6 - Le Soleil de Colombie, vendredi 12 aout 1988 INFORMATION Québec recoit des professeurs francophones Du 3 au 15 juillet 1988, dix-sept professeurs de francais de |’extérieur du Québec ont participé a un stage de perfectionnement en_ frangais qui s’est déroulé dans Ia ville de Québec. Ces enseignants pro- venaient de |’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Ma- nitoba, du Nouveau-Brunswick, de |’Ontario et de Terre-Neuve. lls étaient les invités du Secrétariat aux affaires inter- gouvernementales canadiennes du gouvernement du Québec qui finance cette activité depuis cing ans. En 1988, le stage a été organisé pour une troisiéme année consécutive par |’Asso- ciation québécoise des profes- seurs de frangais. Préparé spécifiquement pour les ensei- gnants _ francophones Québec de niveau primaire, le programme était orienté vers la didactique du frangais et le perfectionnement de la langue. En plus doffrir plusieurs ateliers sur des sujets perti- hors. Des enseignants francophones canadiennes ont fait un stage de deux semaines 4 Québec. De gauche a droite, sur la premiére rangée: Alice Pilon, Ontario, Lucienne Larouche, Colombie-Britannique, Francine Emond, Terre-Neuve, Gabrielle McLellan, Ontario, Giséle Giguére, ‘60rdonnatrice du stage, Lorin Bérard, Manitoba, Madeleine Robert, Ontario, Bemadette Lise Wiseman, Ontario. Girard-Pelletier, coordonnatrice yrees rams. Pagé, Alberta. r la deuxiéme rangée: Marjolaine Piché, Ontario, Suzanne Jubinville, Ontario, Huguette Cyr-Bérubé, Nouveau-Brunswick, Héléne Bray, Ontario, Syivie Guérard, Manitoba, Héléne Boudreau, Ontario, Syivie Bergevin, Alberta, Lorraine Pleau, Ontario, de six provinces pédagogique, Bemadette Nouveau-Brunswick, nents, un tel stage avait pour but de briser |'isolement pédagogique et culturel dans lequel se retrouvent souvent les enseignants francophones des autres provinces. Les stagiaires ont eu un programme fort rempli durant les deux semaines qu’ils ont séjoumé dans la _ capitale québécoise. Chaque journée comportait une nouvelle ses- sion de formation dont les themes pouvaient varier: micro- ordinateurs en apprentissage du francais, légendes francai- ses en Amérique, littérature jeunesse, etc. Les sessions de formation étaient généralement suivies d’activités socio-cultu- relles telles qu’une soirée au théatre d’été ou une excursion en bateau sur le fleuve Saint-Laurent. Les participants se sont dits trés satisfaits du programme qui les incitera sans doute a entreprendre la nouvelle année scolaire avec beaucoup de motivation et d’enthousiasme. Combinaison : Roulé de salade Riz frit Brochettes de porc Vew Mn pany avrw 2610 rue Main Coin 106 avenue Cuisine Vietnamienne $4% Le meilleur restaurant vietnamien dans le quartier Mount Pleasant /Service parfait /Atmosphére chaleureuse Biére et vins 875 - 8320 Jean - Claude Grumberg’s | Devenez bénévole pour l’ UNICEF FAITES-LE AUSSI POUR VOTRE ENRICHISSEMENT PERSONNEL Andrea Martin, Actrice et bénévole Unicef Canada & La Princesse Mandarine Il m’arrive de retourner a de rares intervales en Californie. Los Angeles, Santa Monica, Sacramento, San Francisco, tous de noms espagnols, me plaisent par l’exotisme latin qu'on y percoit, a travers l’américanisme. Un aprés-midi de juillet 4 San Francisco. Accablé parle soleil, j’étais entré dans un bel hdtel. Les meubles, les tableaux, réflétaient le style contourné de l'art 1900. Des américaines prennent le thé, des hommes d'affaires 4mallette de cuir et en noeuds papillon détonnaient un peu dans le décor. Une jolie femme, aux yeux en amande s’assit dans un fauteuil club a deux pas de moi. D’emblée, a l’américaine, elle entama la conversation. Grande et svelte, je la croyais coréenne. -Non pas! me _ dit-elle. Je suis chinoise, devenue en quelque sorte citoyenne du monde, je voyage beaucoup, vous confie- rais-je un secret? Je suis la Princesse Mandarine. Je suis niéce d’un des derniers empe- reurs, mon parrain s‘honorait du titre de Mandarin, d’ot vient mon nom. Je ne suis pas fée, comme vous pourriez le