2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 14 juillet 1989 INFORMATION Courrier Monsieur le rédacteur, Permettez-moi de me réjouir (avec de nombreuses autres personnes, jen’en doute pas) du fait que les efforts acharnés en vue de |’établissement de la Maison de la Francophonie connaissent enfin un dénoue- ment heureux et de féliciter, a cet égard, Madame Pallascio et son équipe pour leur travail admirable. Il est aespérer que le communauté francophone, trop souvent silencieuse et pour ainsi dire «insaisissable», sache tirer profit de cette chance unique qui s’offre a elle de se faire valoir, tout en se dotant d'une cohésion véritable et d’un nouvel esprit de corps. Les Francophones de Colombie- Britannique ont _désormais _ entre les mains un instrument de développement et d’épa- nouissement inestimable. Dé- truirons-nous le travail ardu de tant de bénévoles par pure indifférence? Saurons-nous nous montrer a la hauteur? Il n’en. tient qu’a nous de «rentabiliser notre avenir. Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs. Alain Grenier Fulford Harbour Monsieur le rédacteur, Mitsou, mitsu, mitu (30-6, p. 12) — romanisations respective- pent feocecouoleactionste our ‘miel’, mot qui est, comme Le véritable patron des Canadiens- Frangais (1) Les Canadiens francais ont pour patron saint Jean-Baptis- te, précurseur de Jésus, comme les Frangais ont saint Louis, les Anglais saint Georges, les Irlandais saint Patrice et les Bretons saint Yves. Le 24 juin notre patriotisme se retrempe dans une double féte religieuse et civique. - Les orateurs de féte nationale ont souvent comparé la mission de notre peuple a celle du Précurseur. Nos ancétres sont venus de France préparer ici le réegne de Dieu, planter des croix, convertir les indigénes, fonder une Eglise. Le 25 février 1908, Sa sainteté le Pape Pie X, accédant au voeux de S. Em. le cardinal Bégin, nous donnait en saint- Jean-Baptiste un protecteur et un modéle aimiter. Dans un bref pour perpétuelle mémoire, le Saint-Pére écrivait : «Jugeant que cela pouvait étre grandement profitable aux intéréts de la vie catholique dans ce pays, nous avons décidé de faire droit a ces priéres, d autant plus volontiers que Nous avons une grande confiance dans le secours et l'‘intercessions de ce saint que, depuis son origine, le peuple canadien n’a cessé d'‘honorer Nous établissons, constituons le sont dailleurs seot mots japonais sur dix, dorigine chinoise. Le mot chinois, prononcé mi en mandarin moderne, semble s’étre pronon- cé mit, a peu prés, il y a un millierd’années. Ce mot chinois semble, pour sa part, étre, de je ne sais quelle maniére, appa- renté a toute une gamme de mots indo-européens. Le mot sanscrit madhu, qui, en tant qu’adjectif, signifie ‘doux’ a tous les sens, veut dire, en tant que nom, le miel, puis le miel fermenté et, partant, toute boisson alcoolisée. Son parent ,tusse, méd, signifie le miel tout court, tandis que ses parents grec (méthy) et anglais (mead) indiquent, respectivement, le vin et le miel fermenté. La version coréenne de ce mot chinois se prononce mil, ce qui n'est pas sans _ rappeler le francais ‘miel’, petit-enfant du latin mel et petit-neveu du grec méli. Malgré la ressemblance, on ne peut dépister aucune parenté entre ces mots et le mot chinois pour le miel. Pour étrange que cela puisse 6tre, la langue japonaise, qui a bel et bien un mot pour |’abeille, n’en apas, quel’on sache, pour le miel. Voila qui explique cet emprunt, qui, en toute probabi- et proclamons saint-Jean-Bap- tiste, patron spécial auprés de Dieu des_ fidéles _ franco- canadiens, tant de ceux quisont au Canada que de ceux qui vivent sur une terre étrangére». Le bref de Pie X est le sceau divin apposé a une dévotion; vieilledetrois siécles chez nous et dont l’origine se perd dans histoire ancienne. Les Rela- tions des Jésuites, a partir de 1636, racontent la cérémonie du «feu de la Saint-Jean», que nos ancétres ont apporté de France ot elle se pratique depuis sept cents ans au moins, puisqu’un auteur du Xille siécle spécifie qu’on allumait alors les feux au milieu de la nuit. Et la France elle-méme a recu cette féte de plus haut encore; il semble en effet, que nous ayons Ia une de ces coutumes naives que l’Eglise a conservées, anoblies et tournées a la gloire de Dieu. Les bUchers de la Saint-Jean défrayaient les joies populaires du moyen-dge, au point qu’en France les illuminations devin- rent un signe de réjouissance. En Nouvelle-France, c’est une belle cérémonie religieuse qui a lieu le 23 juin au soir. Les Relations des Jésuites nous d'une piété toute particuliére. montrent nos péres, a partir de 1636, observant un rite qui souffre peu de variantes. La Saint-Jean n’était alors qu’un amusement populaire, une coutume poétique sans but de patriotisme militant. Cette date n’en était pas moins tout indiquée pour le jour ot l'on voudrait instituer une féte nationale. Ludger Duvernay sut -le comprendre, ce fut le succés de sa célébration rajeunie de cette féte lors dela fondation de la Société Saint-Jean-Baptiste, a Montréal, province de Québec, en 1834. (1) Afin de corriger une erreur monumentale mais _certaine- ment involontaire publiée dans LE COURRIER de SOCIETE D'HISTOIRE DES FRANCO- COLOMBIENS je crois qu’il est' opportun de rappeler de quelle fagon St