Pres aime 10— Le Soleil de Colombie, vendredi 24 mai 1985 Tourisme Au pays des kangourous Par Jean-Jacques Israél (Suite de la semaine derniére) Dés le premier jour, nous prenons congé d’Alice Springs et visitons les alentours avant de nous diriger vers une chaine -de monts chauves, les Olgas; en route, nous observons un orage électrique ot la foudre traverse un ciel totalement bleu. Puis c'est la premiére nuit de camping au pied du monolithe, le roc Ayers, dans le parc national Uluru. Durant. la nuit, jentend les aboie- ments des chiens sauvages, les Dingos, chien de petite taille (sorte de ratier) trés faciles a dresser. Au lever du soleil, nous prenons d’assaut le ro- cher et ce n'est pas parite facile: 4 certains endroits la dénivélation atteint 45° et le vent arrive par rafales dans les passages les plus ardus. C’est une expérience intéressante d'une heure et demie. Aprés le déjeuner, on visite une ferme de dromadaires existant de- puis la fin du XIXe siécle. A l’époque, la traversée du désert se faisait 4 dos de chameaux et, des afghans servaient de gui- des. Nous suivons ensuite la gorge du roi (Kings canyon) pour arriver dans un “jardin d’Eden”, entouré de palmiers appelés Cycades et avec au a Eanes Baignade refraichissante 4 Reedy Rock Hole centre une piscine naturelle: Reedy Rock Hole propice pour un bon plongeon, histoire de se laver un peu. Gastronomie australienne Le diner est servi sur une. grande table-buffet avec trois réchauds a gaz qui gardent les plats auchaud: soupe, boudin Commission z we Canadian Transport Commission canadienne Référence n°s 2-A785-53A[122-85 ][OPLD] 2-A785-53A[1-122-85][OPLD] N°s 7679 et 7678 au Réle REQUETE PRESENTEE PAR JIM PATTISON INDUSTRIES LTD. EXERCANT SON ACTIVITE SOUS LE NOM COMMERCIAL DE AIRBC AFIN DE MODIFIER LE PERMIS NO. A.T.C. 3235-81 [NS] Le permis no. '3235-81(NS) autorise Jim Pattison Industries Ltd. exercant son activité sous le nom des transports .et Penticton (Colombie-Britannique): et (sous n° 7678 commercial de AirBC a exploiter un service aérien commercial entre points déterminés (classe 2), au moyen d’aéronefs a voilure fixe, pour le transport de personnes, de marchandises et de courrier, afin de desservir les points: Vancouver et Victoria, (Colombie- Britannique). La titulaire demande maintenant I’autorisation de modifier ledit permis afin de desservir les points supplémentaires (sous n_ 7679 au réle): Calgary (Alberta); Castlegar, Cranbrook, Kamloops, Kelowna au réle): Comox, Sandspit et Smithers (Colombie- Britannique). Tout intéressé peut intervenir pour appuyer lesdites requétes, s’y opposer, ou en réclamer la modification conformément aux régles générales de la Commission canadienne des transports. Les interventions doivent &tre déposées au plus tard le 2 juillet 1985, avec une preuve de leur signification 4 la partie requérante. Le Comité fera parvenir, sur demande, plus de détails sur les requétes et les modalités des interventions conformément aux régles susmentionnées. Toute demande doit &tre . ou remise au Secrétaire du Comité des transports aériens 4 Ottawa (Ontario), K1A ON9. avec petits pois et nouilles, et, pour le dessert, gateau aux carottes accompagné d’un vin Moselle australien trés suppor- table. Aprés quelques verres de vin, Don, notre guide allume un beau feu de camp et avec sa guitare il fait chanter a tout le monde des chansons: des pays respectifs. Le lende- main matin, Sheila, la cui- siniére nous réveille dés 6h00 car le parcours sera long: 500 km. Destination: la ville mi- niére de Coober Pedy. Nous arrivons en fin d’aprés midi et visitons les mines d’opale ainsi que les habitations souter- raines des familles prospec- trices. Le climat du désert est tel que le seul moyen de ne pas souffrir des excés de tempéra- ture (40° le jour et jusqu’a 0° la nuit) est de vivre