NOS AFFAIRES avril 1991 page 5 ewe la valeur des livraisons de produits de la Colombie-Britannique a dé- cliné de 5.1% alors que la moyen- ne canadienne déclinait de 3%. Cela signifie que notre province est encore sensible 4 la dété- rioration des conditions économiques sur les scénes domestique et internationale. La présente récession affecte sérieusement notre économie. Ce . qui signifie que nous n’en sommes qu’au début de nos efforts de di- versification économique. Mais il n’y a pas que des signes négatifs. La récession a mis beau- coup plus de temps pour s’implan- ter en Colombie-Britannique que dans les provinces de |’Est. Non seulement prévoyons-nous une récession de plus courte durée sur la cOte Ouest mais aussi une réces- sion moins intense. Ces signaux suggérent une plus grande immu- nité aux virus récessionistes. Il semble donc que nous soyons sur la bonne voie mais ce serait une terrible erreur de penser que la tache est maintenant terminée... Secteurs prometteurs Dans quels domaines industriels devrions-nous concentrer nos ef- forts alors? D’abord le secteur tertiaire aussi connu comme le secteur des ser- vices. Parce que les services ne résultent pas en bien économique visible (il est difficile d’échapper un service sur son pied), les indus- tries opérant dans ce secteur ont été sujettes 4 la discrimination, l’emphase allant aux biens de con- sommation. Plusieurs économis- tes classiques entretenaient la no- tion que seule la production de biens tangibles apportait richesse et progrés économique. Par conséquent, la diversion de res- sources physiques et humaines vers les services était considérée comme non productive et dangereuse pour le progrés économique. On retrouve cette conception dans les oeuvres d’Adam Smith par ex- emple, et plus tard dans ceux de Karl Marx. Récemment, on a commencé a comprendre que la dans le secteur des services diminua de 1% alors qu’il dimi- nuait de 13% dans le secteur des biens de consommation! Cette ca- ractéristique en fait un secteur pri- vilégié pour la diversification. Emploi par secteur des biens prospérité nationale pouvait naitre d’activités autres que le dévelop- pement des secteurs primaire (foresterie, mines, agriculture) et secondaire (transformation indus- trielle). Depuis les années 1950, le secteur des services a dominé le secteur des biens tant en revenu qu’a l’emploi. Cette domination qui continue de s’accroitre fait qu’aujourd’hui le secteur des ser- vices représente 67% de notre produit provincial brut et approximativement 75% de tous les emplois. En outre, on a constaté que les ser- vices étaient moins sensibles au cycle expansion-récession que les industries de biens. Pendant la récession de 1981-82, l’emploi Ei Péches 3 Fabrication Construction Forestrie HB ind. miniare Agriculture Utilités Les experts disent que pour de- meurer compétif sur la scéne na- tionale et internationale et con- server notre niveau de vie élevé, il © est impératif de diriger notre éco- nomie vers des secteurs de pointe, des secteurs ou le «know-how» devient un attribut compétitif au méme titre que le capital et la main- d’ oeuvre. Il devient de plus en plus difficile d’accroitre la productivité du travail et du capital. Par conséquent, les économies globales essaient de surpasser la compétition en augmentant la productivité totale par|’intégration de connaissances uniques 4 leurs moyens de production. Les technologies nouvelles de André Gour est analyste de la politique économique au "Ministry of Development, Trade and Tourism" secteur de la diversification économique. 770, boul. Pacific sud Vancouver C.B. V6B 5E7 Tél : (604)660-3986 Le Soleil de Colombie Vendredi 26 avril 1991