Jean-Baptiste, précur- seur du Christ, devint le patron des Canadiens-frangais. L’En- cyclopédie Américana, (Vol 4, p. 622 et vol 16 page 769,) fournit les détails de la vie de Saint Jean-Baptiste de LaSalle mais n’indique nullement qu'il est le patron des Canadiens- frangais. Par contre |’Encyclo- pédie de la jeunesse, Tome V, page 1723, édition 1942, raconte comment Le Précurseur de Notre-Seigneur est devenu le patron du Canada frangais. On y trouve aussi les détails intéres- sants de la fondation de la Société Saint-Jean-Baptiste. - Laurette Agnew, historienne, L’Association Historique Fran- cophone de Victoria cS ici Le probleme en frangais OTTAWA (APF): La Société Radio-Canada a peut-étre trou- vé une facon de mieux desservir les f hors Québec en information et, partant, de ne plus i la vision «mon- tréalaise» de l’information a tout le pays. Cette solution, c’est la création d’un service continu de nouvelles et d'information en francais diffusé 18 heures par jour la semaine, et 12 heures en fin de semaine. La Société Radio-Canada a présenté devant le Conseil de la radiodiffusion et des télé communications canadiennes (CRTC) sa demande pour une licence d’une nouvelle chaine spécialisée en information en francais. Cette demande fait suite a lobtention d’une licence a l’automne 1987 pour un service anglais du méme type, baptisé «Newswordi», A l’époque, Radio-Canada n’avait pas pré- senté une demande pour un service en frangais, parce probléme du financement. Le CRTC. avait manifesté son La terre peut nourrir le monde DEVELOPPEMENT EI PAIX lité, remonte bien loin dans le passé. Se peut-il que les Japonais, avant leur contact conscients de l’existence du miel des abeilles? Il est plus : probable que le mot indigéne a + péri sans laisser de traces. Le japonais pour ‘machine a =| avec la Chine, n’aient pas été } ’ Société Radio-Canada Ty Ca ad B oadcasting or pora ion ass = n fanesr ¢ t! «G35 > Philippe Bourbeau | Sales Representative. (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. Representant Commercial ‘publicitaires a ig radio écrire’, m isme que je nai | toujours maitrisé, est taipuraitaa’ Léon Hurvitz .. Vancouver... rar er ap ee SO ee RRS ob inquiétude a cette époque devant ce qu’elle appelait «un glissement progressif de | ‘audi- toire francophone vers les services de langue anglaise». En accordant une licence pour le Newsworld, le CRTC exigeait une étude de faisabilité portant sur l’implantation d’un canal d'information continu de langue francgaise. Pour des raisons tant démo- graphiques qu’économiques, une chaine frangaise d’informa- tion purement autonome, entié- rement autofinancée, est im- pensable, soutient le président Pierre Juneau. Pour résoudre le probléme de financement d’une nouvelle qu'elle n’avait pas résolu le ~ du financement résolu... Radio-Canada demande une licence pour un service d’information continu chaine frangaise, Radio-Canada Propose que les abonnés anglophones de Newsworld finance une partie du service francais. C’est ce que Radio- Canada appelle: |'inter-finance- ment. Selon le scénario proposé, la société d’Etat Offrirait aux cAblodistributeurs les deux chaines pour le prix d’une seule. Un double service a prix unique donc, offert sur le service de base, et qui aurait l'immense avantage pour les francophones hors Québec d’encourager les cablodistribu- teurs a offrir le service dans leur langue pour le méme prix. Encourager seulement puisque, et c'est lala faiblesse apparente de la proposition soumise devant le CRTC, les cablodistri- buteurs seraient tout a fait libres d’offrirl’un, ou l'autre, ot méme les deux chaines a leurs abonnés. Le coat par mois pour un abonné durant la premiére année serait de 45 cents a partir du ler septembre 1990, date prévue del’entrée en ondes dela nouvelle chaine frangaise. Pourquoi une nouvelle chal- ne? Selon Pierre Juneau, les Canadiens francophones ont un «appétit connu» pour |’informa- tion. Cette consommation de nouvelles, ajoute le directeur général des programmes Pierre O'Neil «dépasse! offre dans une mesure plus grande que chez les auditoires de langue anglaise». Puisque les Québécois des régions, et les francophones hors Québec sont rarement présents dans le téléjournal de fin de soirée, la SRC entend faire appel & ses 13 stations régionales et a ses 5 stations privées affiliées pour alimenter la nouvelle chaine de nouvelles €n provenance de tout le pays. Dans sa proposition au CRTC, Suite page 5 |&3 S©LEIL Leseuljournaten trangais “langle Eafombie dela Colombie-Britannique _ Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax _ Journaliste responsable de I‘APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant : Pierre Sejournet Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Nelly Altherr Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3° Aseociation de ta Presce francophone here-Québec . APFie Abonnement 7 an: ‘Canada, 20$ - Etranger, 25$ Numéro d’enregistrement: 0046 Courrier de 2éme classe poutfont ne pas étre publiés. Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteuts doivent étre lisiblenrent signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte sil est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos.correspondants. Toutefois, ala demande, les adresses et numéros de téléphone alg