Whey nga ct poodle eS a Fe en Le Soleil de Colombie, vendredi 23 décembre 1983 —19 Lettres, arts et spectacles LES FILMS DE LA SEMAINE CORRECCRRERERERERERCEERERE BERR RGEReeeee VUS PAR GASTON. «Gorky Park» William Hurt, Lee Avec: Marvin, Joanna Pacula et Brian Dennehy. Mise-en-scéne: Michael Apted Le best seller de Martin Cruz Smith est enfin passé au ~ grand écran. C’est une réussi- te mais A mon avis Gorky Park serait en plein le genre appro- prié pour une série télévisée. Arkady Renko (William ‘Hurt, Body Heat), un officier détective en chef de la Mili- tia de Moscou, doit résoudre l’affaire entourant le meurtre de trois personnes dévisagées découvertes dans le _ parc Gorky au beau milieu de Moscou. Impliquant avec évidence le “En vedette: Al Pacino, Ro- bert Loggia, Michelle Pfeiffer Réalisation: Brian de Palma { Dressed to kill} _ Violent comme tout, on pourra se souvenir de cette mise-a-jour du film de Howard Hawks (1932) par une couleur particuliére, le rouge. En 1980, Fidel Castro exile 125.000 Cubains dont beau- coup ayant des dossiers cri- minels; l’un d’eux est Tony Montana (Al Pacino, and. Justice for all) un gangster KJB, le crime parait impos- sible a résoudre, il laisse entendre une présence améri- caine dans l’affaire, celle de Jack Osborn (Lee Marvin, the avalanche express) , exporteur de peaux de visons, et d’un policier New Yorkais nommé Kirwill (Brian Dennehy) et toute l’intrigue tourne autour d'une gitane sibérienne qui posséderait la clef du mystére. Sans en dire plus, je peux dire que Gorky Park (Le livre) est comme un cube Rubik; le lecteur devait suivre le par- cours sinueux parsemé d’intri- gues fragiles; par contre dans le film on ne distingue qu’un seul défaut: le réalisateur nous divulgue trop d’informa- tion trop tét: les plaisirs de la «Scarface» embauché par un des plus puissants vendeurs de cocaine de Miami pour enfin se hisser au sommet comme Tzar de la cocaine. Avec une durée de prés de trois heures, Scarface se fait long, trop long; on sent le monde des stupéfiants nous monter a la téte car on ne parle que de ¢a et d'argent pendant tout ce temps. Aussi, il est €vident que De Palma ne changera jamais de style: scé- nes manipulées infinies, ca- méra clandestine suivant l’ac- «Silkwood» Avec: Meryl Streep, Kurt _ Russel, Cher, Craig T. Nelson Réalisation: Mike Nichols [the Graduate | Elle a déja gagné deux os- cars, un pour “Kramer vs. Kramer” et l'autre pour “Sophie’s Choice”, en plus dune nomination pour “the French Lieutenant’s Wo- man’... cest Meryl Streep, bien sar, et elle pourrait en rafler un autre pour son inter- prétation de Karen dans son. - tout dernier film Szlkwood. C’est une histoire vraie basée sur les conflits person- nels et professionnels de Ka- ren Silkwood, décédée a la suite d’un accident de voitu- re en 1974, alors qu'elle allait révéler 4 un reporter du New York Times le processus illé- gal impliquant la production de cylindres de plutonium dans |’établissement ow elle . travaille. Mélé a tout ca, on voit Karen aux prises avec la vie quotidienne, soit ses rela- tions entre Drew Stephens (Kurt Russell, the Thing), Vhomme de sa vie et Dolly Pellinker (Come Back to the 5 and Dine...), amie: Presque tout le film est joué entre les rangs de ce trio bril- lamment interprété; d’abord Streep, on ne la _ reconnait plus, ce n’est plus l’étre fragile et sensible aux cheveux longs qu'on a connue dans le passé mais une jeune femme origi- naire d’Oklahoma, _impolie quoique déterminée; ensuite ‘Cher. qui, a ses débuts au cinéma, fait sa marque en