Pee, ) Lappe! de la Fédération des Franco-Colc editorial par Romeo Paquette LE FRANCAIS A MAIL.- LARDVILLE. Notre atterttion a eté atti- rée, au cours de la semaine derniére, par un article pu- blié dans le Coquitlam En- terprise au sujet de l’ex- perience frangaise de 1’éco- le élémentaire Alderson, A Maillardville. Selon le ‘‘principal”’ de 1’é- cole, a peine 46 éléves sui- vent francais et, sur ces 46 élé- ves, répartis en trois an- nées ; la maternelle, la pre- miére et la deuxiéme an- nées, pas plus d’un tiers sont de familles francopho- nes. Les autres sont anglo- des noms francais tout en maniant plus facilement l’anglais. Ces chiffres ne manifestent pas beaucoup de dynamisme que la population d’expres- sion francaise de Maillard- que 15 éléves francophones de l’école élémentaire Al- derson, répartis sur trois classes, représentent la proportion de parents qui, 4 Maillardville, sont déter- minés A transmettre leur les cours donnés en ! héritage culturel a leurs en- fants, l’on peut se demander en quoi la classification de | District bilingue, A Coquit- | lam, se tradwtira. Nous reconnaissons bien, d’une part, que la popula- tion de Maillardville a hé- rité d’une longue tradition paroissiale et que les pa- | rents sont plutOt portés A répondre aux appels de lo- yauté envers 1’école parois- siale. Nous reconnaissons bien, d’autre part, que les | autorités scolaires publi- | ques pratiquent une forme de paternalisme qui n’est | pas conforme au sens dé- phones d’origine ou portent ' si l’on tient compte du fait | ville se veut @tre de quel- | que 7,000 Ames. Si les quel- | mocratique de l’egalité des deux cultures, au Canada. | Un minimum de représen- | tation de la collectivité fran- cophone serait de mise. Ceci dit, toutefois, il reste peu d’excuses pour une po- pulation qui ne serait pas deja assimilée, au moins psychologiquement et men- | talement. En effet, une po- pulation aussi nombreuse, | le moindrement fiére de son identité, aurait deja envahi | les institutions existantes et | les aurait mises Asonservi- ce. Une telle population ne laisserait pas longtemps I’ initiative aux fonctionnaires | | par le francais. La mén excuse pour le peu de frz gais enseigné dans les é¢ les paroissiales nous @% donnée par les responsable de ces derniéres. #3) Nous aurions cru qu’une nouvelle initiative aurait se-| coué l’apathie qui a mainte nant gagné les cadres de propres institutions. Il sem- ble que méme les écoles} publiques se dirigent verg| une remise en question ce faible rayon d’espoir q constituait l’expérience see rT laire frangaise de Coquit-} lam. Nous avons raison de} présumer que si l’expérien. ce frangaise du District de Coquitlam s’avére deveni une faillite, les conséquen- ces pourront étre désastreu. ses pour la cause du fran-]} gais dans cette province.} Il sera alors bien regret-| table de le dire... mais cel ne sera attribuable ni a M. Bennett, ni aux anglo-} phones de Colombie, mais aj état de grave aliénation} de la communauté franco phone elle-méme, qui n’au- ra pas su, 4 temps, acqué=} rir les vertus collectives nécessaires A une détermi- nation de survivre. 4 de langue anglaise. Elle) trouverait vite moyen d’in- troduire ses propres repre- ! sentants au niveau de la Commission scolaire et au niveau des pouvoirs de déci- sion en matiére de program- me et de choix des titulaires. Du coté paroissial, siuntel nombre de familles franco- phones, formant encore la grande majorite dans les deux paroisses, s’inspi- raient vraiment d’une déter- mination de rester ce qu’el- les sont, francophones dans un pays od leur langue est officiellement reconnue, tout en connaissant suffi- samment l’anglais pour se débrouiller 14 ot l’anglais est encore souverain-, l’am- bigufté qui divise présente- ment les loyautés entre les valeurs nationales et reli- gieuses serait déja résolue ou en voie de l’étre. La popu- lation elle-méme aurait for- cé les deux autorités - reli- gieuse et politique - 4 mettre de l’eau dans leurs cruches réciproques de vin. Le principal de l’école élé- mentaire Alderson semble étre de l’opinion que beau- coup de familles hésitent parce qu’elles ont peur que leurs enfants soient retardés Un Canada independant ! UN CANADA _INDEPEN= DANT ! ..