Toutes sortes de raisons peuvent étre avancées pour expli- quer cette baisse d’effectifs, les unes meilleures que les autres. Un fait demeure cependant indéniable, les effectifs sont a la baisse. L’école francophone est confrontée a une réalité particuliére en C.-B., a savoir que les parents ont le choix d’inscrire leurs enfants dans une école francophone, anglophone ou encore au programme d’immersion. C’est donc dire que siils ne sont pas Satisfaits de 'école francophone, ils peuvent toujours ins- crire leurs enfants ailleurs. Ce qui est souvent le cas. L’école francophone est donc condamnée a |l’excellence si elle veut retenir sa clientéle. Cependant, le CSF a fermé des program- mes qui fonctionnaient trés bien, et ce soit-disant dans le but de consolider ses sites en regroupant la clientéle dans des écoles homogénes. Il était trés conscient qu’en agissant de la sorte (souvent a l’encontre du désir des parents concemés) il perdait quelques éléves. Il comptait néanmoins récupérer une nouvelle clientéle en retour. || semble qu’au change, on ait perdu quelques éléves. || ne faut pas oublier que derriére ces pertes, on retrouve des éléves et des parents dont le quotidien a été affecté par les décisions prises par le CSF. . Le secondaire Liannée 1999-2000 était l'année du secondaire pour le CSF. Cependantles résultats se font toujours attendre. Le CSF ferme les programmes secondaires ou les nombres sont petits, mais en contrepartie il n’offre pas d’alternative viable pour les élé- ves. Ceux-ci se voient donc dénier l’accés a un programme secondaire francophone. La prestation de services éducatifs au secondaire en C.-B. re- présente tout un défi et il semble que les responsables de ce dossier ont de la difficulté a le relever. Le résultat : 1843 éléves inscrits a P'élémentaire et 566 éléves au secondaire qui, dans la majorité des cas, ne suivent que quelques cours en francais (lors- que ce n’est pas seulement un...le cours de francais). Non confiance des parents francophones . Au cours des demiers mois, les membres de la Fédéra- tion des parents ont a maintes reprises signifié leur non-con- fiance face au Conseil scolaire. C’est en partie pourquoi le Con- seil d’administration a décidé de demander la démission des conseillers.éres scolaires. Plusieurs lettres, rencontres et appels télephoniques ont confirmé le ras-le-bol des parents face au style que son manque de consultation et de leadership. Le CSF ne semble pas avoir appris de ses expériences. Sa définition du mot consultation se résume souvent a diffuser de l'information. On se rappelle les dossiers de fermetures de programmes a White Rock et a Chilliwack ot la consultation des parents s’est resumée a les informer de la décision déja prise. Depuis, les choses n’ont pas beaucoup changé. Onn’a qu’a se rappeler I’épisode plus récent de la fermeture du se- condaire a North Vancouver. Le mot partenariat quant a lui subit un peu le méme sort. Pour le CSF, le mot partenariat veut dire consulter et ensuite prendre la décision qu’on juge appropriée. Pour les parents, partenariat veut dire participer a la prise de décision. Nous considérons que sans |’établissement d’un véritable par- tenarnat, tant au niveau provincial que local, les francophones de la C.-B. ne réussiront jamais a se doter d’un systéme d’édu- cation francophone qui répond aux besoins des éléves et des communautés qu’il dessert. II faut se rappeler que les droits en matiére d’éducation, qui nous sont conférés par l'article 23 de de gestion du CSF auquel ils reprochent sa non-transparence ainsi CBR. JON Re the la Charte des droits et libertés, visent principalement a freiner '6rosion des communautés francophones en milieu minoritaire. L’école francophone doit non seulement offrir une éducation fran- cophone de qualité, mais elle doit également contribuer au dé- veloppement de la communauté. Pour ce faire, il faut s’assurer que tous les partenaires en éducation s’approprient le systéme d’édu- cation et s'’engagent activement vis-a-vis de son développement. . Non confiance du personnel enseignant L’exécutif de Association des enseignants.es francophones a également demandé la démission en bloc des membres du Con- seil d’administration du CSF. Depuis, cette demande a été ap- puyé par plus de 50% de ses membres qui ont signé une lettre a cet effet. Nous avons la une autre conséquence de I’inaptitude du CSF a gérer sa crise financiére. Nous savons tous que la qualité de I'éducation offerte a nos enfants repose en grande partie sur les enseignants.es. Les bouleversements des der- niers mois a ébranlé leur confiance vis-a-vis du CSF. Nous som- mes convaincus de leur professionnalisme, cependant nous cons- tatons que ce manque de confiance ne favorise pas leur enga- gement vis-a-vis du développement de notre systéme d’éduca- tion et par le fait méme son succés. La décision du Conseil d’administration de la F.P.F.C.B. Devant cet état de faits, le Conseil d’administration n’avait d’autres choix que d’exprimer sa non-confiance envers le Conseil d’admi- nistration du CSF en demandant sa démission en bloc. Nous considérons qu’au train ou vont les choses, nous nous éloignons de la vision du systéme d’éducation a laquelle nous aspirions lorsque nous nous sommes battus pendant prés de 20 ans pour lobtention de la gestion scolaire. Lors de la création du Conseil scolaire francophone, il y a prés de 5 ans, nous avons eu une occasion unique de mettre sur pied un systeme d’éducation francophone innovateur, qui répond aux besoins de sa clientéle et de la communauté qu’il dessert et qui transpire |’excellence. Sommes-nous en train de manquer le bateau? Nous croyons que oui! La demande de démission du Conseil d’administration du CSF vise donc a provoquer un chan- gement afin de remettre notre systeme d’éducation sur la voie qui méne a l’excellence ainsi qu’a la réalisation des aspirations de sa clientéle. En terminant, j’aimerais vous informer des résultats de la ren- contre que nous avons eu avec le CSF, suite 4 notre demande de démission. D’abord, nous nous sommes mis d’accord que nous étions en désaccord sur l’analyse de la situation actuelle et les remédes qui s'imposent. Le climat de confiance n'est pas trés élevé. Malgré tout, nous avons décidé de travailler ensem- ble sur la préparation de la rencontre de la table tripartite (FPFCB, CSF, Ministére de Education). Cette table, mise sur pied suite a une demande que nous avons faite auprés de la ministre de lEdu- cation, Penny Priddy, travaillera 4 définir les services nécessai- res pour offrir une éducation de qualité ainsi que la fagon de les Offrir et les cotits qui s’y rattachent. Cet exercice vise a détermi- ner si le financement actuel du Conseil scolaire est suffisant. Si vous avez des questions, des commentaires ou encore des suggestions en ce qui conceme les sujets abordés dans ce mémo, s’il-vous-plait, n’hésitez pas a communiquer avec le bureau de la Fédération des parents dont les coordonnées sont indiquées tout en haut de la premiére page. Au plaisir, Stéphane Drolet, président