16 - Le Soleil de Colombie, vendredi 20 janvier 1989 LIBRE-PROPOS Le9décembre 1988, leconseil d’administration du Centre culturel francophone de Van- couver, décide par voie de résolution, d’accepter une offre d’achat faite par l’agence immgbiliére United Realty pour le compte d’un dénommé Allan Huang. L’offre en question a été signée par René Macchabée, président du Centre culturel en ma présence, au bureau de Me Michel Giasson, vers 16h15 le lundi 12 décembre 1988. Ledocument a été signé aprés de longues discussions tentant d’établir la légitimité de la décision du Conseil d’adminis- tration. Ce que je retiens de ce moment-la, c'est que René Macchabée s’en tenait ferme- ment a la décision du 9 décembre, comme si la situa- tion n’avait pas évolué depuis. Or, on sait maintenant qu’elle avait bel et bien changé cette situation. Le jour méme, le président du Centre apprenait du président de la Maison de la Francopho- nie, que le Secrétariat d’Etat acceptait de financer |’achat du terrain du Centre, en vue d’y construire la Maison, et acceptait du méme_ coup d’éponger le déficit du Centre. De plus, un accord de contribution au montant de 511,000$ serait acheminé a la Maison pour le 15 décembre 1988. Il me semble que lorsque tous les partenaires au dossier se sont rencontrés lors de la séance marathon de négocia- tions de 29-30 novembre 1988, la date la plus rapprochée pour un réglement du dossier a toujours été citée comme étant le 15 décembre 1988. Alors pourquoi avoir agi le 12 décembre alors que _ tous s'étaient entendus pour |’éché- ance du 15 décembre? La question se pose d’autant plus, que tout directeur que je fus, je n’étais plus en contact avec un dossier fort complexe et ce depuis le 1er décembre 1988. ll faut préciser que depuis la séance marathon de négocia- _ tions de fin novembre, le Bs a ea dossier était entre les mains des conseillers juridiques des par- ties concernées, a savoir: Me Michel Giasson pour le Centre culturel, Me Johanne Forest pourla Maison dela Francopho- nie, MeCorine Zimmerman pour le Secrétariat d’Etat régional et Me Louise. Wellington du bureau du Secrétariat ‘d’Etat a Ottawa. Durant la séance marathon, le réle que j'ai joué s’est resumé a régler la partie du dossier relevant du déficit du Centre. Le lendemain soit le 1er décembre 1988, je quitte Vancouver pour représenter le Centre culturel a la Conférence internationale des arts de la scéne CINARS a Montréal. Durant ce voyage, j'ai pris quelques jours de repos et j'ai finalisé la programmation d'un festival du film qui devait.. Centre culture! francophone de Vancouver La version des faits de Régis Painchaud 6tre présenté a Rendez-vous 89. Durant mon séjour a Montréal, ce dont je me souviens, c’est que René Macchabée devait me rappeler apres la réunion du 9 décembre 1988. Il est fort possible qu’il m’ait téléphoné et qu’il m’ait informé d’une offre mirobolante. Chose certaine, je nemesouviens absolument pas que mon président m’ait dit que le Conseil d’administration avait décidé d’accepter |’offre d’achat. C’est seulement a mon retour au bureau le lundi 12 décembre en fin d’avant-midi que mon président m’a demandé de ’accompagner au bureau de Me Giasson. Et c’est ainsi que j’ai été témoin de la chose, sans y jouer d’autre réle. En toute honnéteté, j’avoue qu’a ce moment-la, j’étais compléte- ment dépassé par ce qui était en train de se produire. Comment en est-on arrivé |a? Peut-étre une partie de la réponse réside-t-elle dans le climat dominant tous les rapports entre les individus- acteurs dans le dossier option- d’achat de |’immeuble du 795 O. de la 16iéme Avenue. Depuis le demi-succés de la Croisiére du 24 juin dernier, on a pu observer un certain relachement des énergies et une certaine polarisation des groupes en présence. Chacun travaillait a ses dossiers, mais un peu chacun de son cété. La Société d'habitation La Vérendrye tra- _vaillait pour l’obtention d’un permis de développement de la ville de Vancouver. Pendant ce temps, le Centre culturel était seul pour régler la question de l’option d’achat. La Maison dela Francophonie de son cété, recherchait les appuis politi- ques et financiers au projet. D’abord pour exercer |’option d’achat négociée en décembre 1987 avec le propriétaire de V'immeuble, le Centre avait une premiére échéance a respecter au 30septembre 1988 et il fallait trouver 35,000$. Ce sont. 3 membres du Conseil d’adminis- tration qui ont dO avancer cette somme. En retour les préteurs devaient 6tre remboursés le 15 novembre 1988, a défaut de quoi . les préteurs deviendraient les propriétaires absolus de |’op- tion. Cette situation a eu pour effet de créer un certain climat de tension entre les principaux partenaires. L’échéance du 15 novembre ne laissait pas a la Maison de la Francophonie la marge de manoeuvre nécessaire Alaconclusion d’un accord avec le Secrétariat d’Etat. Pour dénouer |’impasse,_ il fallait donc a tout prix obtenir Vintervention du ministre Lu- cien Bouchard alors en pleine campagne électorale au Lac St-Jean. J’ai du insister pour que |’on me permettre d’aller rencontrer le ministre a Alma. Cette démarche de ma part était loin de faire l’unanimité et fat une autre cause de tension. Le conflit d’intérét entre mon réle de directeur du Centre et celui de membre de la Maison a été soulevé par mon_ président. Malgré tout, j’ai bel et bien rencontré M. Bouchard le 2 novembre 1988. Deux jours plus tard, ala demande du ministre, je me rendais a Ottawa pour y rencontrer ses adjoints au Secrétariat d’Etat. Je suis revenu de cette mission avec un accord de contribution pour faire face a l’échéance du 15 novembre, c.