sous terre. Nous visitons une de ces habitations appartenant a une famille d’origine italienne et le décor est des plus cocasses, on se croirait dans une pizzeria. Cuisine au sel Puis c’est la traversée des grandes fermes de moutons (stations) jusqu’au lac Hart qui, en fait, n’est qu’une couche de sel miroitant au soleil et donnant l’impression d'une étendue d'eau. La, jemprunte la carabine du guide et tue un beau liévre australien; avec la coopéra- tion d’un policier allemand, ce soir 14, nous préparons le lapin a la moutarde , une spécialité de ma mére trés appréciée par le reste de l’équipel Bientdt, la céte est en vue, et aprés la visite de la vallée vinicole de Barossa, nous prenons congé des uns et des autres @ Melbourne, avec regret. Nous-venons de passer plus d’une semaine sous les étoiles et si prés de la terre; des liens se sont formés et les s€parations sont difficiles quand on découvre un pays de cette maniére. ° Les prix varient suivant la saison avec Bill King mais en moyenne, il faut compter 500$ pour un safari de 9 jours (le transport aérien n’est pas inclus) . Viva Veracruz Par Roger Dufrane Vendredi 22 mars Deux quartiers généraux: la villa et la “Parochia”. Dans lune le repos; dans l’autre le tumulte. Il y a dix ans, c’était le grand café de la Plaza qui attirait le monde. Maintenant, c'est la “Parochia”. Les gar- cons en veste blanche s’af- fairent autour des tables, et, sous les nappes a carreaux, les gamins allument le soleil sur vos souliers. La cervoise coule 4 filots, comme le bon café au lait. crémeux. C’est le domaine du Roi Cambrinus et de la Reine de Saba. Les hommes y palabrent. Les femmes y jacas- sent. Sur les murs, des tableaux rappellent le Xalapa colonial, qui d’ailleurs subsiste dans les rues. Mais d’une année a l'autre, des maisons s’effacent, devant les bureaux, vieilles aieules cédant la place aux jeunes. Xalapa est une capi- tale: les ronds-de-cuir af- fluent. Pour le moment, célé- brant Paques une semaine en avance, ils abondent dans les rues. Redescendant la chaus- sée, je passe devant une ancienne résidence dont ne subsiste que la facade. La moindre secousse sismique et elle risque de s’effondrer. Car la terre tremble 4 Xalapa, petitement, mais créant des fissures dans les pierres, que les ouvriers de la voirie réparent constamment. Mexique, terre de contrastes La facade ouvre ses belles fenétres cintrées, ornées de balcons, sur J’azur et la ver- dure. Etait-ce la demeure de Bazaine, Maréchal de France? Il a habité Xalapa. Il voulait devenir roi du Mexique. Il avait é€pousé une jolie Mexicaine de dix-huit ans. Je l’imagine dans les jardins, sous son ombrelle, au balcon, der- riére son éventail. Elle réve aux intrigues ov elle va entrat- ner son mari. Hélas, dans les salons, les Mexicains que j’interroge sou- riant vaguement et parlent d’autre chose. Bazaine, c’était l’ennemi. Son €épouse mexi- caine, une collaboratrice a Vimage de cette lointaine “Malinche” la princesse Maya devenue maitresse et interpré- te de Cortez. Voila pourquoi je me contente, dans une rue certes plus calme que la “Parochia” de réver au soleil, devant une facade de réve. Xalapa couvre aussi, dans lincognito de ses venelles, quelques vénérables et modes- tes églises. C’est ainsi que j'ai découvert, un soir, dans un faubourg assez mal famé, le “Templo de Guadelupe”. Le choeur, d’une sobriété mona- cales aux bancs de bois usés par les priéres, donne a penser que l’Eglise n’est pas soutenue par l’Etat, malgré la ferveur, parfois idolatre, des petites classes. En décembre, cet humble sanctuaire resplendit comme a a) L. Vos associations franco-colombiennes Chaque fois que je prends un avion d‘Air Canada ou un train de Via Rail, Cest en francais que j‘achéte mon billet, réserve ma place, ou demande un café. Moi, je voyage en francais Au