‘ - Programme de la télévision francaise de eS SS ee ee = ‘ pengia ska _ ~~~" YO1L.6 No.4 VENDREDI 23 JUILLET 1982_ Les 25ansde Olympia La mort de Coquatrix a bouleversé tous les plans mais fait ajouter des scenes pleines d’émotion prises lors des «hommages 4 Coquatrix» ren- dus quatre soirs de suite dans un Olympia archi-comble. Le public ne savait pas qui exactement il allait Voir, sinon que ce serait des vedet- tes de premiére grandeur venues la pour offrir leur voix comme d'autres jettent des fleurs, pour dire tout ce qu’elles devaient 4 cet homme qui les avait aidées a sortir de l'anony- mat ou, quand elles étaient déja Coquatrix confiait 4 Reichenback: «ll faut que je parle avant de m’en aller de ce monde». C’est pourquoi Reichenbach, qui s'est fait une spé- cialité de témoigner en portraitiste avec Sa caméra, s'est installé un jour entier dans le bureau du fondateur de l'Olympia, devant la grande affi- che de la petite Piaf, et un jour a Cabourg, dont Coquatrix a ressus- cité le casino. Entre les plans de cette interview, Reichenbach et Mirouze avaient projeté de monter comme un puzzle des morceaux du passé: bouts de films rachetés ici et la, photos, fragments d’émissions de télévision reconstituant vingt- cing ans de l'histoire du grand A l'affiche des Beaux Diman- ches, le 25 juillet a 19h30, Music- hall, un grand film de Frangois Rei- chenbach et Jean-Pierre Mirouze sur les 25 ans de I'Olympia. Comme présentateur: Bruno Coquatrix, fon- dateur et Ame du plus prestigieux music-hall de France et du monde. Bruno Coquatrix qui, hélas, n’a pas vu le film que verront les téléspec- tateurs de Radio-Canada puisqu’il est décédé le ter avril 1979, alors que la premiére du film avait lieu en juillet-de la méme année. connues, a se réaliser. Ce sont des moments éblouissants, tendres, fous, un spectacle dans le spectacle, un film musical dont les téléspecta- teurs de Radio-Canada verront la premiére partie le 25 juillet (la derniére partie sera diffusée le 15 aoit). Ainsi, a vingt ans de distance, Aznavour reprend avec Roche /e_ Feutre taupé; Trenet, toujours aussi jeune d’allure en dépit de sa cin- quantaine avancée; Gréco avec ses. yeux merveilleux et son éblouis- sante performance; Joséphine Baker encore et toujours «coquelu- che de Paris»; Distel, Brel, Valente, Monk, Minelli, Legrand; Fitzge- rald, tous les numéros un de la scéne avec un point commun explo- sif: le don de soi. Un film a cent vedettes et 'un seul coeur. Bruno Coquatrix avait donc raison de dire, a la fin de sa brillante car- riére: «Si vraiment j‘avais |’assu- rance qu'il y ait un établissement qui corresponde a ce qu’a été I'Olympia a ses débuts, je recommencerais une nouvelle expérience car cela a été trop merveilleux pour ne pas le faire deux fois, si c’était possible.» _ Radio-Canada A l'aide de documents de ciné- mathéque, de tournage et d’inter- views, cette série relate l'histoire de ‘automobile. ll y sera question non seulement de |’évolution technique de l'auto, de sa naissance a nos jours, mais de sa place dans nos vies avant et depuis surtout la crise du pétrole. On verra comment |’ére de \‘automobile a contribué a transfor- mer les modes de vie, les paysages et surtout l'économie au cours du XXe siécle. Des autos et des hommes vendredi 30, 17h00 Fait a noter: pourle tournage de la série Des autos et des hommes on a puisé dans les plus grandes collec- tions de voitures de France et du monde: musée Ford a Détroit, musée de Compiégne, de la Roche-Taillée; musée Beaulieu en _ Angleterre; Deutsche Museum de Munich; Collection Harrah a Reno, et musée Bischaretti a Tunn. Les amateurs de Voitures ancien- nes seront comblés car toutes les «vedettes» de l'histoire de l’auto- mobile — de la premiére Benz de 1886 a la Bugatti royale, en passant par la Panhard 1890, la Mercédés 3 litres de Caraciola ou la Rolls Royce Silver Ghost de 1908 — ont été fil- mées en état de marche. Les descendants des grandes dy- nasties de constructeurs de voitures apporteront leur témoignage et leurs commentaires: Jean Panhard, les fils Citroén, Henry Ford Il et Edsel Ford junior, Giovanni Agnelli, Ferry » Porsche nous