2. Te Soleil de Colombie. 5 avril 1974 LE aE 4 x 3 de Colombie LE SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANIQUE Conseil d’Administration A. Piolat Directeur: Rédacteur: Secrétaire: J. Baillaut J. M. Bergman André Piolat Serge Frechette Marguerite Batut est publié par: LE SOLEIL DE COLOMBIE LTD., 3213 rue Cambie, Vancouver 9 Téléphone : 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 LES HEBDOS.DU CANADA BILINGUISME Le Commissaire aux lan- gues officielles, Keith Spicer, a déclaré, lors d’une entrevue, quwil n’était nullement hanté par les répercussions que pourrait produire la promul- gation d’une loi rendant le frangais langue officielle au Québec. * Demeurant les droits de la minorité an- glophone du Québec. seront protégés, M. Spicer a de plus précisé que lorsque “les pro- vinces. anglophones_ auront fait pour leurs minorités fran- cophones ce que le Québec a fait pour les anglophones, alors nous pourrons discuter sérieusement du bilinguisme”’. UNIVERSITES Bien que l’éducation soit, d@’aprés. la constitution, un domaine exclusivement réser- vé aux provinces, les secteurs des 65 universités canadien- nes ont fait parvenir au Secré- taire d’Etat, Hugh Faulkner, un mémoire incitant le gou- vernement fédéral a poursui- vre son programme d’aide fi- nanciére aux universités. IMMIGRATION Le ministre de la Main- d’oeuvre et de l’Immigration, Robert Andras, a révélé que le Canada fut hdte, en 1973, de 184,200 immigrants com- parativement a 122,006, en 1972, ce qui représente une sensationnelle augmentation de 51%. ‘confiant que - ‘ prix du pain tranché de 24 ~ GATT Le Premier ministre, P.E. Trudeau, s’est dit prét a en- tendre attentivement les points de vue des provinces concernant la prochaine réu- nion du GATT. Toutefois, précise-t-il, il n’est absolue- ment pas question pour le fédéral de disposer d’une par- tie. de. ses pouvoirs exclusifs de négocier, au niveau inter- national, les ententes com- merciales, au projet des gou- vernements provinciaux. TRANSPORT Le Premier ministre, P.E. Trudeau, a déclaré, aux Com- munes, qu’il avait recemment entamé des pourparlers avec les provinces de |’Quest afin de pallier aux lacunes de la politique du transport dans ces régions, spécialement en ce qui concerne le transport ferroviaire. De plus, M. Trudeau a avoué que l’actuelle loi du transport est inapte a répon- dre adéquatement aux pro- blémes modernes et qu’une révision substantielle de celle- ci simposait. ALIMENTATION La Commission de surveil- lance du prix des produits alimentaires a maintenu sa décision, prise le 28 février dernier, qui limitait a 2¢ augmentation permise du onces. VENTE & ECHANGE DE ? LIVRES USAGES FRANCAIS ANGLAIS {-Romans, aventures, CtC+. sy aux bureaux du SOLEIL 3213,rue Cambie; wencouve® 9 UN ENTREPRENEUR britannique assure a ses employés un « avan- tage sotial » peu banal. I] baptise de leurs noms les rues faisant partie de Yensemble quiil est en train de construire. —N. 0, ! - cer, “jour. gues officielles. Veer La crise de l’énergie tire a sa fin. On nous a déja an- nonce la hausse du prix du gallon d’essence. Ensuite, ce sera la fin d’un autre é- pisode glorieux de l’or noir.... Déja, depuis une dizaine de jours, onvoyait la tension di- minuer. En effet, depuis la levée presque totale de l’em- bargo arabe, le motif qui servait de tremplin 4 ceux qui ont voulu, 4 tout prix, faire croire 4 la crise du pétrole, ce prétexte qu’on a amplifié proportionnelle- ment &4 la panique qu’on cherchait A créer, tout ce climat propice 4 la mani- pulation des masses s’est 4 peu prés estompé. Méme ces pauvres Ameéricains ! vont recommencer 4 ache- ter de l’essence le diman- GHEs ss. Non pas que toute cette his- toire tenait de l’invention. La guerre du Moyen-Orient, la guerre d’octobre, c’était une vraie guerre, avec des vrais fusils et du vrai sang. L’em- bargo arabe. c’était une vraie protestation a Végard des’ pays pro-israéliens. Mais la crise du pétrole, el- le, n’était pas véritable. La vraie crise du pétrole, c’est celle qui fait que cette res- source terrestre sera bien- tOt épuisée, non pas celle de La montagne du bilinguisme_ Cyrille FELTEAU La montagne en travail de La Fontaine enfantait une souris; celle du bilinguisme- fédéral parait aussi difficile a faire bouger qu’au premier Le Commissaire aux Jan- gues officielles, M. Keith Spi- sen plaint dans une langue co!loreée qui nous change du style bhureaucrati- que ordinaire. Les 550 pages de son troisieme rapport an- nuel (1972-1973) contiennent encore une multitude de faits peu encourageants, c’est le moins que l'on puisse dire. Dans l'administration publi- que plus encore qu ailleurs, sans doute, rien n’est plus fort que la force d’inertie. Comment un véhicule peut-il -avancer, lorsque son conducteur applique les freins x