien de merveilles les Pa- risiens. ne pourraient-ils se glorifier! Les beaux si- tes de Parisy?’Etoile, le Louvre, la Cité, la Rue de Rivoli, recouvrent une sur- face infinimen: plus belle et vaste que Bruxelles. Quel est ce frais jet d’eau qui-fuse en chantant de- vant moi. Enrévassant, j’ai remonté la ville et échoué au Parc Royal. Desenfants poussent leurs voiliers sur onde circulaire.-» Des oi- sifs papotent sur les bancs. Des allées encore jaunes de feuilles dudernier automne s’enfoncent vers le Palais de la Nation et le Palais.du Roi. Sans égaler celui des Tuileries, ce jardin bru- xellois, d’un charme 4 la fois noble et discret, me sourit et m’engedle et j’y réverais volontiecurs jus- qu’au soir. (A suivre) regorgent Le Soleil de Colombie, 22 Novembre 1974, ll LA PHOTO “MAIN DANS par Lucien BELLIN 1 AS Mi A:T N?? Nous allons essayer de definir ensemble ce qui distingue une bonne photo d’amateur d’une mauvaise. La beauté d’une photo, c’est d’abord son origina- _lite, angle de vue et toile de fond. Premiére condition pour réussir une jolie photo: sélectionner rigoureuse- ment les sujets 4 photo- graphier, les choisir sur- tout en fonction de ce qu’ ils représentent affec- tivement pour -nous;sans pour.cela faire’ ‘clic’ a tout ce qui bouge ou brille, qui est cher A no- tre coeur, mais garder tou- jours €n mémoire qu’une belle photo est: d’abord o- riginale. La photo est un art pour moi, mais aussi une technique; elle demande é- galement un minimum de connaissances techniques; en recherchant 1]’origina- lité du sujet, il faut tenir compte de sa présentation dans le cadre de l’appareil car il est plus étroit que notre champ humain de vi- sion. La deuxiéme condition pour réussir une bonne photo, c’est de ne pas ou- blier que composition et lumiére sont les éléments principaux qui différen- cient les bonnes photos des banales. En outre, pour qu’ une photo garde toute sa valeur significative, il faut qu’elle soit dynami- que, c’est-a-dire que les éléments qui la composent entrent dans le champ de vision de l’objectif; ceci reclame une sorte de mi- se en scéne, la profondeur de champ calculée vis-a- vis du sujet qu’on veut présenter, la valeur qu’on veut bien lui donner par rapport aux éléments se- condaires pouvant expli- quer ou compléter la source lumineuse et la répartition de la lumié- re; tout ceci devra con- server aux objets leur as- pect naturel, tout en re- flétant l’idée d‘étre 14 un jour spécial, A une heure donnée. - LA CRISE CARDIAQUE —Ses symptémes— La crise cardiaque occupe le premier rang de toutes les causes de morta- lité. Elle réclame, chaque année, au Canada, 48,000 victimes. /! faut prendre garde aux signes avant-coureurs suivants: @ une pression ou une douleur etouffante prolongée au centre de la poitrine, sous le sternum; © il se peut que la douleur se propage a l’epaule, au bras, au cou et a la machoire; @ le malaise ou la douleur, s'accom- Pagne souvent de transpiration et, a l'occasion, ments et d’essoufflements. @ les symptémes peuvent disparaitre et revenir. La moitié des décés lieu avant que le malade ne se rende a I'hopital. Planifiez et sachez que faire en cas d'urgence. Pour de plus amples détails veuillez communiquer avec; B.C.Heart Foundation, Té1.736-4404 1881 ouest Broadway,Vancouver,V6J LY5 de nausées, de vomisse-