Son indépendance est une nécessiteé Le jour suivant la déclara- tionde Alan Greenspan, directeur dela Réserve fédérale américaine, qui avait qualifié d’ «cxubérance irrationnelle» le mouvement haussier des marchés boursiers et obligataires, les cours ont plongéet plusieurs ont craint qu’un krach comparable a celui d’ octobre 1987 nese produise. Les marchés se sont redres- sés depuis, mais cela n’a pas empé- ché Trent Lott, le chef de file des Républicains au Sénat américain, des’interrogertout haut, asavoirsi la banque centrale ne jouissait pas d’une trop grande indépendance vis-a-vis du pouvoir politique. En fait, il voulaitsignifierparla que M. Greenspan aurait dai faire preuve d’une plus grande prudence. Pourtant, il ne s’agit pas 1a d’une qualité qui fait défaut a M. Greenspan. Ses propos avaient été soigneusement pesés et il en con- naissait toute la portée. Il sait par- faitement bien que tout ce qu’ il dit est passé au crible. En fait, les marchés bour- siers et obligataires ont été la proie de ce qu’un observateur a appelé «l’ inflation des actifs financiers». M. Greenspanessayait tout simple- ment de rappeler que ce phénomé- ne ne se poursuivrait pas éternellement. Etant donné |’im- portance des fonds qui circulent quotidiennement entre les princi- paux marchés financiers, les investisseurs étant a la recherche de rendements plus élevés, il fallait s’attendre qu’une modification de la répartition des placements, toute modeste soit elle, entraine une di- minution des cours, comme celle qui s’est produite a New York et dans d’ autres marchés boursiers, le jour suivant l’intervention de M. Greenspan. Les marchéssontdes entités sensibles et craintives et, étant don- né l’importance des enjeux, les gestionnaires de fonds préférent demeurer prudents. Lorsqu’une personne de |’importance de M. Greenspan dit que quelque chose Le Soleil s‘envole avec AIR CANADA pour Paris et Montréal. DONNEZ ne tourne pas tout a fait rond, la premiére réaction de ces gestionnaires consiste a se retirer du jeu avant que tout le monde en fasse autant. L’instinct grégaire prend le dessus et les prix dégrin- golent. Faut-il voirlala preuve que M..Greenspanjouitd’une trop gran- de indépendance a titre de direc- teur de la banque centrale? Cette questiona empoisonné]’ existence de tous les responsables de ban- ques centrales depuis leur instauration, au 18°siécle. En fait, la notion d’indépendance de la banque centrales’est imposée par la force des choses. Vous étes-vous déja deman- dé pourquoi la tranche des piéces de 0,10 et de 0,25 $ était crénelée ou pourquoi les piéces de 0,01, 0,05, 1,00 et 2,00 $ avaient des motifs en relief? Cesont les vesti- ges d’une époque révolue ot les gens, y compris les rois, avaient pris l’ habitude de «rogner les pié- ces d’or ou d’argent avant de les remettreencirculation, c’est-a-dire qu’ils en prélevaient une petite partie. A la longue, cette pratique leur permettait d’accumuler une quantité intéressante d’oroud’ar- gent qu’ils pouvaient revendre. Aprés un certain temps, la piéce de monnaie qui, a l’origine, pesait un poids donné, n’ était plus quel’ombred’elle-méme. La mise encirculation de piéces crénelées a eu pour conséquence de mettre fin acette pratique en rendant éviden- te toute tentative de «préléve- ment». Quel rapport cette histoire a-t-elleavecl’indépendance de la banque centrale? Il s’agit en fait d’unrapport symbolique. Assurer ’indépendance de la banque cen- trale face au pouvoirpolitique cons- titue une méthode efficace pour empécheruneéventuelle déprécia- tion de la monnaie. En effet, les gouverne- ments, pourpayer leurs dépenses, pourraient étre tentés de recourira un équivalent moderne de la prati- DES AILES A VOS AFFAIRES! . 8 OSE oe G° Be eee que consistant a rogner les piéces de monnaie, soit faire fonctionner la planche 4 billets. Le principal mandatdela banque centrale est de protégerla valeurde la monnaieet, pour réaliser cet objectif, elle doit étre en mesure de contrdler |’in- flation, y compris l’inflation des actifs financiers. Sila banque tombait sous la coupe du pouvoir politique, cela permettrait un relachement des normes en matiére de politique monétaire comme cela est lecas en Russie en ce moment ou comme celas’estproduit en Serbieau cours des trois derniéres années ou, il ya quelques années, dans des pays comme le Chilietl’ Argentine. Le phénoméne, qui se manifeste gé- néralement par une légére infla- tion, prend del’ampleura mesure que les politiciens s’habituent a avoir recours 4 ce moyen, appa- remment facile, quileurpermetde dépenser toujours davantage. Si des garde-fous efficaces n’ ont pas été prévus, il peut en résulter une situationd’ hyperinflationavecdes taux atteignant plus de 1000 % par jour voire méme par heure. Les conséquences d’une telle inflation sont des plus néfas- tes :l’épargne perd toute valeuret l’on assiste 4 un rapide retour au trocet, éventuellement, a la cessa- tionde toute activité économique. Le sénateur Lott ne se fai- sait pas le partisan d’un retour a l’inflation lorsqu’il a fait sa re- marque sur |’ indépendance de la banque centrale. Ila toutefois dé- montré qu’ il prenait un peu trop a lalégére cette notionainsi quel’ im- portance du réle joué parla banque centrale dans un systéme visant a gérer l’économie le plus efficacement possible. Au