4— Le Soleil de Colombie, vendredi 24 aoftt 1984 Un francophone,en voyage NOTRE Dans l’Aventure mexicaine de Roger Dufrane du 17 aout, nous avons tout simplement inversé les deux derniéres colonnes du feuilleton du 7 avril: “l’exotisme, c'est la banalité, mais ailleurs”. Pour Samedi 7 avril: ’ aventure mexicaine ERREUR que vous puissiez reprendre le fil des événements, ces deux colonnes reparaissent cette se- maine en méme temps que la suite du voyage de notre collaborateur. L’exotisme, c’est la banalité, mats ailleurs Les anciens, avec, raison, ado- raient le soleil qui donne leur couleurs aux choses, fait chanter les oiseaux et fleurir les roses. C’est aussi le soleil qui oblige la sentinelle du palais du gouverneur, a Xalapa a déposer un moment sa mitraillette pour lécher une créme a la glace. Et c’est encore le soleil qui décide de nos vacances et contente notre soif d’exotisme, d’oubli du quotidien. Comme de coutu- me il brille ce matin sur les allées du jardin municipal. Mais nous n’arrétons pas. Le fils de mon héte m'emméne dans sa Renault pour une randonnée. La cavalcade ver- te des manguiers dévalant des montagnes, terres orangées. fermes blanches, verdure et maisons roses défilent. Voici Coatepec, capitale du café. La cathédrale réve du ciel, pareille 4 un berger parmi Vhumble troupeaux des mai- sons. Au hameau . de Jalcamalco, une fillette nous barre la route et requiert un péage de quelques sous. On se croirait dans un village espa- gnol du temps. de Don Quichotte. Et justement’ le voici. I] passe un pont. Il a la figure d’un fier ranchero sur un alezan, un pistolet ciselé a la ceinture un lasso au pom- meau de l’arcon. De loin, le suit Sancho Panca: mousta- ches tombantes, il passe, assis sur le dos de maitre aliboron, chargé de fagots. Le pont de bois o& nous nous accoudons surplombe la riviére Antigua. Elle descend, 1a-bas du Mont Perote. C'est celle que nous avons admirée l'autre jour, non loin: de Vera-Cruz. C’est elle qui a ouvert 4 Cortez les richesses du Mexique. Au retour, le soleil brile. On pourrait cuire un oeuf dur sur le capot de la voiture. “Ici, me dit le fils de mon héte, pas besoin de tente pour camper. On dort a la belle étoile.” Voici le hameau de Tazamapa. Sa cathédrale aux vitraux cassés, ses murs forti- fiés qui vont a la ruine,’ ses masures , coquettes sous le soleil. Dans la cathédrale, une vieille Indienne caresse les statues. Dehors, les ruines d’un aqueduc se couvrent de lierre-. Du temps de Cortez, Tazamapa devait étre un centre. Aujourd’hui, ce n’est qu’un hameau oublié ot on ne trouve méme pas une carte postale.,. Lundi9avril: «La Mexico des Aztéques» Voici le moment du retour. Je sais déja ce qui me manque- ra le plus: ce bon soleil ardent, qui fait marir les péches et met de l’ambre aux joues des jolies filles! Nous embarquons de bonne heure, mon hote et moi, 4a la station des “Autobus Del Oriente” en destination de Mexico. Cing heures de montagnes et de vallées: . De temps 4 autre une petit ville, avec sa cathédrale de style jésuite, ses petites maisons de couleur, ses villas aux grillages de fer forgé. Des fumées d’usine répandent -par endroits des trainées de pollu- tion, qui font mal augurer de l'avenir lointain de ce beau pays. Le progrés, l’industriali- sation, entrainent parfois de sérieux désagrément. Mais il est réconfortant de penser que l'homme trouve toujours un paliatif a ses erreurs. Il y a encore, au Mexique comme au Canada, des ré- gions de grandioses paysages et peu peuplées. Un jour, j'ai traversé en chemin de fer les rocheuses, et, en-dehors des gares, je n'ai vu qu'un ours brun mangeant des baies. Ici, jai vu un peu plus: quelques grands chapeaux penchés sur un lopin de terre, un gamin sur son ane, quelques camions au long cours, des_ villes somnolentes, et voici Mexico. C'est la que la foule se presse. La