diront ce qu’est le monde de I’auto. Les auteurs de la série ont fait interviewer également - des générations de pilotes comme René Thomas, vainqueur d’Indiana- polis sur Delage 1914 a Fangio, en passant par Louis Chiron, quatre fois vainqueur du Grand Prix de |'ACF, Guidotti, etc. A partir de documents de ciné- mathéque, on a ainsi reconstitué a la fois l'aventure de I'automobile et l'histoire des grandes tragédies du monde, de 1900 a nos jours: la Belle Epoque, la guerre de 1914-18, les Années folles, la crise de 1929, la montée du fascisme et du nazisme | et la seconde guerre mondiale. Aristos et mécanos (1886-1908) Dés le premier épisode, intitulé Aristos et mécanos (1886-1908), les teléspectateurs pourront constater que l'histoire de |’automobile est saturée d’anecdotes €minemment humaines: du rdle de Louise Levas- sor ou Bertha Benz ou de l’origine de certains termes encore en usage du monde de |'automobile, comme «chauffeur», «moulin», «biben- dum», etc. Depuis la création de ‘automobile, il faut aussi tenir compte de la bataille du pneumati- que, de la ruée vers ce sport de compétition ow la vitesse de plus en plus folle engendre frissons et €mo- tions fortes. ; On verra, d'ici la fin de |’été, les cing autres épisodes de la série Des autos et des hommes, intitulés respectivement Citizen Ford (1900-1914); L’auto s‘en va-t-en- guerre (1914-1924); les Années folles (1924-1930); le Match ‘ Citroén-Renault (1935-1945), et la Fin d’une époque (1945-1976). Des autos et des hommes a été concu et écrit par Henri de Turenne et André Barret. Réalisation: Claude Savarit. Production: Pathé-Cinéma et SSR. eorge: 4 Terrace: 11 Les souvenirs, d’un pécheur et " bien d’autres choses Ainsi va la vie, présente a la telé- vision de Radio-Canada le mardi 27 juillet 4 23h15, nous permettra de voir ou revoir d’excellents reporta- ges tirés de I'emission la Semaine verte. L'un des plus pittoresques nous permettra d’entendre un vieux pécheur de Terre-Neuve raconter ses souvenirs. En effet, M. Charlie Cormier a connu les heures de gloire de Port- au-Port, il y a une cinquantaine d’an- nées alors que, selon son expres- sion, il pouvait ramener «jusqu’a 100 quintaux de morue certaines an- nées». M. Cormier, comme plu- sieurs autre francophones de cette région terre-neuvienne, vivait uni- quement du produit de sa péche et de son petit lopin de terre, d'une maniére presque totalement indé- pendante du monde extérieur. Dans une langue savoureuse, il nous parlera de sa vie a l'@poque, de ses techniques de péche, de l'entrée de Terre-Neuve dans la Confédération et de l'avenir de son coin de pays. Mentionnons aussi les autres su- jets au programme: un nouveau dé- part pour la vache Longhorn; Iinsé- mination artificielle des dindes; la production de champignons dans les grottes en France et un impor- tant dossier sur les foréts en Nouvelle-Ecosse. - Voila certes une édition rafraichis- sante et diversifiée d'Ainsi va la vie, une émission d’André Simard ant mée par Henri Bergeron, le mardi 27 juillet 4 23h15 sur nos ondes. Ainsi va la vie mardi 27, 23h15 Le football canadien en vedette Deux parties de Football profes- sionne!l canadien sont inscrites a lhoraire de la télévision de Radio- Canada cette semaine. Le samedi 24 juillet 4 18, heures, les telespec- tateurs pourront suivre un premier match inter-division cette saison, et tout un match puisqu’ il opposera les Tiger Cats de Hamilton aux Blue Bombers de Winnipeg, en direct du stade de Winnipeg. Cette rencontre nous permettra d’apprécier deux des meilleurs quarts-arriére que le football canadien ait connus au cours des demiéres années: Tom Clements des Tiger-Cats et Diether Brock des Blue Bombers. Le jeudi 29 juillet 2 17 heures, les amateurs pourront découvrir le nou- - veau visage d'une vieille rivalite, alors que les Concordes de Montréal sé mesureront aux Rough Rigers d'Ottawa, en direct du Parc Lans- downe dans la capitale fédérale. On se rappellera que pendant de nom- breuses années, les rencontres entre les défuntes Alouettes et les Rough Riders suscitaient un intérét considérabie. Evidemment, nous ne sommes plus au temps de Russ Jackson ou méme de Sonny Wade, La Coupe de tennis Alcan Le dimanche 25 juillet 4 12 heu- res, l'essentiel de I'Univers des sports sera consacré au tournoi de: tennis disputé a Jonquiére, derniére étape de la Coupe de tennis Alcan qui couronnera le champion cana- dien de l'année. Réalisation: Jac- ques Viau- : Serge Arsenault mais il semble que quelle que soit la force relative des deux €quipes, Ottawa et Montréal donnent tou- jours un spectacle excitant lorsqu'ils sont opposés. Les Héros du samedi Le 24 juillet@ 20h30 _ , les télés- pectateurs pourront revoir une ex- cellente démonstration de nage synchronisée, offerte lors des championnats de |’Est.du Canada a la piscine de l'université McGill. Commentateur: Serge Arsenault; analyste: Fernande Dionne. De la série francaise Des lende- mains pour I’homme, Radio- Canada proposera le troisiéme do- cument intitulé En finir avec la faim, dans le cadre des Beaux Diman- ches, le 25 juillet a 21h30. Pour les pays riches, c’est. «la grande bouffe»; mais un homme sur cing ne peut participer a ce banquet permanent qui consomme 80% des ressources alimentaires du globe. Pendant ce temps, les sous-dé- veloppés souffrent de la faim. En \‘an 2000, il y aura deux fois plus d’enfants dans le Tiers Monde et ils sont tous condamnés a la malnutri- tion, si l'on ne trouve pas de solu- tion. L'ONU a demandé au professeur Leontief d’étudier ce qu'il faudrait faire pour réduire l'écart entre les revenus des pays riches et ceux des pays pauvres. Car c’est technique- ment possible. _ Par exemple, James Giltner, dans sa ferme du Kentucky, agit en fer- mier de I'an 2000. Il vit déja a ’ére de la télématique. Son téléviseur bran- ché a un ordinateur de l'Université du Kentucky lui foumita tout instant jusqu’é 130 informations d’ordre météorologique, agricole ou finan- cier. En outre, un mini-ordinateur gére toute son entreprise et calcule la rentabilité de tout ce qu'il entre- prend. » Par ailleurs, le besoin de protéines est un impératif pour I'an 2000. Heureusement, il-n'y a pas que les plantes qui produisent des protéi- nes. Certaines bactéries peuvent en “En finir avec la faim” faire autant. Et la, on passe de I’agri- culture a la biologie. Mais quel saut! Un boeuf de 500 kilos donne une livre de protéines tandis que 500- kilos de bactéries donneraient au moins cing tonnes de protéines. . En Allemagne, on a découvert une bactérie qui fabrique de la protéine en se nourrissant de méthanol. Voila A jeg Des lendemains po a le 25, 21h30 qui est encore mieux que le steak de_ pétrole maintenant hors de prix. Aux; Etats-Unis, on prépare de nombreux ‘plats avec des protéines végétales extraites du soja qui remplace la viande de boeuf: I'économie, dans la consommation des protéines, est donc ainsi de 90%. — Par ailleurs, "aquacuiture est de plus en plus pratiquée par de nom- breux pays. Mais la. dimension du probléme. de la faim donne le ver- tige. Pour réduire de moitié l’écart entre les pays riches et les pays pauvres, il faudrait créer un super Plan Marshall. Et, financiérement, c'est impensable, répond le Club de Rome. La dette des pays pauvres est déja de 400 milliards de dollars. La, seule solution demeure une stratégie planétaire. Pour sa part, le Tiers Monde sait qu'il doit compter d‘abord sur ses propres ressources et surses propres efforts. Or, depuis des siécles, c'est une bataille per- due. Aujourd’hui, la course entre le _ rendement et la démographie galo- pante continue. Mais la technologie des pays riches vient au secours des ~ démunis comme, par exemple, avec un nouveau plant de riz qui peut tri- pler le rendement traditionnel. En Inde, des satellites de telécommu- nications jouent un rdle déterminant dans I'éducation des cultivateurs. Le destin du Tiers Monde: passer d'un seul coup de I’age du bronze a l'age des satellites. Un bond de trente siécles a travers le temps. C'est a ce prix qu'il pourra peut-étre gagner Ia bataille de la faim, la ba- taille pour la vie. Invités: Wassili Leontief, Jacques Poly, Jgcques Perrot, Maurice Guernier et Mahdi Elmandjra. Auteur-réalisateur: Claude de Gi- vray. Production: TF1 et Pathé- Cinéma. | | |