8 Le Soleil de Colombie, Vendredi 26 Mai 1978 Capitaine George Vancouver Sa biographie et ses explorations Par Alexandre Spagnolo Président du Cercle Fran- . gais de Coquitlam James Cook fit mouiller ses deux navires devant une anse, qu'il dénomma “King George’s Sound”, tandis que les Espagnols qui le précé- dérent lui avaient donné le nom de “San Lorenzo”, puis Cook se ravisa sur l’impres- sion que les Indiens appe- laient cette anse “Nootka”, tandis qu’ils avaient, eux, le nom “Yuquot” un vrai casse- téte chinois... Le Capitaine Cook demeura a4 Nootka environ quatre semaines, a- fin de faire effectuer des réparations urgentes a ses navires. Ce simple mouillage des deux navires de Cook pour une si courte période a provoqué, par la suite, d’ex- traordinaires _ bouleverse- ments politiques entre deux grandes nations, Nous re- viendrons 1a-dessus. Les navires réparés, le Capitaine Cook reprit le large a la recherche du fameux passage tant convoi- tépar l’Amirauté Britanni- que. Vancouver venait d’avoir 21 ans, aurait-il pensé que plusieurs années plus tard, il reviendrait pour dénouer u- ne crise politique d’envergu- re et que Nootka deviendrait le “‘nombril”’ d’une vaste région? Nous répétons que si, dans nos précédentes lignes, nous rappelons quelques é- vénements rattachés aux ‘deux derniers voyages du Capitaine Cook, c’est unique- ment parce qu’ils s’imbri- quent avec ceux de Vancou- ver, étroitement liés dans la grande histoire des mers et océans. Citons que la Passage Nord-OQuest Pacifique-Atlan- tique par l’Océan Artique ne fut pas découvert par le Capitaine Cook, done un échec, mais il le fut 70 ans plus.tard au cours de |’expé- dition Mc Clure et...jugé inutile “Much ado about nothing”. Le meurtre du Capitaine James Cook, a la Baie de Kealakekua (Iles Sandwich ou Hawaii) survenu le 14 février 1779, dont George Vancouver fut témoin (il fut méme sérieusement molesté au cours de l’échauffourée sanglante), impressionna vi- vement ce dernier. Voir son “idole” désormais éliminée du monde des océans, lui fut intolérable. Au sujet de cette mort de Cook, qualifiée la plupart du temps, de meurtre, A.P. Taylor, bibliothécaire aux Archives de Hawaii s’inscrit en ‘faux et rejette cette version. ‘Il avance que le Capitaine Cook avait été bel et bien a terre, diiment armé, accom- pagné d’un groupe de ses hommes également armés, il avait la ferme intention de prendre comme otage le Roi de Hawaii, Kalaniopun, afin d’obtenir, par coercition, la restitution d’un canot volé par les indigénes. Cette me- “nace manifeste, non camou- flée, irrita les hommes du Roi, d’ot la bagarre sanglan- te qui s’ensuivit’avec des victimes dans les deux camps. A.P. Taylor ne voit pas la matiére 4 meurtre, mais mort découlant d’une bataille rangée. Sa thése parait trés valable. Octobre 1780, marqua- le retour en Angleterre et la fin tragique de la 3e expé- dition de Cook. George Van- couver avait 23 ans. Peu de marins pouvaient se préva- loir, 4 cette Epoque et méme a l’actuelle, a cet Age la, d’avoir eu une telle riche expérience de la mer et des océans, surtout prés d’un valeureux explorateur et na- vigateur. Il fallait a George Vancou- ver du service actif, il ne tarda pas 4 l’avoir. Vancouver et les amiraux Rodney et Gardner Trois années durant, les deux navires des trois expé- ditions de Cook furent au repos. La défaite de la flotte ‘anglaise au cours d’un com- bat naval avec une flotte francaise, sous le commande- ment de l’Amiral Francois- Joseph-Paul, Comte de Gras-- se, qui fut envoyé pour Revendications des autochtones au Canada De nombreux traités pas- sés ainsi que bon nombre de lois adoptées par les corps législatifs britannique, féde- ral et provinciaux, et dont certains remontent a une époque aussi lointaine que les annnées 1700, reconnais- sent que les autochtones, en tant que premiers habitants de ce pays, ont certains droits sur ce territoire. Au cours des années qui ont suivi la Confédération, la reconnaissance de ces droits s'est manifestée par l’adop- tion d’une nouvelle ligne de conduite fédérale au sujet de la conclusion de traités avec les Indiens habitant les terri- toires nouvellement acquis de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Entre 1871 et 1923, une série de traités dits ‘“‘numérotés” ont été signés avec des Indiens du nord de l'Ontario, du Manito- ba, de l’Alberta, de la Sas- katchewan, de la_ partie nord-est de la Colombie- Britannique et d’une fraction des Territoires du Nord- Ouest. A la signature’de ces traités, les droits fonciers des autochtones de ces ré- gions passaient a la Couron- ne. Les traités prévoyaient en échange le paiement