quatre roues? L'image convient assez bien a latti- Commentaire par André BRETON diffusé le 27 mars 1974 CBUF-FM ,Vancouver la montée des prix. En ce sens, il est vraiment dom- mage que la crise du pétro- le n’ait pas donné plus de poids aux alarmistes qui s’affolent devant .l’avenir plutot sombre qui attend le globe terrestre au tournant du siécle. .. Et si l’on s’en tient 4 une perspective plus réduite, il sera tout aussidommage que la crise du pétrole n’ait pas permis un concensus au ni- veau de l’exploitation des ressources canadiennes. Bien qu’en ce cas, ils’agisse d’unr demi échec. On. aura quand méme maintenu ungel des prix tout au long de l’hi- ver, On aura aussi accepté le principe d’un prix unique pour l’ensemble du pays. Mais on n’aura pas démon- tré de quelle facon onsaura, - dans le seul pays occidental industrialisé qui soit auto-. suffisant, on saura exploiter cette ressource avec modé- ration et sagesse. L’indus- trie du pétrole en a pour 40 ans 4 vivre. En attendant, el- le court toujours aussi vite vers sa mort... . Et que dire de la perfor- mance de_ nos politiciens. Bien sQr, ils ont beaucoup dit, mais pour dire quoi. Qu’ on devait se faire 4 l’idée qu’il faudrait payer plus cher pour acheter les produits du qu’en 1973, presque missin fois plus de postes s’offraient en- core aux unilingues anglopho- nes francophones. Un moyen efficace de réta- blir Vequilibre, dans une cer- taine mesure. consisterait a. accroitre le nombre de postes unilingues francophones dans Vadministration fédérale au Québec. Il serait inutile a cause de cela de soulever des protestations du cdté anglo- » phone puisque de ce coté-la les postes disponibles seront toujours plus nombreux. M. Spicer a certes eu rai- son @insister -sur le fait que le renforcement du francais au Québec ne pourra étre que bénéfique du point de vue de l’ensemble du pays Tse une telle influence qu’a leurs homologues Aaccamincnanncs 7 pétrole et que, si on était en état de crise, c’est par- ce qu’on consommait comme ‘des gloutons. On n’a pas dit cependant qu’il fallait renverser le phénoméne de l’utilisation de l’automobile en faveur d’un développement accé- léré des systémes de trans- port en commun. Sans dire qu’il fallait diminuer la tail- le des voitures et augmenter celle des flottes d’autobus. On ne l’a pas dit parce que l’on se refuse 4 porter des jugements rationnels sur un probléme qui pourtant l’exi- ge. On a préféré remettre tout cela A plus tard, = ; Comme lors de la conféren- ce des premiers ministres au mois de janvier, alors qu’ on n’a pu que produire des solutions temporaires, cel- le-ci a seulement accouché d’une bouillie temporaire. Heureusement encore que l’embargo arabe est levé, autrement, on n’aurait as- sisté, chez nous, qu’A une réplique réduite-d’un dé- bat qui fait bien l’affaire de ceux qui transforment le pe- trole en dollars et qui n’ont 4 l’esprit qu’une seule ques- tion depuis que l’or noir est sorti du premier puits: “‘Combien ¢a vaut, ga, en dollars’’. constituera toujours un puis- sant facteur d’équilibre. Les principaux points d’appui de la. politique du_bilinguisme, VOntario et le Québec, doi- vent pouvoir se contrebalan- cer si Yon veut que tout l’édi- fice repose sur une base sta- ble. {i est rassurant et stimulant a la fois pour tous les Quéebé- cois depuis longtemps gagnés a la cause du francais de voir un haut fonctionnaire fédéral d'une espéce trop rare, “mnal- heureusement, exprimer en termes clairs, imagés méme. des convictions profondes qui ont une force d’entrainement considérable. Puissent-elles, comme la foi du charbonnier. _ transporter les montagnes. tude genérale de trop de ca- dves fédéraux qui mont trou- vé d'autre moyen que de se trainer les pieds” (au figure. surtout) pour empécher la realisation progressive du programme de la Loi des lan- (You il suit, comme le souligne M. Spicer, ; que “les Canadiens frangais continuent a se voir dénier, | ou concéder a contrecoeur, } des services fédéraux dans leur langue, qui vont de soi 4 partout au Canada pour les’ Canadiens d’expression anglai- | se. “Si lon considere les pers: : pectives de carriére au sein! de l’administration fédérale, ; poursuit no tr e ombudsman linguistique, cette-inégalite se | double, malgré un léger re- dressement, d’un déséquilibre toujours désolant c’est ainsi. ABONNEZ- VOUS AU SOLEIL de Colombie |3213, rue Cambie, VANCOUVER 9, C. b. Tél.: 879-6924 | LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE. Veuillez trouver ci- joint la somme de $...--+e- (_) abonnement, ( ) renouvellement au Soleil de Vancouver. J‘inclus aussi la somme de §... aide au journal. NOM: Dae Os Ne eee ee ADRESSE oa DATE: j an, Canada & U.S.A $7.00 - Autres pays. $10.00 pour * «eee pour don en oeoceowoeo eee eee eee eo eo eee RPE ATOR ce aula be Sep