Sur le.cdble KELOWNA 12 KAMLOOPS 13 | TERRACE 13 ) | PRINCE GEORGE 6 DAWSON CREEK 8 | CHILLIWACK 11 | KITIMAT 13 Programme de la télévision francaise de Radio-Canada _VENDREDI ler JUIN 1984 Gilles Villeneuve Un homme unique dans un monde 4 part Deux ans aprés la mort tragique du pilote québécois Gilles Villeneuve sur la piste de Zolder en Belgique, les Beaux Dimanches présentent, le 3 juin 4 20h50, Formule Villeneuve, un magnifique documentaire réalisé par Yves Hébert, qui montre com- ment Gilles Villeneuve est devenu.un immortel dans le monde sélect des courses de Formule 1. Un coup de foudre Réalisateur et producteur de For- mule Villeneuve, Yves Hébert nous a raconté comment est né cet auda- cieux projet: «Au départ, je ne con- naissais rien au monde des Formule 1-et je n’étais pas particuligrement amateur de courses automobiles. Un soir, quelque temps apres la mort de Villeneuve, son gérant d'affaires Gaston Parent, qui est un de mes bons amis, m’a parlé avec émotion de Gilles avec qui il entretenait ni plus ni moins que des relations pére-fils. |! m‘a_ parlé de Gilles Villeneuve, ‘homme derriére la légende, un homme d'un talent, d’un courage et d'une détermination exceptionnels. Apres. cette. conversation, ° j’étais gonflé a bloc; je me suis dit qu’il fal- lait absolument faire un film qui mon- tre les qualités que Gilles a dd déployer non seulement pour percer dans le monde exigeant de la For- mule 1, qui tient du sport et de |’in- dustrie, mais pour y devenir un mai- tre, un chef de file qui, deux ans apres sa mort, n’a pas été remplacé. Pour faire le film, je devais m‘adjoin- dre quelqu’un qui connaisse la course automobile. Michel Collet, avec qui j’avais travaillé sur la série les Transistors, a tout de suite par- tagé mon enthousiasme. C’est un mordu de !’auto qui a méme couru sur la piste du Mans.» C’est ainsi qu’a débuté la grande aventure de ce film qui a amené ses auteurs aux quatre coins du monde pour réunir les faits et les temoigna- ges qui définissent la place unique de Gilles Villeneuve dans le circuit inter- national de la Formule 1. Des témoignages exceptionnels Formule Villeneuve se compose principalement d’extraits des meil- leures courses de Villeneuve — cer- taines sont d’ores et déja légendaires — de séquences et d’entrevues qui montrent la réalité du travail d’un pilote de Formule 1, et de temoigna- ges de pilotes, constructeurs, ama- teurs et spécialistes, admirateurs du rare talent de Gilles Villeneuve. Au premier chef, Enzo Ferrari, qui ne donne jamais d’entrevue, a accepté de faire une entorse a cette regle qu’il suit rigoureusement, afin de rendre un vibrant hommage a Gil- les Villeneuve. Deux immortels de la course automobile, Juan-Manuel Fangio et Stirling Moss, parleront de la place unique du pilote québécois dans I|‘histoire de ce sport. Joan Vil- leneuve rappellera les grandes éta- pes de la carriére internationale de son mari, et le premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau, par- lera du rayonnement international de Villeneuve et de ses retombées sur notre pays. Par ailleurs, nous entendrons plu- sieurs des pilotes qui, course aprés course, ont dd se mesurer a Gilles Villeneuve qu’ils reconnaissaient comme le plus rapide d’entre eux. Ce sont Mario Andretti, Jacques Laf- fite, Nikki Lauda, Didier Pironi, Alain Prost, Jodi Sheckter et Patrick Tam- bay. De plus, un «tifosi», passionné de courses, décrira le véritable culte voué a Villeneuve en Italie. Le cons- tructeur canadien Walter Woolf; Jean Sage, de |’écurie Renault; Pierre Depasquier, de Michelin; le commentateur sportif Ron Reusch, de CFCF-TV; Johnny Rives, chroni- queur automobile internationale- ment reconnu de |’Equipe, et Gaston Parent, agent d'affaires de Ville- neuve, sont aussi au nombre des invités. ll serait difficile de mieux rendre compte de la stature de Gilles Ville- neuve dans l'une des professions les plus exigeantes qui soient, une pro- fession sans cesse aux limites de la vie et de la mort. C’est une grande réussite du réalisateur Yves Hébert, qui travaille présentement sur deux autres documentaires sportifs, F comme Ferrari; on pourra voir ce dernier film a la télévision de Radio- Canada, éventuellement. Formule Villeneuve est un film passionnant, le fruit d‘un travail con- sidérable, a voir aux Beaux Diman- ches de Radio-Canada, le 3 juin a 20h50. Film «Victime de guerre» Deux éditions des Grands Films de Radio-Canada sont offertes cette semaine au public cinéphile. Le samedi 2 juin @ 20 heures, Victime Oe guerre, et le mercredi 6, a 20 heures également, Un petit mélo dans /a téte. Victime de guerre est un film tourné pour la télévision américaine qui porte sur les lendemains qui déchantent de la guerre du Viét- nam. Un film remarquable que le Washington Post jugea supérieur a des productions célébres qui trai- taient du méme_ sujet: Aetour (Coming Home) et Voyage au bout de I’enfer (The Deer Hunter). Voici la trame du film: le 4 septem- bre 1969, le sergent Michael Mullen quittait la ferme familiale dans |’lowa a destination du Viét-nam. Ses res- tes furent rapatriés un an plus tard. Lorsqu’ils apprirent la nouvelle, ses parents virent d‘un coup leur univers s‘'effondrer. La mort de leur fils fut attribuée a un «tir ami», manieére élé- gante de dire que Mike n’est