9 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 3 mars 1995 Pour la premiére fois de son histoire, la conférence de la «Pacific Northwest Farm Direct Marketing Association», a cu lieu au Canada ce week-end. Eile s’est déroulée 4 Harisson Hot Springs et a regroupé plus de 600 représentants d’ associations d’agriculteurs de 1’Amérique du Nord. Pour saluer cet événement, le gouvernement provincial vient de donner un coup de pouce aux agriculteurs, en annongant le versement de 26 500 dollars de -primes destinées 4 promouvoir la vente directe de produits la ferme. Des primes qui sont versées dans le cadre du programme BUY BC, mis en place pour une durée de cing ans en 1992. Avec un budget de9,5 millions de dollars, BUY BC a pour mission d’encourager le secteur agro-alimentaire en favorisant le développement des produits cultivés en Colombie Britannique. «La vente directe a la ferme est une histoire a succes et je suis fier d’encourager son développement» a souligné le ministre David Zirnhelt. La «Vancouver Island Direct Farm Marketing Association) va donc recevoir 10 000 dollars pour promouvoir la nourriture et les boissons de la province lors de la conférence d’Harrison Hot Springs. La «Saanich Peninsula Direct Farm Marketing Associatiom», recevra elle 8000 dollars pour promouvoir le marché direct de la région et produire un guide des productions locales pour les consommateurs. Le gouvernement verse aussi 8500 dollars aux associations de 1ile de Vancouver, de la vallée du Fraser et du sud de la province pour la création d’une association provinciale mére qui sera chargée d’établir des lignes directrices pour les agriculteurs, de publier de information sur les marchés et d’assurer la liaison entre le gouvernement et les agences du secteur privé pour promouvoir l’industrie alimentaire. Un coup de pouce pour la vente a la ferme «Lavente directe ala ferme est une industrie jeune et dynamique qui profite al ‘ensemble de la communauté» a déclaré le ministre de l’agriculture, David Zinhelt. En effet, ce marché paralléle, qui est en constant développement, joue un réle social important. «J/ renforce les liens entre les communautés d’agriculteurs et le public en encourageant le tourisme dans les régions agricoles. Il crée aussi _ des emplois locaux et répond ala demande des consommateurs qui recherchent des produits frais cultivés localement» a encore expliqué le ministre. H.P. RDI au pays: deux visions des choses PAR YVES LUSIGNAN Fort de statistiques indi- quant un trés haut taux de péné- tration partout au pays, le prési- dent du CRTC, Keith Spicer, ne voit maintenant aucune rai- son d’imposer aux 2000 compa- gnies de cAble la distribution obligatoire du Réseau de Pinformation (RDD). Mais alors que le CRTC jubile, les députés francophones de !’extérieur du Québec sont en colére. Selon les plus récentes statistiques compilées par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), 95 pour cent des abonnés au cable, dans les marchés francophones 4 1’extérieur du Québec, ont accés a RDI. Mais attention! On parle ici d’abonnés au cable, francophones comme anglophones, et non pas de la population francophone totale vivant a l’extérieur du Québec. RDI, qui n’est en ondes que depuis le ler janvier, aurait réussi a obtenir ce résultat spectaculaire en six semaines seulement alors que son pendant anglophone, Newsworld, a pris sept ans avant de s’implanter de la sorte. «C’est assez étonnant comme implantation» ad ailleurs reconnu M. Spicer, alors qu’il comparaissait devant le Comité aux langues officielles. Tellement étonnant que la présidente du comité, la députée de Madawaska- Victoria, Pierrette Ringuette-Maltais, du Nouveau- Brunswick, a carrément mis en doute les chiffres soumis par M. Spicer. Elle a méme produit ses propres statistiques. Selon les chiffres de la députée Maltais, les régions francophones de Terre-Neuve, de I’Ile-du-Prince-Edouard, de la Nouvelle-Ecosse, du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest ne captent pas RDI. Au Nouveau- Brunswick, seulement 7 régions francophones sur 14 regoivent le signal, 6 sur 14 en Ontario, 6 sur 7 au Manitoba, 12 sur 15 en Saskatchewan, 9 sur 12 en Alberta et 3 sur 10 en Colombie- Britannique. Selon la députée, 81 communautés francophones sur 110 ne captent pas RDI. «Je considére inacceptable ce qui se passe présentement» de dire Mme Maltais, qui a fait fléche de tout bois durant toute I'allocution de M. Spicer. Méme si la demande doit venir de la Société Radio-Canada, M. Spicer a clairement indiqué