que les pauvres des campa- gnes se rabattent. Il croient y faire fortune ety continuent leur misére. Mexico! Un cirque a dressé ses pavillons aux portes de la ville. Mexico! Un monde d’opulence et d’in- digence. D’immenses avenues. Des arbres, empoussiérés ici, verdoyants par-la, des pierres, pr. SHIRLEY WONG VOTRE PREMIER CHOIX -Pour DES EMPLOIS | -Pour LA JUSTICE SOCIALE Pour UN NOUVEAU DEPART - Pour VAN COUVER EST / Aidez-nous d vous aider 896 COMMERCIAL DRIVE Autorisé par Henry Jung, agent officiel pour Shirley Wong. 254-0481 belles ou ternies, des jardins, des chateaux, des arriére- cours et des cabanes, tout cela selon les quartiers. Miroir de Vhumaine condition. Drames et plaisirs. Le centre rappelle le Paris des Tuileries et des Champs Elysées. Nombreux magasins et restaurants, vastes esplanades ornées de statues. Se rappelle-t-on la piéce d’argent des Jeux Olympiques que je pourchassais vainement a Xalapa et Vera-Cruz? La voici enfin, toute reluisante dans son écrin. Je l’ai trouvée sans coup férir dans un maga- sin de médailles, 4 deux pas du palais des Beaux-Arts qui rappelle l’opéra de Paris. On y voit un guerrier aztéque a la coiffure de plumes et qui tend a l’inconnu une orange, ou une boule d’or, je ne sais, tout comme les Incas du l6e siécle a Binche en Belgique, ou aujourd’hui. Et j’emporte la piéce conquise comme un trésor. Mexico est une belle ville, de pierres moins belles qu’a Paris et avec moins de ‘verdure, mais belle quand méme. Ma- ximilien et Charlotte y ont laissé, aprés Cortez, leur mar- que. Si la Grand-Place et la cathédrale évoquent l’Espagne, le palais des Beaux Arts rappelle l’Opéra de Paris et la grande avenue voisine les Champs Elysées. La statue de Diane chasseresse ne dépasse- rait pas les tuileries. Tenochtitlan, la Mexico des Aztéques, était belle aussi. Cortez et ses soudards l’ont démolie. Bernal Diaz des Castillo l’a décrite comme une ville: de légende, avec ses canaux, ses aqueducs, ses palais, sa vie a la fois nautique et terrienne. Al’emplacement du palais actuel du gouverne- ment s’élevait le palais de l’Empereur Moctezuma, et 1a ou est érigée la cathédrale s'‘élevait le grand temple. La cathédrale, typiquement _ es- pagnole, me donne des réves d’Escorial, surtout le soir, alors que le ciel cuivré fait songer a l’Espagne des_con- quistadors. Des _carabiniers paradent en musique sur la plage. Savent-ils qu’ils marté- lent la ville aztéque ensevelie? Je dine comme un roi d’Estra- madure dans le restaurant de style Lispano-Mauresque d'un grand magasin: lustres de cristal, arcades blanches, ex- cellent service. Dois-je dire que partout au Mexique, a Xalapa, a Vera-Cruz, dans les moindres villages, j'ai bien mangé? Mon hote, amateur de bonne cuisine, préparait de succulents repas. Le midi, au retour de mes expéditions, je le trouvais dans la cuisine ensoleillée. Environné de cas- seroles, poéles a frire et coquemars, il consultait un petit livre tout écorné: et taché de sauce, d’ow il faisait sortir, magicien de la_ four- chette, des plats mirobolants. I] utilisait des legumes frais du marché, de la viande de mouton, de porc, ou de zébre, qu'il accomodait 4 la _fran- caise. Au point que j’en ai oublié dona Marina pour m/intéresser a la tomate. Elle est née, a l'état sauvage, au Pérou. Domestiquée par les Aztéques (le mot tomate vient de leur langue) conquise et ramenée en Europe par le: Espagnols, Frangais et Anglo- Saxons l’ont ramenée au Canada. Car les légumes et les fruits, comme ‘les gens, voya- gent. (A suivre) Elections 84 La F.F.H.Q, publie «L’Egalité linguistique» La Fédération des Franco- phones hors Québec, en colla- boration avec ses associations: membres, a entrepris cette semaine la diffusion d’une brochure intitulée “L’égalité linguistique: un enjeu —_na- tional”. Cette brochure sera adressée aux candidat(e)s aux