ieatre La nouvelle saison nous ar- BLVecmn ee ts The Playhouse Theatre Cen- tre of BsC. vient récemment de nommer Christopher Newton comme Directeér Artistique qui va lancer ‘‘La Nouvelle Saison du Playhou- se’’ pour 1973-74. Mr. New- ton nous présentera 6 pié- ces excitantes et puissantes sur l’éetage principal: JULIUS CARSAR de William Shakespeare (Oct.12 -Nov.3)) (avec matinées spéciales pour étudiants Oct 8- 11). La piéce dépeint une ceeie tégration politique et mili- taire:assinats et brutalités, ce que Newton décrit comme ‘‘Une approche Satyricon de Fellini’’. LEAVING HOME de David French (Nov 9- Déc 1). Les situations déchirantes des querelles familiales nous apportent une comédie su- perbe et aussi une force remplie d’émotions. LA MANDRAGOLA de Nic- colo Machiavelli (Jan 11- Fév 2). Cette heureuse et exubérante comédie nous raconte le récit d’un jeune homme qui, obsédé par la beauté d’une femme, met en oeuvre, pour la possé- der, un complot compliqué. avec, A la base, une potion extraite de racines de man- dragore. A DOLL’ HOUSE d’Hendrik Ibsen (Fév 8- Mar 2). Le volcan d’intenses émotions que cré Ibsen 4 propos de No- . MICHEL: TREMBLAY ne non veut plus rien savoir. Mi- chel Tremblay ne défendra plus le joual . désormais: Michel Tremblay ne veut plus entendre parler de cette polémique francais- moins touffus. Ses lunettes rondes comme des hublots lui don- nent un air candide qui sied fort bien 4 sa forte ra, la femme et mére qui devient la premiére fémi- niste dans la littérature dra- matique. A ETRE ANNONCE (Mar 8- 30). Une brillante comédie. QUEER SIGHTS de Frank Mc Enaney (Avr 5- 27). ‘*L’au- rore boréale a vu des cho- ses étranges’’. Cette co- médie extravagante de chan- sons et de dances se passe A Victoria et Dawson Creeken 1897. Les complots de- viennent plus denses, les dangers grandissent, les é- chappées plus difficiles, mais heureusement la finale est heureuse et amusante. Pat Armstrong, nouvelle- ment nommée directrice des communications , disait au-" jourd’hui que Jl’offre d’une piéce gratuite (6 piéces pour le prix de 5) expirera le 30 juin. ‘*Nous avons des étudiants frappant aux portes et répondant aux questions concernant le Playhouse et vendant les billets pour la saison, et aussides kiosques installés dans les centres d’achats pour faciliter l’a- chat des billets pour la sai- son et ceci continuera tout l’eté’’dit-elle. ‘*Mais per- sonne ne peut nous télépho- ner A 684-5361. A propos de leur commande, parce qu’a- prés le 30 juin les prix aug- menteront. Nous anticipons de larges audiences l’année prochaine et les souscrip- teurs seront les chanceux-- les siéges leurs seront dé- ja réservés. moins noirs et non ‘joual. ~ “C’est la derniére fois que faccorde une entrevue sur @ sujet, dit-il. On n’a plus besoin de défendre le joual, il se défend tout seul. Cela ne sert a rien de se battre ainsi. Laissons les détracteurs pour ce qu’ils sont: des complexés, des snobs eu des colonisés cul- turelg, Laissons-les brailler, leurs chialements n’empé- cheront pas notre destin linguistique de s’accomplir. Le joual en tant que tel se porte a merveille; il est plus @vace que jamais. Le joua} %n. tant que polémi- que, @’est un faux pro- blém®. Ceux qui s’élévent contre font de mauvaise foi ou compléetement aveugles; ils pensent qu’il s’agit la d’un probléme linguistique alors qu’il s’agit d’un pro- bléme politique.” Michel ‘Tremblay nous a recu de fagon impromptue a son domicile: il est en chemise et en calecon, bien dans sa peau, a |’aise, son visage poupon enveloppé dans une barbe noire et touffue et dans des cheveux personnalilé. Il est d’autant plus décontracté pour dé fendre le joual qu’il est personnellement concerné. Sept piéces de théatre, un conte et deux romans 4 son