=a Piatisserde Beloe | VAN den Bosch Rue qranville Marché de (coin 10¢ ave) Vile Granville 731-0023 683-4994 Village Arbutus | Park Royal sud 731-0055 926-4401 Famine chez les grillons » Dans le métro parisien, vivaient jusqu’a>- présent des milliers de grillons. Et oui, ayant ' trouvéla une température idéale pour leur confort, ils pouvaient élire domicile, toute l’année durant, dans les entrailles de la célébre capitale. Hélas, depuis la loi Evin interdisant de fumer dans les endroits publics, les grillons risquent fort de mourir de faim puisque ceux-ci se nourris- saient de mégots que les passagers laissaient tomber nonchalamment sur les voies. Or ces adorables petits orthoptéres avaient pris I’habitude de se nourrir de tabac. Du coup les voila donc, pour ainsi dire, réduits a «chanter devant le métro «. Ce qui prouve que parfois, contrairement au dicton, le bonheur des uns, (et dans ce cas celui des non-fumeurs) fait aussi le malheur des autres. Mais aux derniéres nouvelles, on apprend que les grillons ont réintégré les campagnes frang¢ai- ses dans I’espoir d’y retrouver les vielles cheminées d’antan, ou, foi d’orthopteéres, ils ne chanteront plus he pour les campagnards. CE QU’IL FAUT SAVOIR X Les feuilles luisantes 4 saveur brilante du giroflier sont utilisées dans lacuisine locale des pays producteurs a1’ instar des feuilles de laurier. X Le fmit du giroflier, nommé «anthofle», au goiit paiaeate est également consommé sur place. X Les tiges des fleurs du giroflier ou queues de rosie servent a la fabrication de l’essence de giroflier utilisée en pharmacie et en parfumerie. X Enfin les boutons floraux, une fois séchés, deviennent les fameux clous de girofle appréciés depuis des millénaires en Asie et introduits en Europe au IVe siécle. X Lecloudegirofle entre dans tous les mélanges d’épices: curry indien, ras-el-hanout oriental, quatre-épices occidental. xX Al’achat, leclou de girofle doit étre charnu mais parfaitement sec et son bouton doit étre pourtant friable. X Lecloude girofle entre dans le pot-au-feu, la blanquette, les potées, les matelotes et dans toutes les marinades au vinaigre. x Aux Etats-Unis, il «cloute» le jambon a la virginienne. x Sucré, il est surtout apprécié outre-Rhin dans les compotes, les petits " gateaux épicés aux fruits et aux amandes, ainsi que dans les sirops. x En France, hormis la cuisine traditionnelle, on le retrouve dans certains fromages comme 1’époisses, mais il est aussi associé au pain d’épices, et au vin chaud, od il accompagne la cannelle. X Uneorangecloutée de girofle embaume une armoire open des mois et fait un trés joli cadeau de Noél. X Encas de mauvaise haleine, il est recommandé de mastiquer un clou de girofle tout comme le faisaient les courtisans chinois lorsqu’ils voulaient s’adresser a leur empereur. f/m NORTH VAN Freden . Seis SHOP D> sine Food fi *POISSONS FRAIS ET CONGELES, ; ae Meher UN GoOT FRANCAIS *FRUITS DE MER *SAUMONS FUMES, LOX Boudins Saucissons Andouillettes Merguez Patés Fromages 1529 East Pender, Vancouver 251-2277 1410 Londsdale Avenue North Vancouver 988-0747 AU CLOU DE GIROFLE inoxydable, vider le contenu de Le SoLeIL, VENDRED! 4 mars 1994 - 13 Le clou de girofle Leclou de girofle est probablement la plus prodigieuse des épices. Les aventures qui amé- nent les explorateurs asa découverte, et la convoi- tise dont il est l’objet pourraient en faire le sujet d’un roman ow rien ne manquerait : mystére, exotisme, traitrise, complot, assassinat mais aussi, courage et héroisme. Jamais histoire n’eut autant d’épisodes, et vouloir les relater exigerait le talent d’un Victor Hugo. EN RESUME... En Extréme-Orient Le clou de girofle fait d’abord la curiosité des Chinois qui deux siécles avant Jésus-Christ le surnomme hi-sho-hiang. A cette époque, il le font venir de l’Inde orientale ot les habitants ont déja I’habitude de relever leurs aliments