élections fédérales du 4 septembre afin de les sensibili- ser aux réalités linguistiques, économiques et culturelles auxquelles sont confrontés les Pescupeae hors Québec. Dans l’introduction, le prési- dent de la F.F.H.Q. M. Léo LeTourneau souligne que “le per epeeny des commu- nautés francophones a l’exté- rieur du Québec et la réalisa- tion de l’égalité du francais et de l’anglais a l’échelle du pays sont des éléments majeurs de l'unité canadienne que nous cherchons a batir, et que le prochain gouvernement doit s'engager a poursuivre avec vigueur’’. On trouvera dans cette bro- chure des statistiques sur la situation démographique des Francophones hors Québec, différentes questions adressées aux principaux partis politi- ques fédéraux et qui sont d’un intérét certain pour les Fran- cophones hors Québec ainsi que les priorités d’action et d'intervention de la F.F.H.Q. et de ses composantes. La F.F.H.Q. souhaite que cette brochure aide les partis politiques 4 mieux compren- dre les besoins et les aspira- _ tions des Francophones hors Québec et qu'elle incite les candidat(e)s 4 amorcer un dialogue constructif avec les différentes associations fran- cophones provinciales. L’abondance de paroles inu- tiles est un symptéme certain d'infériorité mentale. G. Le Bon. Un beau visage n’est souvent _ que l’étui d’une cervelle dé- montée. Democrite Mondanités Notre vie vaut ce qu'elle nous a couté d’efforts. Ah! qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite au- tour de nous. J. Barbier et M. Carre Fr. Mauriac Réle no. 7009 Kelowna, Penticton, permis: oupe E. conditions. K1A ONY. Canada Commission canadienne des transports Référence no. 2-J277-2A[173-84] ADDENDUM _ -REQUETE PRESENTEE PAR KELOWNA FLIGHTCRAFT AIR CHARTER LTD. EXERCANT SON ACTIVITE SOUS LE NOM COMMERCIAL DE INTER CITY AIR AFIN DE MODIFIER LE PERMIS No A.T.C. 3589-83 [NS] Le Permis No A.T.C. 3589-83 (NS) autorise Kelowna . Flighteraft Air Charter Ltd. exercant son activité sous le nom commercial de Inter City Air a exploiter un service aérien commercial régulier entre points déterminés (Classe 2), afin de desservir les points Kamloops (Colombie britannique), au moyen d’aéronefs a voilure fixe dotés d’hélices du groupe E. Les conditions ci-dessous sont contenues dans ledit 1) Dans son exploitation, la titulaire est autoriséea utiliser des aéronefs 4 voilure fixe dotés d’hélices du 2) La titulaire est limitée 4 un vol quotidien aller-retour entre Vancouver et Penticton, et a un vol quotidien aller-retour entre Vancouver et Kamloops. 3) Il est interdit a la titulaire d’effectuer des vols sans escale entre Vancouver et Kelowna. ; 4) Il est interdit a la titulaire d’acheminer du trafic local entre Penticton, Kelowna et Kamloops. 5) Le présent permis est délivré pour une période d’essai de deux ans a partir du 16 mai 1984; il incombe a la titulaire d’en demander le renouvellement par vole de requéte, au moins six mois avant la d’expiration de ladite période de deux ans, si elle projette de continuer 4 exploiter son service. La titulaire demande maintenant la modification du permis susmentionné en y supprimant tous les Tout intéressé peut intervenir pour appuyer ladite requéte, s'y opposer ouen réclamer la modification conformément aux régles générales de la Commission canadienne des transports. Les interventions doivent étre déposées au plus tard le 2 octobre 1984 , avec une preuve de leur signification 4 la partie requérante. Le Comité fera parvenir, sur demande, plus de détails sur la requéte et les modalités des interven- tions conforméméent aux régles susmentionnées. Toute demande doit étre postée ou remise au Secrétaire du Comité des transports aériens a Ottawa, pour le directeur suppléant Comité des transport aériens ee et Vancouver date R. Smith Division des permis de l’Exploitation (Permis) ¥ kta aael Geir