besoin, communiquer avec le Bureau du Commissaire aux langues officielles en téléphonant a frais virés au (403) 420-3111. Il peut nous aider a obtenir _ des services en francais. une reine descendue parmi les mendiants. Des Indiens venus de partout au Mexique grim- pent a genoux les marches qui ménent au portail mauresque, illuminé en l’honneur de leur patronne, Notre-Dame de la Guadeloupe. Et quelques jours plus tard, les étoiles s’étei- gnent, et l’humble faubourg retombe dans son obscurité inquiétante. Or, le Mexique, c’est cela: le sordide et ]’idéal, la violence et la douceur. Dualité tranchée de l’4me humaine, que l’on retrouve dans nos pays du Nord, mais en grisaille a Vimage des régions oi le soleil plus pale prend des reflets d’argent au sommet des montagnes et au miroir des lacs. Musique contemporaine Vendredi soir Concert d’avant-garde Aa l’Auditorium de Xalapa. Les sons étranges, semblent des- cendre des lointaines planétes. Une pianiste de Mexico donne un récital. Soudain, aprés avoir préludé, elle se léve, se penche sur le couvercle béant, et pince les cordes et heurte les marteaux d’oi: jaillissent sons de mandoline et chuchotis. Puis, de nouveau assise, ]’in- terpréte joue en virtuose. A la sortie, sur le terre-plein, il faut paraitre 4 la page: “Intéres- sant! Sublime! Exquis!” Déci- dément, le snobisme sévit partout dans le monde. Nous achevons la soirée chez le directeur (un Anglais mariée a une Ecossaise) du jardin Botanique de Xalapa. Entre quatre murs, on peut parler sans artifice, et les invités conviennent que l’audition de ce soir était pour le moins insolite. La salle de séjour est moderne: vues de |’Ecosse sur les murs nus, meubles blonds et bas, un foyer inattendu au milieu de la piéce, et qui affecte la forme d’un enton- noir renversé. Parmi les invités, la plupart Mexicains, un jeune homme fort élégant. Il a parcouru l’Uruguay et l’Argentine. Il est Yarchitecte des jardins du gouverneur. I] ressemble 4 un mignon de Henri III, catapul- té: au Mexique par-dessus les siécles. Tous ces gens, sociables, _cultivés jusqu’au bout des ongles, évitent de parler fi- nance, économie, ou politi- que. Ils connaissent les miséres du Mexique: la dette du pétrole, l’indigence des “Cam- pesinos” le déficit des banques nationalisées. Mais il est de mauvais gout d’aborder ces sujets en société amicale. il semble que pour les riches la pauvreté n’existe pas. Ils lignorent. En parler, leur blesserait le coeur. D’autre part, pauvreté et richesse s’étalent sur une lon- gue gamme. Hors les milliar- daires et les démunis, des centaines de milliers de Mexicains vivent fort conforta- blement. Et sil y a de nombreux indiens pauvres, il en existe assez de prospéres, et méme de riches, jusque dans les rouages du gouvernement. Cortez a beaucoup pillé. Il n’a pas pu tout emporter. Du céte de Montalban vivent des in- diens riches, parmi d’autres. Les Espagnols ont maintenu plus ou moins la structure sociale dans de nombreuses tribus indiennes. En d'autres termes, les aristocrates le sont restés, et les esclaves aussi. Je n’exprime pas mes idées a l’assemblée de ce soir, je me contente d’évoquer mes tribu- lations dans les ruelles de Xalapa. L’hétesse et son mari me raccompagnent a la grille. Ils me disent: “Good night! Buenas Nochte, Senor! Re- venez nous voir!”’. A suivre 6$ seulement COIFFEUR HOMMES ET FEMMES f Amenez un ami, 3 $ la coupe coutera seulement QUINTILE 973 Granville 683-1817 Ouvert de lundi a samedi de 9h00 4 21h00 le dimanche de 10h00 a 18h00 Curtis TRANSMISSION SERVICE Vitesse ou a Réparations d’embrayage . et de transmission arriére iM Pidces détachées neuves ou usagées 790 Cambie coin Robson et Stade BC 6 37 “VOYAGES-QUALITE. QUATITY- TRAVEL Jacques Lévy AGENT COMMERCIAL (604) 685-5247 : 307-626 rue Pender Ouest, Vancouver, C.B., Canada V6E 1V9