pas tombé sous les balles du Viét-cong. lls n‘allaient pas se satisfaire d’une explication aussi évasive et peu a peu, leur chagrin se mue en une farouche détermination de découvrir toute la vérité et de dénoncer la guerre. Intéressé par une annonce dans un journal, un écrivain viendra leur apporter son aide. Tirée d'un fait réel, cette histoire poignante est admirablement servie par des comédiens de grand talent: Carol Burnett, Ned Beatty et Sam Westerton. Victime de guerre a été réalisé en 1979 par David-Green. Ce film, dont |’excellence fut soulignée par sept mises en candidature aux «Emmy Awards», saura toucher tous les publics, aux Grands Films pré- sentés sur nos ondes le samedi 2 juin a 20 heures. Histoire Le quarantiéme ~ anniversaire du débarquement Le mercredi 6 juin, de 10 heures a 13h30, Radio-Canada présentera a ses téléspectateurs une émission spéciale a l’occasion du 40e anni- versaire du Débarquement des troupes alliées en Normandie. Ainsi, en direct des cétes de Nor- mandie via satellite et en studio a Montréal, on fera \’historique du Débarquement et l’on montrera une partie des fétes, cérémonies et dis- cours des chefs d'Etat. A Montréal, Raymond Lebrun, trés au fait de tout ce qui concerne les événements de la Seconde Guerre mondiale, fera profiter les téléspec- tateurs de son érudition, pendant que se dérouleront sur |’écran des images et des films d’archives venant aussi bien des Etats-Unis que de France ou du Canada. Par ailleurs, en France, plus préci- sément a Bayeux, la réalisatrice Lyse Distexhe, de Radio-Canada, verra & coordonner et a acheminer par satel- lite l'essentiel de ce qui se passera la-bas comme cérémonies, discours et défilés militaires. On entendra ainsi Ronald Reagan, Margaret That- cher, Francois Mitterrand et, éven- tuellement, Pierre Elliott Trudeau. Description a Paris en ligne audio des événements qui se dérouleront en Normandie: Normand Lester. Réalisation & Montréal: Jean-Pierre Cloutier. Réalisation € Bayeux: Lyse Distexhe. Coordonnateur: Gaston Laporte. Portrait Un Bluesman dla francaise Bill Deraime n’est peut-étre pas le chanteur francais le plus connu chez nous. Et s’il a du succés en France, il n'est pas non plus une star ni un monstre sacré du show-biz. Le suc- cés, Bill Deraime ne court pas aprés non plus. A priori, blues et chanson fran- caise semblent incompatibles, sur- tout aux oreilles des puristes. Mais faut-il absolument naitre noir et Américain pour avoir «l’esprit» blues? Bill Deraime fait la preuve qu‘on peut étre Frangais et posséder cette facon naturelle de sentir la musique exclu- sive aux chanteurs de blues. Simplement intitulé Bill Deraime, c’est un portrait de ce chanteur, qui nous est brossé en premiére partie des Beaux Dimanches, le 3 juin a 19h30. Physiquement, il présente une image trés «cool»: barbe, cheveux longs, bonnet de laine calé sur la téte, il porte sa guitare en bandou- liére. Au début de sa carrieére, il s’ac- compagne a la guitare et chante en anglais. Un homme |’a beaucoup marqué; c’est un précheur noir qui chantait sur le coin des rues € New York. Aux Etats-Unis, ila méme joué avec des choristes «gospel» protes- tants. En France, on _ |‘appelle «l’évangéliste du blues». Bill Deraime a a coeur les intéréts des pauvres, des paumés. Concrétement, en plus de chanter pour eux, il s‘est occupé, avec sa femme, de toxicomanes en voie de guérison. Timide, il se confie néanmoins a Jean-Louis Foulquier qui lui soustrait quelques confiden- ces entre les chansons. Le. contact avec le public que lui permet son médium constitue pour lui un moyen privilégié de communi- cation, contact qui le nourrit. Dans ses chansons, il veut essentiellement transmettre |‘expression de la vie. Aujourd'hui, il se produit avec un groupe de six musiciens, ce qui a eu pour effet un son plus rock, méme si ses chansons demeurent impré- gnées du registre propre au blues. On pense parfois au Bob Dylan de la fin des années soixante-dix. Bill Deraime, un bluesman francais Qui gagne décidément a étre connu; ce portrait nous en donne |'occa- sion. C'est une production francaise d’Antenne 2 et Tigre Productions. Une réalisation de Jean-David Cur- tis. Sciences Les puces et l'auto Les puces, ces mini-cerveaux électroniques, ont déja envahi la vie quotidienne a la banque, au bureau ou a la maison. Maintenant, elles s'apprétent & bouleverser le monde de I‘automobile. Comment fonction- nera la voiture de demain? Un docu- ment frdncais adapté par Alain Bor- gognon et Héléne Saint-Martin répond a cette question, 4 Science- réalité, animé par Donald Dodier, le dimanche 3 juin 4 18 heures SIDA et rétrovirus Dans un autre ordre d’idées, deux équipes, l'une francaise et |’autre américaine, viennent d’annoncer finalement la découverte de |’agent infectieux responsble du SIDA. Il s‘agit dans les deux cas de rétrovirus du méme groupe qui pourraient bien se révéler identiques. Si tel est le cas, l'antériorité de la découverte francai- se devrait 6tre reconnue. Dans |’enthousiasme de cette découverte, on annonce déja la mise au point d’un test de dépistage et surtout d'un vaccin. Mais dans quelle mesure peut-on étre certain d’avoir isolé |’agent responsable du SIDA? Comment s’en assurer? Quel- les étapes restent 4 franchir avant l‘obtention d‘un vaccin efficace?