d’an- anuités aux Indiens et la création de_réserves indien- nes. Les seules exceptions di- gnes de mention ont été le Nouveau-Québec, le Yukon, et la majeure partie de la Colombie-Britannique et des Territoires du Nord-Ouest. Les Indiens vivant dans ces régions ont peu a peu com- mencé a sentir les effets causés par l’installation des non-autochtones sur des ter- res quiils avaient jusque-la exploitées et occupées de facon exclusive. Les pres- sions que les autochtones exercérent alors sur le gou- vernement fédéral en vue d’obtenir la reconnaissance officielle de leurs droits fon- damentaux sur ces terres et un dédommagement pour la perte de ces droits ont finalement abouti a la décla- ration de principe faite par le gouvernement fédéral le 8 aot 1973 au sujet des ’ revendications des Indiens et des Inuit. Cette déclaration de prin- cipe portait sur deux points. Tout d’abord, elle réaffir- mait une politique du gou- vernement établie depuis longtemps, selon laquelle les obligations légales contrac- tées envers les Indiens doi- vent étre respectées. E d'autres termes, le gouver- nement continuerait a tenir compte des plaintes expri- mées par les Indiens au sujet. de sa facon d’administrer les terres et autres valeurs indiennes en vertu des lois et réglements divers tou- chant les Indiens. I] conti- nuerait également de se pencher sur les plaintes relatives a l’exécution ou a l'interprétation des traités ou des accords conclus avec les Indiens et des procla- mations touchant ces der- niers et les réserves. On appelle les revendications formulées a ce sujet “reven- dications particuliéres”’. Cependant, cette déclara- tion de principe reconnais- sait aussi de facon officielle, et ce pour la premiére fois, * l'existence de droits autoch- tones dans les régions du Canada oUt ces droits -n’a- vaient pas été annulés par traité ou supprimés par la loi (le Nouveau-Québec, le Yu- kon et la majeure partie de la Colombie-Britannique et des Territoires du Nord-. Ouest). Ces droits, qu’on appelle “droits aborigénes” ou ‘droits autochtones”, n’ont jamais été clairement décrits dans les lois cana- diennes, mais ils sont liés au fait que les autochtones ont longtemps occupé et exploi- té les terres de ces régions et ont été les premiers a le faire. La déclaration de principe de 1973 reconnaissait que l'installation des non-autoch- tones sur des terres situées dans ces régions s’était faite sans égard pour les droits des Indiens, qu’aucune me- sure n’avait été prévue pour compenser _ l'empiétement graduel sur ces droits et que, de fagon générale, on n’avait jamais permis aux autochtones de profiter des avantages que l’installation des non-autochtones avait pu apporter. Cette déclara- _tion stipulait que les reven- dications autochtones fon- dées la-dessus étaient vala- bles et qu’elles devaient étre .téglées. On appelle ces re- vendications ‘revendica- tions globales”. (A SUIVRE) coopérer avec les Forces Continentales durant la Ré- volution Américaine, qui captura Tobago, dans les Caraibes, qui alla en Viginie sur la demande de Washing- ton et Rochambeau, qui blo- qua York et James River, qui réduisit au silence les flottes des Amiraux Hood et Graves; cette défaite accom- pagnée de la nouvelle de la Hollande se joignant a |’Al- © liance Franco-Espagnole, de Gibraltar attaqué par terre et par mer, mettaient ]’An- gleterre et sa Marine Royale en bien mauvaise posture. George Vancouver, le 19 octobre 1780, passa brillam- ment ses examens et fut nommeé lieutenant de mari- ne, grace a ses huit années d’expérience. I] se trouva faisant partie de la flotte des Indes Orientales, sous le commandement de !’Amiral George Brydges Rodney (1719-1792). Quelques lignes sur ce brillant marin, Gou- verneur de Terre-Neuve, en 1749. Entra au Parlement Britannique, ce qui lui cofita sa fortune...ce qui n’est pas le cas actuellement. Endet- té, il se réfugia en France de 1775 4 1778. Rappelé, fut nommé Amiral. Il détruisit la flotte espagnole sous le commandement de |’Amiral Juan de Langara (1780). Aux Indes Orientales, le 12 avril 1782, obtint une formidable revanche sur |’Amiral de Grasse, captura son vais- seau-amiral “Ville de Paris” plus cing autres navires et coula deux autres, et enfin, captura l’Amiral de Grasse, en personne. Terrible défai- te pour la France. L’Amiral Alan Gardner prit part a cette victoire, mais George Vancouver en fut un témoin oculaire de taille. Si, avec Cook, Vancou- ver participa a des expédi- tions pacifiques et scientifi- ques, avec Rodney et Gard- ner, il entra dans une ére belliqueuse. (A SUIVRE). MW, vos amis. 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