qu’il n’était pas nécessaire, a ses yeux, d’imposer aux compagnies la distribution obligatoire du Réseau de |’information. M. Spicer, qui a brandi le spectre d’une «révolte des contribuables», dit qu’il faut plut6t laisser «la démocratie locale» s’exprimer et miser sur la persuasion et la négociation avec les cAblo- _ distributeurs. «Le climat chez les consommateurs n’estpas propice a l’imposition» estime enfin M. Spicer. A Chapleau et a Casselman, par exemple, deux régions francophones en Ontario, des sondages menés par les télédistributeurs n’ auraientrévélé aucun intérét pour RDI chez leurs abonnés. Il en serait de méme pour la moitié de la ville d’Edmonton, qui est desservie par la compagnie Vidéotron. _ Enoutre, plaide M. Spicer, les petites compagnies de cable n’ont pas encore accés a la technologie leur permettant de _distribuer tous les nouveaux services spécialisés : «Je ne vois pas comment on peut imposer un service la ou il n’y a pas de capacités techniques». Dans certaines régions, comme a St - Johns, Terre-Neuve, RDI ne sera pas distribué avant 3 ou 5 ans. Le député franco-ontarien de Timiskaming-French River, Benoit Serré, a également exprimé sa frustration. Selon lui, les chiffres du CRTC sont «trompeurs», parce qu’ils ne révélent pas la situation dans les milieux ruraux au Canada. Dans sa circonscription, qui englobe les villes de Kirkland Lake et New Liskeard, les francophones se battent sans succés depuis 20 ans pour obtenir le signal... de la radio de Radio-Canada? Des citoyens de 2éme classe Le député acadien Guy Arsenault, de Restigouche- Chaleur, dans lenord du Nouveau- Brunswick, juge que ses électeurs «sont traités comme des citoyens de deuxiéme classe ». Ilsedemande pourquoi les Québécois captent RDI depuis le ler janvier, alors que les Acadiens, de l’autre cété dela baie des Chaleurs, sont privés de ce service. Il considére que la vente probable de Cable 2000, qui dessert le nord du Nouveau- Brunswick, n’est pas une «raison légitime» pour priver les abonnés. de nouveaux services “Dans cette province, plusieurs sondages sont d’ailleurs en cours pour connaitre l’intérét des consommateurs pour le Réseau de 1’information. ie Imposer RDI? M. Spicer est convaincu que les compagnies ne sont pas réfractaires, «dans la plupart des cas», al’idée de distribuer le signal du Réseau de 1’information. Devant le pessimisme des députés, il a répété sur tous les tons que RDI était un service «vital et indispensable». Il aimerait, lui aussi, que tous les abonnés captent RDI, mais en tenant compte des capacités techniques et de la _ volonté des citoyens. C’est ce qu’il appelle : «la souveraineté des consommateurs». M. Spicer a tout de méme invité les membres du comité a adopter une résolution demandant au gouvernement fédéral d’imposer une distribution obligatoire du Réseau de l’information. Ottawa a déjarejeté cette solution 1’an dernier. BE _ auprobléme duracisme. Ils’ agit .envers des jeunes autochtones Le retour de Lucien Bouchard Aprés trois mois d’absence, le leader du Bloc Québécois a fait son retour a la chambre des communes, dans un tonnerre d’ applaudissements. Tl a immédiatement mis les choses au point en expliquant que le référendum devait se tenir cette année et que la question devait étre formulée différemment, de maniére 4 amener les Québécois a se prononcer en faveur de la souveraineté. «La décision finale quant 4 la date choisie appartient a Jacques Parizeau», a-t-il cependant expliqué. athlétes La secrétaire d’état (Multiculturalisme et Situation dela Femme), Sheila Finestone, met en place un programme anti- raciste destiné aux 3500 athletes qui participent aux X Ve Jeux du Canada a Grande Prairie, en Alberta. Des macarons, des dépliants, des piéces de théatre d’éviter que des propos racistes etsexistes, commeceux proférés lors des Jeux du Canada de 1993 a Kamloops, ne temissent a nouveau |’image du sport. Ce programme touchera les écoles et les organismes de sport dés mars 1996. © valeur de 1000 dollars pour «Thomas |’obscur», évoquant les souvenind’un tueur a gage. Les trois nouvelles seront lues le vendredi 24 mars 420 hsurles ondes du réseau FM. Agriculture et ivi commerce ¢ innovation ° partenariat ¢ protection financiére * adaptation * aide au transport des aliments du bétail : rendement du systéme du transport ¢ LTGO « crédit agricole ¢ industrie laitiére RENSEIGNEMENTS : 1-800-396-1255 (ATS : 1-800-465-7735) peE8H 30A 19H 00 Internet : http://aceis.agr.ca Agriculture and Agroalimentaire Canada * Agri-Food Canada Canadit