-a-d., rembourser les 3 préteurs. De plus, c’est a partir de ce moment que les communications se sont éta- blies entre le bureau du ministre a Ottawa, le bureau régional du Secrétariat d’Etat a Vancouver, la Maison dela Francophonie et le Centre culturel. . Je crois qu’a partir de ce moment, le projet était pris au sérieux par Ottawa. Le déplace- ment de |’équipe régionale du Secrétariat d’Etat 4 Ottawa la semaine du 7 novembre et les communications établies avec leprésident de la Maison durant cette mémesemaine ont jeté les bases sur lesquelles s'est amorcée la session marathon des 29 et 30 novembre 1988 dont j'ai déja parle. Autre élément de tension: Vampleur du déficit. Les relations avec la banque Toronto-Dominion _exigeaient un suivi quasi quotidien de la part de l’administration du Centre. En plus, le président et la trésoriére devaient «parader» au bureau du gérant de la banque TD au rythme d'une fois par mois. Lors de la derniére «parade» le Centre a obtenu le maintien de sa marge de crédit de 80,000$ contre promesse d’un remboursement complet a la fin décembre 1988. Peut-6tre suis-je un. réveur? Peut-étre! Mais je persiste a croire qu'on aurait quand méme pu faire les choses autrement. On aurait pu par exemple se faire plus confiance, puisqu’au fond tout le monde impliqué travaillait au méme but. Si l’on s’était fait confiance, on aurait peut-étre attendu le 15 décem- cre, cette date sur laquelle tout le monde s’était entendu avant d’opter en dernier recours pour la décision de vendre a un tiers. Ainsi, |’acceptation de principe par le Secrétariat d’Etat de l'accord de contribution de 511,000$, communiqué par téléphone le 12 décembre aurait pu étre documenté a la date convenue. Je demeure convaincu que si tel avait été le cas, le terrain du Centre appartiendrait aujour- d’hui a la communauté franco- phone de Vancouver. En optant pour une décision «d’affaire» plutdt -qu:une décision «com- munautaire», les administra- teurs actuels du Centre culturel ont raté un beau rendez-vous avec |I’Histoire! Nous avons raté l'occasion révée d’implanter l’indispensable lieu de rencon- tre et de convergeance des francophones sur la Seiziéme au coeur du quartier St-Sacre- ment. Lorsque j’ai convoqué une conférence de presse le 9janvier dernier, mon objectif premier était d’abord de clarifier le rdle que j’ai joué (ou plutdét que je n'ai pas joué) dans le dénouement de toute cette affaire. En me dissociant de la décision du Conseil d’adminis- tration, j'ai donc choisi de me solidariser avec la volonté exprimée par les membres a la derniére assemblée annuelle des membres du _ Centre culturel. Ces derniers avaient confiés a leurs dirigeants le mandat de construire un nouveau centre culturel sur la Seiziéme. Je me doutais un peu que j’aurais quand méme a en subirles conséquences. Cepen- dant j’étais loin de penser qu’on aurait disposé du_ directeur général de facon aussi cavalié- re! J’ose encore croire que les 3 années que j'ai investi au service de la communauté francophone devront tét ou tard étre reconnu a leur juste valeur. Ce qui est fait est fait. Reste maintenant a faire face a la musique. D’abord et sans tarder une assemblée des membres du Centre pour renouveler le leadership qui fait cruellement défaut, redéfinir le mandat du Centre et relancer si encore possible notre grand projet inachevé d’une MAISON QUI NOUS RASSEMBLE ET QUI NOUS RESSEMBLE. En terminant, je veux remer- cier tous les ceux-celles qui m’ont soutenu durant ces années passées au service de la communauté et je voudrais du méme souffle leur dire que je reste disponible et disposé a poursuivre plus loin le travail si bien amorcé malgré tout. Régis Painchaud Le 17 janvier 1989. Marj & Howard Barker unicef ¢ Fonds des Nations Unies pour l’enfance Lan passé ces gens ont sauvé la vie de 480 enfants - tout simplement en envoyant des cartes de voeux de |’ UNICEE Pour commander la brochure couleur de |’ UNICEF ou obtenir des renseignements supplémentaires, contactez : UNICEF Canada 443 Mt. Pleasant Rd. Toronto (Ontario) M4S 2L8 Téléphone (416) 482-4444 OU appelez sans frais le numéro 1-800-268-3770 (Téléphoniste 741) Uespace pour cette annonce est fourni par la présente publication. Exe Canada Travaux publics Public Works Canada adresse ci-dessus. principale de |’édifice Oxford. George, C.B. au 561-5353. Ni la plus basse ni nécessairement retenue. APPEL D’OFFRE LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entreprises ou services énumérés ci-aprés, adressées le Gestionnaire régional, Politique et administration des marchés de la Région du pacifique, Travaux publics Canada, 601, 1166 rue Alberni, Vancouver, (Colombie-Britannique) V6E 3W5 seront recues jusqu’a|’heure et la date limite déterminée. On peut se procurer les documents de soumission par|’entremise du bureau de distribution des plans, a PROJET Projet No 70B-88-0092: Nettoyage de batiments et entretien des terrains, 280 rue Victoria, Edifice Oxford, Prince George, C.B. Date limite: le 9 février 1989 4 11h00 (11 a.m. PDST) Une visite guidée se tiendra le mardi, 24 janvier 1989 a 9h00 (9: 00 a.m. PDST). Les entrepreneurs doivent se rencontrer dans |’entrée ‘Les documents de soumission peuvent 6tre obtenus auprés de M. S. Fletcher, Officier Immobilier, Piéce 3-1288 3e ave, Prince aucune des soumissions ne sera