a ners anv OnITUr tT VIREO Onn OnE 3 PS Sa gee ee a ———— te ett tithe tt tt ai cose ES a 6 Le Soleil de Colombie, vendredi 29 janvier-1982 Chronique de la Société Historique Franco-Colombienne. La librairie francaise de Victoria ( 1951-1956 ) premiére librairie francaise en C.B. ‘Société Historique Peanee Colombienne os 2 est rue Broadway, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Téléphone 879-3911 Compilé et rédigé par Catou Lévesque Pour faire suite aux arti- cles compilés par M. Alexan- dre Spagnolo, publiés durant ces derniéres semaines sur l'histoire de la Presse Fran- cophone dans !’Quest, voyons maintenant une des consé- quences de l'imprimerie: la publications. C’est-a-dire: coup d’oeil sur une librairie bien particuliére: la Librarie Francaise de Victoria, pre- mier centre en son genre en Colombie Britannique. En 1930, au lendemain de une vie paisible entourée de son mari qui avait pris sa retraite et ses amis des clubs francophones. lus tard, son asscoiée. Les “Deux Rose” ont beau- coup en commun: toutes deux s’ennuient énormé- ment; toutes deux détien- nent un peu de capital a investir; toutes deux possé- dent cet attrait pour la vie européenne; toutes deux sont animées du “feu sacré” de la culture et toutes deux ont épousé un anglophone! - Elles décident donc de partir en affaire. Elles choississent d’ouvrir un petit commerce: une librairie francaise, qui s’'avérera plus un centre de rencontres et de causeries amicales qu'une entreprise commerciale!...au grand re- gret de leurs maris! fX neve ei distributioncommerciale des §. fait un arrét a Winnipeg pour obtenir une autre lettre de recommandations de la part du Consul de France 4a chez Archambault, la récep- tion est aussi magique. Les deux lettres de recommanda- tions font leur effet! Le directeur M. Archambault, enchanté du projet d’initier un centre de vie francaise 4 Victoria, assure Mme Me Bride de son appui total: “Prenez tout ce vous voulez!” lui dit-il. Il lui accorde jus- qu’a $500.00 de crédit. RoseBlanche McBride re- vient a Victoria les valises pleines de livres et disques, de souvenirs de toutes sortes et d'articles religieux donnés. a erédit par l'Office Catholi- “que de Montréal. Et le local est terminé. Peinturé tout frais, les étagéres montées, Something New! Very Different? NOW OPEN “LIBRAIRIE FRANCAISE” 610 Courtney St. ont Le plaisir cle vous faire purt IMPORTATIONS FRANCAISES « UVRES + DISQUES SOUVENIRS + OBJETS D'ART + ARTICLES RELIGIEUX les comptoirs en place... Mme McBride nous raconte ses souvenirs de la journée d’ouverture: Puis le grand jour de I'inau- guration arriva. A l'heure H., la porte s’ouvrit et le premier client entra. C’était un petit homme maigre, mal vétu, mal rasé, qui tenait ala main une valise en papier maché attachée avec une ficelle. Je lui jetai un coup d’oeil qui en disait long...! Je m’avancai timide et tremblante: “Bonjour. Mons- sieur, que désirez-vous?” - “J’arrive de France. Je désire une chambre et du travail. Je suis cuisinier.’ -“Mais!”, fis-je suffoquée, “ici c’est la Librarie Francaise.” -“Je le sais bien”, répondit le jeune homme impatienté”, j'ai vu votre enseigne. Moi, je ne parle pas un mot mites, notre boutique mes- CI-JOINT UN CHEQUE DE.G..........cssscsssscsscsscsscrscsvane d’anglais et je me suis dit mérisait tout nouveau fran- NOM aay quiici, on allait m'aider.” cais-débarquant a Victoria.” VILLE CODE Rose intervient conciliante. - “Mais, bien sir que nous allons vous aider...De quelle moins?...Blanche, si vous voulez aider monsieur a trouver une chambre, je garderai le magasin pendant ce temps-la. En revenant, si vous passiez a |’Empress Hotel, ils ont peut-étre be- soin de quelqu’un a la cuisi- ne...” - “C'est un compatriote”, semblait me répondre le doux regard de Rose, “et qui l'aiderait sinon nous?” “C’est bien”, fis-je en enfilant mon manteau, “sui- vez-moi monsieur.” Et c'est ainsi, sans plus de maniéres, que s‘ouvrit ce jour-la a Victoria, un centre d'accueil pour immigrants, dans notre petit magasin qui se prévalait pourtant seule- ment du titre de Librairie Frangaise. Installée 4 deux pas de la gare maritime, telle une lanterne attirant les La semaine prochaine nous suivrons laLibrairie Francai- se pendantses cing années via la voix radiophonique...la participation de Mme Rose Blanche McBride 4 la vie. artistique et culturelle de Victoria..et la fin de la Librairie Francaise. Cet article a pu étre rédigé grace a l'album de souvenirs de Mme RoseBlanche Mc Bride, membre de la Société Historique Franco-Colom- bienne, et d'une entrevue accordée alaS.H.F.C. le 8 octobre 1980. a suivre r : -Devenez membre Franco-Colombienne ses 21 ans, RoseBlanche " otisation annuelle: — Arcens quitte la France en =: erect seat < eae ay 00membre individuel. oe ee ee a La Librairie Francaise, sa devanture. A droite: Mme RoseBlanche McBride. $10. 00 membre groupe.” active sur une ferme exploi- On se partage les taches: tée par son deuxié- _RoseMarie peinture et amé- ; : eS ; me mari, a Turin, Alberta, nage le local et RoseBlanche eNO Stes Gr aed Mme RoseBlanche McBride part pour Montréal pour a jas ee a ae : et son mari, mettent pied 4 aller chercher les livres et | ADRESSE —-—~—————-———+———~----= | eee ee en 1949 = disques et souvenirs divers : meureront jusqu’en ui garniront les étagéres de > VILLE: -++———-——-~ CODE POSTAL—— == Membre de |’Alliance Fran- la lirairis Avec ae lettre oF Q a ame oS Cy, Bb ieee ee ¢aise et de l’Association des de recommandations de Mon- : a { TEL ——- Canadiens-Francais de Victo- seigneur Charbonneau av- t