jouant une homosexuelle... dans une banlieue d’Okla: homa City. Le film est Cependant. il sa meilleure assez bon. ressemble a ‘d'autres réussites, parmi cel- les-ci un croisement certain entre “The China Syndrome”, qui dénonce les effets. du nucléaire et “Norma Rae” qui donnait A ses citoyens ex- ploités, des droits syndicaux. Finalement, Silkwood est touchant et vaut quand méme la peine d’étre vu, ‘surtout si les sujets vous intéressent. Présenté aux Vancouver . Centre et Lougheed Mall. . cinémas - détection et le suspense qui les accompagnent s’envolent en fumée. Par contre, la distri- bution est idéale tout comme l'interprétation de Hurt qui est trés intense, son obéissan- ce envers la logique et son cynisme sont brillants, ce fait est accru avec l'utilisation astucieuse d’acteurs britanni- ques pour rendre l’allure sévé- re des Soviétiques. Bref, Gorky Park se fait intéressant et envoutant et, conséquemment, il devient le film numero uno des fétes qui s'adresse aux adultes imagi- natifs et aux obsédés de mélodrames intriguants. Joue aux cinémas Capitol 6, Park Royal et Willowbrook 6. tion comme un cortége funé- raire, etc. ~ Bref, méme avec sa conclu- sion explosive, Scarface, sans nouveauté et sans surprises. nouveauté et sans surprises n’est qu'une minuscule étude de caractére qui bouleversera certains mais laissera indif- férents la plupart devant un spectacle aussi dénudé d’effet que son héros. Joue pour les adultes seule- ment au Vogue, Varsity et autres cinémas. Troupe de la Seiziéme Maurice Meloche ‘ Nicole Robert Par Jean-Francois Fournel A partir du 13 janvier, La Troupe de la Seiziéme monte au Fire Hall un spectacle Prévert, lT'auteur le plus souvent joué en France de- puis les années cinquante. Loin devant Cocteau, Ionesco ou méme Moliére. Jaccues Prévert a commen- cé sa carriére comme scéna- riste. I] a tourné avec les plus célébres metteurs en scéne et participé a des chefs-d’oeuvre comme “Les visiteurs du soir’, “Les enfants du paradis”... Comme poéte, il a mis du temps 4 s'imposer. Il a fallu attendre 1949 et la publica- tion de “Paroles” pour qu’on le mette enfin a sa juste place, celle des plus grands. Jus- qu’alors, on lui reprochait . souvent d’écrire de la poésie simple, immédiatement com- préhensible a la premiére lecture. En fait, dans les salons littéraires parisiens, on lui _reprochait tout simple- ment de plaire au public. Car Jacques Prévert, c’est le génie dans la cour et la poésie souhaits a formuler, nie en Féte”. au 873-6824. La francophonie en féte. Une journée francophone a CO-OP Radio Le 2 janvier 1984, de 9h00 a 16h00, l’€quipe de “L'Ap€éro” vous présentera une journée francophone sur les ondes de la Radio Coopérative de Vancouver (102,7 MF ou 104,9 MF sur le cable). Tout au long des heures d’antenne, . téléphonique sera ouverte (684-7561). Si vous avez des si vous voulez annoncer un événement ou si vous voulez tout simplement parler, et bien, appelez-nous. De la musique, des communiqués, du temps alloué aux enfants, de l’humour, une rétros- pective de l’année 1983, des prédictions et des voeux pour. 84, de l’entrain et de la bonne humeur... tout cela remplira cette émission spéciale. Ce sera “La Francopho- Pour plus d’information, contactez Michel Blanchard la_ ligne bureau. fy Mouette Une sélection intéressante de livres en francais et de papeterie. Livres pour enfants, disques et cassettes en fran- cais pour apprendre et s’amuser. Les adultes ne sont pas oubliés a la Mouette. Collants, décalcomanies et une grande variété de matériel de Prévert dans la