actif, rédigés presque tous dans ce langage fleuri, par- lent pour lui: 30,000 a , 40,000 exemplaires se ven- dent chaque année. Cette production s’érige toute . seule en avocat du joualet ' prouve sans contredit qu’il. © y a une demande, un be- soin, de la part du public 4 travers toute la province, Le joual: une arme “Le joual, c’est une arme politique, continue-t-il, une arme linguistique que le ‘peuple comprend d’autant plus qu’il utilise tous les jours. En s’insurgeant con- tre le joual, on veut empé- cher le peuple de parler, de communicuer. Ces fas- cistes de la langue, ces francophages, qui parlent un francais émasculé, trai- tent les joualeux de tous les noms, Il ne voient que Une musique légére et len- tement proférée, Se proméne aux frontiéres de mes tympans. Le vent stationné A la lu- miére rouge ; Attend lI’heure de pointe, }}. pour redémarrer... Les usines en invasion,, Se fixent le temps de faire périr les intrus ! La mort fait peur |! Horribilité | _ ’ Totale solitude et immorale paix |! Telle est ma soeur et celle de tous les coeurs fervents. Aux racines du passé [{ Au foetus du silence |! Aux embryons du bonheur ! A la source de la vie, Et au commencement des temps ! Tu écoutais la grande na- ture, : Tu soupirais la grandiose beauté émerveillante. Des voix s’élancent dans un fleuve d’orchidées Pour enfin retomber jusqu’ aux abfmes de nos passions. Une parole qui ne fut qu’une action verbale } Une chose concrete et ma- térielle S’est coeur S’étant mis 4 pleuré Ayant compris La vérité innée de sonsens ! effondrée dans un Anne Hébert prés colombie ente LE RETOUR DE SABATA JEUDI 28Juin VENDRED! 29 Juin CA. COMMENCE & 8.30 hres ET C'EST EN COULEUR ENTREE $1.24 3743 MAIN SEMAINE PROCHAINE 5 ET6 JUILLET “KID SENT | Origine: Film Canadien de : 1968 ‘Réalisation: Jacques Godb- ; Out. _Interprétes: Francois Guy, ‘Louis Parizeau. Durée: 88 minutes en noir ‘et blanc. Scénario: Etude de moeurs, ‘Deux adolescents emménent ‘Tremblay: le joual se défend tout seul - Car, en fait, ce n’est pas face & une polulation hos- tile que je bataille, au con- traire, mais contre un petit groupe de soi-disant éclai- rés,” . Done, pour ce qui est de la défense du joual, Trem- blay ne marche plus. Tou- tefois, cela ne l’empéchera < pas de continuer a écrire comme par le passé, en joual. “C’est un devoir que d’é- s’exprimer ainsi, ajoute-t-il, Quelqu’un qui a honte du joual, c’est quelqu’un quia honte de ses origines, de sa .Tace, qui a honte d’étre _ Québécois. Quand ma piéce Marie-lou” a pris l’affiche du théatre Port-Royal, ala : Place des Arts, elle a été » jouée pendant cing semai- nes a raison de 900 specta- teurs & chaque séance; ca * signifie que bien des gens la forme, ils ne critiquent que la forme, ils ne tou- IMENT “ ideux jeunes filles A la mais-{. ‘on pour passer la soirée et ‘la nuit. Film expérimenta dans le genre cinéma- véri- té, of le scénario se cons-]} truit 4 mesure.Fraicheur ety fantaisie. Tableau sociologi- que révélateur d’une certai- ne jeunesse actuelle. _ par Jean-Claude Trait se sentent concernés et se retrouvent dans leur élé- ment.” Plus fort et plus surpre- nant encore, c’est que des ,producteurs parislens ont " contacté l’auteur de “C’t’a ton tour, Laura Cadieux”’ et lui ont fait savoir qu’ils aimeraient bien produire cing de ses piéces... a Paris. Et qu’on ne se mé- prenne pas: ce n’est pas le cété folklorique qu’ils re- cherchent, comme certaines mauvaises langues pour- raient Pavancer, mais |’es- sence méme qui se dégage des dialogues et des intri- gues. A moins qu’ils n’aient ap- pris que Michel Tremblay a écrit la plupart de ses oeuvres au coeur méme de Paris et que, chauvins comme ils sont, ils désirent se l’approprier'... “MICHEL TREMBLAY . C'est la derniére fois. — — . :