croire. Comme les fées et les enchanteurs, j’ai traversé des siécles. En Chine nous avons appris la pérénité. D’autres civilisations la connaissent. Pensez aux Mayas et aux Aztéques de |’Amérique latine. Pensez surtout aux Egyptiens. Leur civilisation remonte a prés de cing millénaires. Que sont a cétédeces ages vénérables, les trois siécles de civilisation nord-américaine? Bien peu de chose. Les Américains du _ nord sortent a peine de Il’age pionnier. Les anglo-saxons ont asservi les peaux-rouges. De cette race fiére qu’est-il devenu? Les Yankees marchaient vers l'Ouest la Bible dans une main et la carabine dans |’autre. Un Buffalo-Bill a massacré tant de bisons qu’ils n’existent presque plus. Et que sont devenus les jeunes d’aujourd’hui, descen- dants de ces rudes Yankees? Des adeptes d’une civilisation incohérente et décousue. Dans toute |’Amérigue du Nord, on saute du cog al’ane, la morale ! s'effrite. Je sais que vous vivez au Canada, que vous vous plaisez a Ou trouver Vancouver, ol vous recherchez la compagnie de quelques. Frangais. Vous aimez le ciel bleu, les nuages, |’eau pure, les montagnes et la plaine. Vous écoutez la Radio de Radio-Ca- nada, la télévision en frangais. Mais la aussi, parfois la culture de |’Amérique du Nord vous fagonne inconsciemment. Que vous regardiez un beau film anglais, on vous abrutit de réclames. Il en vade méme dans les programmes de _ langue francaise. L’autre jour, dans |’aprés-mi- di, vous avez voulu suivre «La Palme d’Or» qui retrace d’année en année, le Festival de Cannes. Vous avez suivi cela par étapes. Depuis 1945, au lendemain dela libération jusqu’au début des années quatre-vingt. Sur une demi-heure chaque aprés-midi, on vous impose plus de dix minutes de réclames. de mauvais godt. Ou sont la culture et la constance dans tout cela? La Princesse Mandarine se levait, souriante et radieuse. Elle s’excusa: -ll me faut vous quitter. Je vous souhaite un bon retour, des amis m/attendent pour un mah-jong. La Princesse Mandarine se dirigea vers la porte tournante de I’hdtel. Sa svelte démarche mi/’apparut toute pareille a une femme-fleur de l’art nouveau descendue d’une fresque de murs. La remontée vers le Canada. La Californie: La terre orange, les palmiers, les oliviers, les vallées, les lacs, les monta- gnes. L’Oregon: sa_ cote découpée... Arrivé a Seattle, au marché, j’ai acheté une demi- douzaine de grenades, ce fruit désaltérant du grenadier, d’un rouge brun, d’apparence exoti- que. A Blaine, a deux pas de l'Arche blanche de la Paix, lofficier de l’immigration s’ap- prochait: -Rien a déclarer? Il lorgnait, d’un air soupgonneux vers mon petit drapeau frangais au pare-brise. -Si! Une demi-douzaine de grenades al’arriére dela voiture. Il ouvrait la portiére, me prenait-il pour un_ terroriste? Ouvrant délicatement le sachet brun, il se mit a rire: -Allez-y me dit-il, bienvenue! Il disait «Bien venioue» et j'ai murmuré a part moi: -A la revoyure!... Le Soleil? | vOK \ 3 ree “A L ATELI ER g Le Soleil de Colombie se trouve maintenant en vente THE WORKROOM 1-800-268-6364 | dans ces différentes locations: | Version Américaine par Daniel A. Stein avec Sara O'Connor. —, Mise en scéne: Lloy Coutts Pe aatiate, boucherte frangaise du Marché Granville, sur 22 EN PLEIN e la Librairie francaise, 795 - 16éme avenue ouest Du 29 juillet au 13 aout © Manhattan Books Store, 1089, rue Robson Du mardi au samedi 4 20 heures | 2 pour 1 le dimanche ° European News, 1136, rue Robson a 15 heures et a 20 heures. FAITESLE © Universal News, 132, East Hastings R és ti 3 9 4 DONC, © Piccadilly, tabagie de U’hétel Vancouver . be © Mayfair News, 1535 Broadway ouest ervations - 9227 POUR VOIR! e iif News and Gift Store, 2440, rue Granville Désignée comme la meilleure | Vancouver Community College, e ° La Mouette, librairie francophone, 3451 rue Chatham, piéce par les critiques Langara Campus, 100, 49e Qo Richmond dramatiques frangaises en | Avenue Ouest PORROP EON « © Dans les trains Via Rail en partance de Vancouver 1979. © R2B2 Livres, 2742-W, 4iéme avenue