rue. Ses poémes racon- tent des histoires de tous les jours. Ils sont tellement ancrés dans la vie quotidienne qu'on les cite parfois sans s’en aper- cevoir. Lisez pour la premiére* fois un recueil de Prévert, vous aurez l’impression de le connaitre par coeur. En effet, ce qu'il dit est enfoui quel- que part en chacun. Et cha- cun le vit tous les jours. Quand une maman endort son enfant avec une histoire qu'elle croit avoir inventée, elle cite Prévert. Quand un écolier espiégle réve de faire pipi dans l’encrier il cite aussi Prévert. Quel plus bel hom- mage pour un poéte? Mais Jacques Prévert n'est pas seulement un conteur histoire. Il sait aussi condamner, et crier trés haut son indignation. Ses cibles préférées: le conformisme, la bétise et la guerre. De “Paro- les” a “Fatras” (1966) en pas- sant par “Spectacles” (1951), il a su manier la tendresse aussi bien que l'insulte lors- quil le jugeait nécessaire. Un auteur par semaine “Certains le trouvent vulgaire, sentimental, hargneux et su- perficiel, indique. _ Gabriel Gauthier, le metteur en scéne de la piéce, d’autres 1’admi- rent car ils l’estiment inspi- ré, direct et visionnaire et le considérent comme un porte- parole de |’ame francaise.” En tout cas, il faut vraiment l’aimer pour oser le jouer et le mettre en scéne. Car Prévert est d’autant plus difficile a rendre que ses textes sont simples. C'est le pari du metteur en scéne Gabriel “Gauthier, de son assistante Joyce Janvier, et des comé- diens Maurice Meloche, Nico- le Robert et Mania Brassard’ (dont c'est la premiére expé- rience de comédienne). A eux cing il veulent “faire une présentation du poéte a tra- vers des moments de son oeuvre”. Et ce n’est pas facile de faire un choix dans une oeuvre pareille. Au Fire Hall, les 12,13,14 et 15 janvier @ 20h30. Mat:- née le 13 janvier a 13h30 et le 15 janvier a 17h30. Le Gouriadec, dit Paul Gury (S.O.P.) — Louis-Marie dit Loic (Paul Gury) (1888- 1974). Comédien et drama- turge, né a Vanries (Breta- hs : Au Québec depuis 1909, il retourne dans son pays natal, s’enréle dans |’armée lors de la premiére guerre mondiale et revient au Canada en 1917. I s’intéresse au théatre, et de- vient, en 1918, directeur du Théatre national. Sa premiére piéce, “Le Mortel Baiser”, ” présentée en 1923, est signée de son pseudonyme Paul Gury. Cette piéce, dont le théme principal touche aux maladies vénériennes, connait un grand succés 4 travers le monde, méme en URSS. Comédien, Le Gouriadec joue dans les piéces de Tchekov, de Camus, de Montherlant, de Marie- Claire Blais. Cependant, il sera surtout connu pour ses activités ra- * diophoniques 3 C.K.V.L., a C.K.A.C. et a Radio-Canada. Outre le “Mortel Baiser”, il écrira plusieurs textes: “Le Procés du fils de l‘-homme’”’, “La Fiancée du commando” (durant la guerre 1939-1945) “Les Confessions d'un agent de la Gestapo”. D’autres de ses piéces sont écrites en collaboration: “La Rumba des radio-romans’’. Les deux radio-romans qui ont le plus marqué le public des années 1950 a 1965, sont La Fiancée du commando ‘et Vies de femmes, ce dernier imprégné d'un romantisme fin d’époque. Tout en pour- ' suivant cette carriére de dra- maturge et de réalisateur, il fait la mise en scéne des pre- miers films tournés au Qué- bec, Un homme et son péché, Séraphin, Le Curé de village. La Francophonie & You Au programme de |’émission du mercredi 21 décembre 4 20h00, au cfble 10, diffusée en reprise samedi 24 décembre a 22h00 et dimanche 25 décembre & midi: SPECIAL NOEL ‘ : A . j ee s wee ii lial neue Sul iil iii sing liek, gs epic . if