S ae ee eee a ee TT Ty ee a EE OO 1S. a ncbnzemen a CRO (tes ritncota® of Palin? a ¥ 6 — Le Soleil de Colombie, vendredi 29 avril 1983 Suite de la page 1 teur Sovilj, “pour y traiter d'affaires consulaires, comme l'enterrement en Croatie d'une mére canadienne-cro- ate...” A une reprise, en aoit 1979, les rumeurs d’espionna- ge prennent corps avec le té- moignage dans le Vancouver Sun d'un. -Canadien-Croate, racontant avoir été menacé — alors qu'il se trouvait en You- goslavie — par la police secré- te du régime, exigeant de lui quil espionne les factions croates anti-communistes de Vancouver. . Prudence Toute cette affaire — parce qu'elle n’a jamais été éclair- cie a laissé des traces durables. Alors que la: police est presque persuadée que _ Passassinat a été perpétré par une personne €étrangére a la communauté locale des membres du groupe indépen- dantiste d’extréme-droite Us- tashi pour l'épouse du méde- cin — les Croates de la région ‘ge sont vus brutalement asso- ciés avec le terrorisme. D’oi la prudence de George jurkovic.* D'oti..ce genre de déclaration: “Tous les Croa- tes — dont certains pleu- raient a l’enterrement du doc- teur — ne sont pas des ter- roristes violents, comme tous les Irlandais ne sont pas membres de IIRA”. D'ou aussi ces réticences et ces craintes, y compris parmi les Serbes et ies Slovénes, a donner son nom. Vicktor, le Serbe, restera donc Vicktor. Il participe ac- tivement s quis déroulent autour de la Ser- bian Orthodox Church and Home, sur Hastings Est. “Aprés la messe, nous nous retrouvons ensemble, raconte- t-il. C’est important qu’on se SF RE Rt me ye aux activités qui se. retrouve ensemble. Oui, mé- me les jeunes participent et ils conservent ainsi la langue. Notre foyer sert -de centre, avec une librairie, des jeux, etc... Nous avons des groupes musicaux et folkloriques, qui se produisent, parfois au Thé- atre Reine Elizabeth et régu- liérement pendant la Folkfest. On fait des banquets, on organise des _ pique-niques pendant l’été. Nous avons aussi une équipe de soccer en | premiére division.” Rutar John est arrivé en C.B. en 1957, venant de Slovénie. Ce vendredi soir, il fait la cuisine: pour la soirée# dansante qu’organise le lende- main la Slovenian Society, qui} attire ainsi une fois par mois 120 participants. L’orchestre est slovéne. Avec quelques banquets et les messes catho- liques qui prennent place 1a en attendant la construction d'une église, les activités de la Société sont toutes comptées. Le groupe serbe semble bien modeste dans ses manifesta- tions, minoritaire parmi les# minoritaires. Surtout il ne veut pas donner prise a laj polémique et pour cela, dit# Rutar, “nous ne faisons pas de> politique...” Notamment,..en ignorant les autres nationali- tés... Ignorances réciproques Ces ignorances réciproques, ces divisions tiennent indiscu- tablement a l’écart de chacu- ne des organisations un cer- tain nombre d’individus, jeu- nes Croates ou Serbes nés au Canada qui ne comprennent | pas trés bien ces nationalis- “mes exacerbés, immigrés que la distance transforme en leur insufflant un sens national. “La Yougoslavie doit avoir un sens national, explique Vito- mir. Il faut surmonter ces Yougoslaves haines... C'est pourquoi je ne suis pas prés des associations locales.” Certes, les nationalistes convaincus maintiennent la langue et la culture d’origine en l’apprenant aux enfants. Beaucoup de Croates males sont retournés — et retour- nent encore — au pays natal pour y trouver leur épouse, qu'ils raménent ensuite avec eux. Mais ce qui passe parfois pour de l’extrémisme contri- bue a détourner de cette méme langue et de cette méme culture les individus qui se sentent aussi Yougos- laves. Des hommes et des femmes, qui sans étre forcément “assi- milés”, reconnaissent bien l’aspect irréel de ces divisions dans un pays comme le Canada ow la diversité est vécue, non pas comme une rivalité et une lutte perma- | nentes, mais comme un enri- — chissement. Depuis que |’€migration est légale en Yougoslavie, les émi- grés peuvent rentrer au pays Les droits linguistiques en Il nvest pas facile pour un observateur étranger de saisir la complexité de la vie linguis- tique et sociale de mon pays. Des auteurs donnent a l’occa- ston dans la poésie pour décrire notre situation. ‘C'est @insi que, parlant du caracte- re multilingue ou multinatio- nal de la Yougoslavie, un vist- teur disait récemment que.ce pays ressemblait @ une mosai- que polychrome. ~~ i Motns poétique, mais avec : plus d'esprit, feu Jawdharlal Nehru, ancien premier minis- tre de U'Inde, déclara un jour que la Yougoslavie était un pays ayant sept voisins, six ~ républiques, cing — nations, quatre religions, trois langues, deux alphabets et un prést- dent de la république. On recense chez nous plus de trots langues et, deputs la mort du maréchal Tito, la fonction de président dela république a été abolie et légalement remplacée par cel- le d’office du président de la République fédérale socialiste de Yougoslavie [la R.F.S.Y.]