Bonjour Maillardville Page 4 Les Origines... LEs ARBRES DE NOEL La coutume de décorer un sapin pour Noél fut amenée aux Etats-Unis par les premiers immigrants allemands. Au Canada, cette tradition fut également introduite par un Allemand. En 1781, le général Von Reidesel plantait, a Sorel. le premier sapin de Noél en sol québécois. Cette coutume se répandit au cours de I'époque victorienne, se limitant toutefois a la classe bourgeoise. A partir de 1920, cette pratique commenga a se généraliser dans les grands centres urbains. En milieu rural cependant, le sapin décoré ne devint une réalité familiére qu'au cours des années 1930. Du petit sapin de table on passa, vers la fin du XIXe siécle, aux premiers sapins de grande dimension. Cette nouvelle mode serait attribuable a l'arrivée des premiers supports en métal sur le marché. Dans les milieux populaires, on rem- plagait ces supports trop cofiteux par deux planchettes de bois croisées et clouées ou bien on plantait le sapin dans un seau rempli de terre. Loin de disparaitre, la tradition du sapin naturel est plus vivante que jamais. Au Canada, la culture du sapin baumier est en pleine expansion. Chaque année, on abat plus d'un million de ces coniféres, dont plusieurs dizaines de milliers sont exportés aux Etats-Unis, au Mexique, au Vénézuela et méme en Allemagne. Joyeuges Fates Les TOURTIERES Complétement disparue aujourd'hui, la tourte était une sorte de pigeon sauvage qu'on trouvait autrefois au Québec. En 1790, on raconte que les tourtes sont venues en si grand nombre sur les rives du Saint-Laurent, qu'on pouvait les tuer 4 coups de baton. Cet événement sauva d'ailleurs la colonie de la famine. "Au cours des migrations, de grands vols de tourtes obscurcis- saient le ciel et lorsqu'elles se penchaient sur les arbres, elles étaient si nombreuses que les branches cassaient sous leur poids." Comme elles endommageaient les récoltes, on entreprit de les exterminer. On dit que le mot tourtiére vient de cette époque ou l'on faisait des patés a base de tourtes. Les tourtes n'existent plus, mais les tourtiéres sont restées...et désignent l'ustensile employé pour faire des tourtes (tartes) 4 la viande!. LA BUCHE DE NoEL La coutume voulait que, la veille de Noél, on aille chercher une énorme biche de bois franc, appelée biiche de Noél, et quion la rapporte 4 la maison en grande pompe. Le soir de Noél, le maitre de maison la plagait dans |'atre (foyer), procé- - dait a des libations, en arrosant le tronc d'huile, de sel et de vin cuit puis récitait des priéres de circonstance. Dans certaines familles, c'était les jeunes filles de la maison qui allumaient la biche avec les tisons de celle de l'année précédente, qu'on avait pris soin de conserver précieusement. Dans d'autres familles, c'était plutdt 4 la mére que revenait ce privilége. Les cendres de cette biche avaient, dit-on, la propriété de protéger la maison de la foudre et des pouvoirs maléfiques du diable. Le choix de I'gssence du bois, les pratiques d'allumage et la durée de combustion constituaient un véritable rituel pouvant varier selon les régions. Cette coutume, remontant au XIle siécle, avait cours dans la plupart des pays européens, notamment en France et en Italie, out la biiche de Noél était appelée “ceppo”. Au Québec comme en France, cette tradition aurait perduré jusqu'au dernier quart du XIXe siécle. La disparition de cette tradition coincide avec celle des grands atres, remplacés progressivement par des poéles de fonte. La grosse biiche fut alors remplacée par une petite biiche de bois, parfois rehaussée de chandelles et de verdure, qu'on plagait au centre de la table comme décoration de Noél.. Aujourd'hui, la biche de Noél est devenue une patisserie traditionnelle, succulent gateau roulé, glacé de créme au café ou au chocolat et décoré de feuilles de houx et de roses en sucre.