«. POURQUOI PAS? La ville de Victoria est le siége d’une conférence cons- titutionnelle. Pourquoi une conférence constitution- nelle, alors qu’un Pays est déjA constitué’s C’est que sa constitution en est une de pays colonisé. Eneffet, l’Ac- te de l’Amérique du Nord Britannique n’est autre cho- se que la loi qui unissait les colonies de 1’Amérique du nord, sous le controle de la Grande Bretagne, en une seule grande colonie consolidée. En tant que Canadiens, nous prétendons 4a 1l’indépendance depuis la déclaration de la Loi de Citoyenneté, mise en vigueur le ler janvier 1947. Toutefois, nous avons encore la méme vieille constitution coloniale, dans bien des cas de nous déclarer britanniques’’ **sujets municipalites. Exemple : la municipalité de Coquitlam, en 1965, lorsque je me suis inscrit sur la liste des vo- tants. Dans les politiques fonda- mentales du Canada, rien n’a changé. Deux empires successifs avaient créé deux générations de colons, donc deux générations d’indigé- nes. Les premiers colons turent les Francais, les deu- xiémes furent les Anglais, assistés depuis un siécle par une politique d’immi- gration fortement assimila- trice. Les premiers indi- génes furent les Indiens et Esquimaux, lors du régime nération d’indigénes, les Ca- nadiens-frangais sur place lors de la conquéte et tous leurs descendants qui ne tombérent pas dans le ‘‘ mel- ting pot’? anglo-américain. Depuis 1947, faute de s’étre reconnus comme des cito- yens authentiques d’un pays libre, tous les Canadiens, de toutes les races, Indiens, Esquimaux, Canadiens - frangais, aussi bien que tou- tes les ethnies qui en for- ment maintenant la mosaf- nous sommes encore obligés | pour avoir | droit de vote dans plusieurs | que, - 41’exception des ‘‘ ma- nagers’’ et. des! rowes négres’’ du nouvel empire - sont maintenant les indigé- nes d’un vaste territoire, identifié du nom de Canada, riche en matiéres premié- res, qui sert de grenier a un vaste empire indus- triel, multinational, sans pa- trie, en échange pour le plat de lentilles proverbial. Ce plat de lentilles, c’est le standard de vie matérielle, la rancon payée par les nou- veaux pouvoirsimpériaux pour le privilége de mois- sonner le sol et le sous-sol canadiens. Contre le prix en argent payé par les gran- des entreprises étrangéres, le Canadien moderne peut rouler carrosse sans avoir a le fabriquer. Toutefois, ce ne sont pas tous les Canadiens qui veu- lent continuer d’accepter ce Statut d’indigénes. Les Ca- nadiens-francais, en parti- culier, surtout ceux du Qué- bec qui sont en mesure de se défendre, en ont eu assez de deux jougs impériaux suc- cessifs. Le troisiéme est de trop. I] est surtout de trop depuis qu’une nouvelle réa- lite s’est dévoilée A leurs yeux : il leur semble que le Canada de langue anglaise vit dans l’illusion que rien n’a changé, que le Canada est encore une province du grand Empire Britannique, qu’il est méme un parte- naire sénior dans un Com- monwealth de nations soeurs. Il leur semble que le Canada de langue anglaise a ' trouvé tout naturel de passer d’une mére-patrie qui était : ~ . UAngleterre A une autre qui francais ; la deuxiéme gé- : s’appelle les Etats-Unis _ d’Amérique. Il leur semble que leurs compatriotes de . langue anglaise ont décidé de continuer 4 jouer le rdle des colonisateurs Anglais : soumettre les indigénes Aa l’autorité de la métropole. Heureusement, il n’y a pas que les Canadiens-frang ais : qui veulent faire de leur pays | un pays indépendant, libre. Roméo Paquette. Je veux servir sur le ou les comités dont j’ai cerné le numéro: 1. LE COMITE CULTUREL 2. LE COMITE DES TECHNIQUES DE DIFFUSION «.-ssesseef 3. LE COMITE FINANCIER 4. LE COMITE DES QUESTIONS SCOLAIRES .escoseeee Je voudrais plutot servir sur un comité qui s’occuperait de] CO eee eee oesccecccverececcscccceesecereseceeceeces eee eecceeseceececccesoesee® Pf NOM: CO reece rcrccccrecececcecccceceeseccescceseeceeaccececeeseessseseesee® ADRESSE | r | oe COCO Seeoreererereroorecsereeeecerereeeseeeeeeeeeeeeeseseeseseee VILLE TELE PHONE 4 =. a o COC CC COO Cere recor eererereeroceseeceeeeseseeseeeeesesee s + hd IV, LE SOLEIL, 18 JUIN 1971