. Il s ‘agit d'une fonction collec- tive occupée par huit mem- bres [un de chaque républi- que et de chaque province], le président changeant tous les ans par rotation. Mats reve- nons aux langues. La const?- tution garantit l’égalité com- plete de toutes les langues des nations composant le pays, celles des six républiques et des deux provinces ayant, de leur cété, constitutionnalisé lidentité de statut des langues parlées sur leurs territotres. Si bizarre que cela putsse parat- tre, la Yougoslavie ne posséde pas une langue — officielle. Toutes” le sont a tous les niveaux, des communes aux provinces, aux républiques et . @ la Fédération méme. Le serbo-croate - “La langue la plus répandue ‘est le serbo-croate que parlent environ 75 pour cent des habt- tants des républiques de Ser- bie, de Croatie, de Bosnie- Herzégovine et du Monténé- 870, ainst que des deux pro- vinces de Kosovo et de Voj- vodine. Le slovéne est utilisé dans la république de Slové- nie, le macédonien, en Macé- done: 22s Lae Les deux provinces sont particuliérement riches en langues. La plus.répandue au Kosovo est lalbanats, sutvi du serbo-croate, auquel. s'‘ajou-': tent le hongrots, le slovaque et le roumain, le macédonien y étant parlé dans quelques villages par des Macédontens qui se sont réinstallés dans la province aprés la Seconde Guerre mondiale... , Une situation analogue, bien que moins. complexe, existe dans certaines républi- ques. C'est atnst qu’en Macé- dotne, outre le macédonien, Valbanais et le truc sont parlés par les Albanats et les Turcs quit y vivent. Il y a des Bohé- miens un peu partout en de. la sienne, Yougoslavie Yougoslavie, mats c'est en Macédoine qu’a été publiée, il y a quelques années, leur premiére grammaire. En Yougoslavie, tout ctto- yen a le droit, lorsqu’tl com- _munique avec les organismes judiciaires ou d'autres orga- nismes des républiques ou des provinces, qu ils agisse ou non dutiliser sa langue maternelle. Il a égale- meni ie droit a Venseignement ’ et & Vexpression publique dans sa langue a tous les niveaux, y compris au parle- ment fédéral. Lors des débats parlemen- tatres, chaque délégué peut utiliser sa langue maternelle et ses interventions sont tra-- duites simultanément dans toutes les langues des nations et des nationalités. Si par exemple un délégué d'origine ttalienne — la minorité ita- lienne vivant dans la région frontaliére proche de I'Italie — veut s’exprimer dans sa langue devant le Parlement, il est libre de le faire et les services techniques assurent linterprétation nécessatre. Tous les docu- ments sont systématiquement publiés dans les langues des . nations et des nationalités constituant la Yougoslavie, ce qui permet @ chaque délégué d’en prendre connaissance et de les utiliser dans sa langue d'origine. Ilija Topaloski, membre du Parlement yougoslave, Tiré de Langue et Société — Automne 1982. :pourquoi a-t-on loriques viennent de Yougos simultanée . quand ils le désirent. Et ils le font. Dans l'autre sens, des religieux, des groupes folk- _le mythe de lavie faire le tour des Etats Unis ou du Canada. Ces échanges, elle ourtant : i Sovilj? n’aident pasa combler le fossé entre nationalités. En dehors de l’histoire, chacune vit dans - nique ou de l’indépendance. Serbie devenait indépendan- — te, .retourneriez-vous 1a-bas, ai-je demandé a. Vicktor. — “Non, a-t-il. répondu. Mes amis non plus. Notre vie est ici.” Mais leurs. réves. sont ailleurs. la pureté eth-- i arrivait, si la KIM CAMPBELL peceisence de la Commission Scolaire de Vancouver, ‘\>. déclare: ‘Les professeurs ne veulent pas ‘Ye droit de gréve, ils veulent le droit d’enseigner. En utilisant une approche basée sur le bon sens pour dépenser les fonds disponibles pour l'éducation, 1a o& il le faut, nous pourrons préserver a la fois les programmes d’éducation et les emplois.” ELISEZ KIM ET Une équipe qui travaille Bee pour Vancouver Centre PHILIP OWEN dans Vancouver Centre British Columbia &. W Social Credit Party PHILIP OWEN dirige depuis 20 ans une petite entreprise 4 Vancouver Centre. “Les emplois réels — les emplois permanents sont cré€s par l'initiative privée.” dit-il. “Le role du gouvernement consiste a procurer une atmosphére qui encourage la création d’emplois. Ces emplois produiront ensui- te des revenus d’impéts qui paieront nos CAMPBELLIX X \ sca caamnipaccisiba sek " eee REF