Le retour de Louis Riel Le dernier livre sur Louis Riel qu'lsmeéne Toussaint vient de faire paraitre contient un bref journal de guerre que le chef métis rédigea entre le 19 avril et le 10 mai 1885, lors de la lutte des Métis contre l'armée cana- dienne a Batoche, en Saskatchewan. Ce journal est suivi de ses deux journaux écrits en prison, du 5 au 28 aodit 1885 et du 3 au 28 octobre 1885. On sait que Louis Riel défendit la cause de la population métisse de Quest du Canada a une époque ot elle allait disparaitre a mesure qu’une nouvelle société formée d’immigrants venus de divers pays vien- drait s’installer sur son territoire. Selon le premier ministre du temps, John A. Macdonald, il fallait, sans doute pour bien affirmer la marginali- sation de la civilisation métisse, que Louis Riel se balance au bout d'une corde. Les Métis et les Canadiens francais ont considéré cette action comme un assassinat. La « Chronologie de la vie de Louis Riel et des principaux événements de l'histoire des Métis canadiens-frangais du Manitoba (1604-2005) » et les nombreuses notes de références qui accompagnent tous les textes du livre sont trés détaillées et permettent au lecteur d'approfondir ses connaissances sur cet épisode de Ihistoire de ’Quest canadien. On apprend que Louis Riel a réguliérement été victime de dépressions des l'age de dix-neuf ans. Il eut des crises de mysticisme et dans ses différents journaux il invoque constamment Dieu; les paragraphes com- mencent souvent par une imploration pour que Dieu vienne a son aide par exemple en brouillant les communications entre ses ennemis. La requéte est parfois plus précise, ainsi : "O mon Dieu! Je vous en prie, au nom de Jésus, Marie, Joseph et saint Jean-Baptiste, daignez vous servir du cable de notre traverse pour renverser le bateau a vapeur; et pour nous livrer toutes les provisions et les choses utiles que ce bateau ren- ferme, les armes et les munitions"(44). Quelques jours plus tard, les Mé- tis tendirent le cable qui décapita les cheminées du vapeur Northcote chargé d'armes, ce qui le rendit inutilisable. 10