avec cette épice qu’ils nomment en sanscrit : luvunga. Des siécles s’*écoulent avant que les Ara- bes qui naviguent un peu partout autour de la mer d’Oman, du golfe du Bengale et de la Mer de « Chine découvrent le clou de girofle et commen- cent a le distribuer aux commergants du Moyen- Orient. Cette étape dans |’histoire du giroflier est, d’une certaine facon, la fin du premier épisode. Dans l’Empire romain Dans le deuxiéme épisode, |’aventure du giroflier nous améne 4 Rome, 355 ans aprés la _ mort du Christ. Le nouvel empereur chrétien, Constantin le Grand, soucieux de faire plaisir au pape Sylvestre, lui offre le plus beau des cadeaux qu’il soit a cette époque, soit 150 livres de caryophyllon, enfermées dans des vases dont la beauté égale la valeur du produit qu’ils contien- nent. On peut alors penser que ce caryophyllon n’est autre que des clous de girofle, mais rienn’est certain... Quoiqu’il en soit, girofle ou pas, le mot caryophyllon circule maintenant 4 Rome et un peu plus tard on le voit devenir «carifolu» dans les recettes du gastronomeromain Apicius. Puis éven- tuellement, carifolu devient, garifolu et plus tard en italien, garofano. Enfin, les noms dérivés de garofano apparaissent en France au XIle siécle : giroufle, gérofle et finalement, giroffle ou girofle. Par Claudine Lavallée Une véritable saga L’histoire, méme trés condensée, decettemer- veilleuse épice pourrait s’arréter 14, mais ce serait oublier de rendre hommage 4 Marco Polo qui cite comme origine du girofle, «le pays des Ghindous au sud du Tibet, Java, ile de trés grande richesse» ce qui d’ailleurs s’avérera faux, deux cents ans plus tard, lorsqu’un autre italien, Nicolo Conti, apprendra que les dépéts de girofle de Java sont en fait alimentés par Vin chaud au clou de girofle et 4 l'orange._ d’autres terres situées encore plus a l’est. C’est finalement le navigateur et conquistador portugais Albuquerque, qui découvrira que Varchipel des Moluques, en Indonésie, est le véritable lieud’ origine du giroflier. Un générique impressionnant Il existe des dizaines de noms qu’il faudrait inscrire dans ce feuilleton interminable: Vasco de Gama, Magellan, Charles Quint, uncertain Serraoqui devint vice-roi des Moluques et y mourut neuf ans plus tard trop dorloté par son épouse indigéne. Il faudrait aussi parler des Arabes qui habitérent pour un temps les Moluques, puis des Espagnols décus de trouver les iles déja occupées, des Anglais qui finirent par chiper quelques pieds de giroflier, enfin des Hollandais qui s’ appropriérent les Moluques VIN CHAUD 1 bonne bouteille de vin rouge, 1 orange, 1 citron, 15 cl de rhum, 350 g de sucre en pou- dre, 1 bonne pincée de can- non sans avoir auparavant massacré tous les Anglais qui résidaient dans |’ archipel et arra- ché tous les girofliers sauf ceux des iles de Ternate et d’Amboine ot ils montérent la garde autours de leur plantations, gardant ainsi leur culture comme un secret d'état. Massacres, intrigues, vengeance, rienneman- que pour le suspense. A vrai dire, Simenon n’aurait pu inventer mieux! nelle, 5 clous de girofle. Dans une casserole en acier Bouton desséché des ~ < fleurs du giroflier, dit TT; \ a aussi clou de girofle. la bouteille, ajouter le sucre, la a a, pincée de cannelle et les clous p e al Ss pl ac ~~ de girofle. Faire chauffer le tout, mais éteindre le feu avant que le | liquide atteigne 1’ébullition. fo Extraire le jus d’orange et de citron. Hors du feu, ajouter le A part, dans une petite casse- role, faire tiédir le rhum, puis le verser dans le vin. Flamber aus- sitét avec une allumette. Répartir le mélange dans des verres a punch et ajouter dans chaque verre une tranche de ci- 1629 Yew Street, Kitsilano Beach, Vancouver tron et une tranche d’orange. . m Ouvert tous les jours pour le diner. Ss tT seafood love™ 4 | Si! J t Spécialités: Couscous royal, Tajines (604) 734-0311