Canada, |’indépendan- — “SOYEZ A ‘BORD DANS LES PAGES DU SOLEIL! APPELEZ-NOUS AU 730-9575 ce des dirigeants de la banque cen- trale estassurée de facon différente. En1961, parexemple, James Coyne avait été remercié de ses services parle gouvernement conservateur del’époque, ala suite d’un profond désaccord sur des questions de po- litique monétaire. Parla suite, ila été prévu que chacun des gouver- neurs de la Banque du Canada signe uneententeavecle gouvernement, stipulant que le ministre des Finan- ces pouvait dicter 4 la Banque de mettre en vigueur une politique donnée, mais que le gouverneur pourrait exprimerson désaccord en remettantsadémission. Depuis|’in- troduction de cette clause, les gou- vernements y réfléchissent a deux fois avant d’imposer une politique a la banque centrale. En effet, la démission du gouverneur aurait sans aucun doute pour effet de déstabiliser les marchés monétai- res etd’ affaiblirconsidérablement le dollar. Le gouvernement pour- rait doncavoir gain de cause certes, mais il devrait en payer le prix. L’indépendance de la ban- que centrale comporte des aspects ennuyeux, mais au bout du compte, elle sert bien nos intéréts.O “~ Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice- président, affaires gouvemementales et aan publiques, et 6conomiste en chef a la Banque Hongkong du Canada, exprime opinion personnelle de |’auteur sur les demiers événements économi- ques, laquelle n'est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son conseil d'administration. Ce Bulletin ne constitue nullement une étu- de exhaustive de tous les faits nouveaux ni n'est publié dans I’intention de fournir des conseils financiers. Nous recom- mandons aux lecteurs de communi- quer avec un expert-conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre économiste en chef. Cette publication ne peut étre reproduite, en entier ou en partie, sans l‘autorisation écrite de la Banque Hongkong du Canada. Comptabilité, gestion, impdts pour petites et moyennes entreprises Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 31 janvia 1997 9 Attention! Briquets inflammables! OTTAWA - Santé Canada avertit les consommateurs de ne pas utiliser les briquets a l’épreuve du vent Turbojet. Les tests ont révélé que ces briquets ne satisfont pas aux exigen- ces réglementaires. En effet, il se peut que la hauteur de la flamme augmente subitement, que des fuites de gazse produisent et que la combus- tion de gaz continue pendant plus de quatre secondes, une fois quela déten- te a été relachée. Aucun cas de bles- sure n’a été signalé. Ces briquets ont été vendus a la grandeur du Canada. Il se peut que certains soient encore offerts en ma- gasin, sur des plateaux en plastique, portant l’inscription «Turbojet Flameless Lighters Briquets sans flammes». Les briquets, qui sont remplissables, sont en métal argenté ou d’une couleur ordinaire et portent l’estampe d’unaigleenvol,d’unetéte d’aigle ou d’un dragon. Ils portent aussi la mention «MADE IN CHINA». Santé Canada demande aux utilisateurs de cesser immédiatement d’ utiliser ces briquets et des’en défai- re conformément aux lois locales. On rappelle aux parents de garder briquets et allumettes hors de la portée et de la vue des enfants. Pour toute question sur ce qui précéde, les consommateurs peuvents’adresserau plus proche bureau régional de la Di- rection générale de la protection dela santé. Pour la Colombie-Britannique, on peut téléphoner au (604) 666- EWA EURO-WEST CONSULTING Ltd. Accounting & tax Gérard G. Darmon Président 325, 1130 rue Pender ouest, Vancouver C.-B. V6E 4A4 Tél.: (604) 688-9903 Fax: 688-9961 Cellulaire: 240-5810 eta - DEVELOPPEMENT DES TALENTS CANADIENS Avis public 1996-155-1. Dans le décret C.P. 1997-39, le gouverneur en conseil a renvoyé devant le CRTC pour fins de Canada réexamen cing décisions concernant le développementdes talents canadiens par des stations de radio commerciales. Le décret charge le CRTC d’évaluer en profondeur la question de savoir si, dans le ces des engagements que prennent les titulaires de stations de radio al’égard de FACTOR etde MusicAction, il devraittraiter FACTOR et MusicAction de maniére équitable relativement aux garanties de financement a long terme. Toutes les parties intéressées sont invitees a soumettre leurs observations écrites sur la question au Secrétaire général, CRTC, Ottawa (Ont.), K1A ON2 au plus tard le 7 février 1997. Une copie conforme DOIT aussi parvenir au titulaire ou a I'ACR. Les titulaires touchées par les décisions établies dans le décret peuvent déposer des observations écrites sur la question ci-dessus, de méme qu'une réplique écrite 4 toute observation regue au 7 février 1997. Ces observations doivent 6tre déposées auprés du Secrétaire général et copie doit en étre signifiée 2 a l'intervenant, au plus tard le 28 février 1997. Le texte complet de cet avis est disponible en communiquant avec la salle d’examen a Hull, au (819) 997-2429; ou au bureau du CRTC a Vancouver (604) 666-2111 ou en consultant la page d'accueil du CRTC: http/Avww.cric.ge.ca is & Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Canadian Radio-television and Telecommunications Commission ya Lg PN NN tO lt Na NN NOON pe GP GR RA ON I ee ————euEeuGEeeeEeEeee PLO PPK LOBE PLL LLIN ION EPA I ALLELE IP OG LL LPP AEN LIER PPL A LIOOARPSL LIAL DEAR Nh pp A PNM RRL ALONE AP