ee et er Page 2, aofit 1986, Le Q Bottine Souriante, ‘“‘La traversée de )’ Atlantique, les disques Mille-Pattes MP 2034. Les musiciens de La Bottine Souriante ont compris quelque chose: le Québec, aussi accueillant et chaleureux qu'il puisse étre pour ses artistes, est un marché trop réduit pour permettre a un groupe se spécialisant dans un genre musical comme le folklore, de survivre plus de quelques années. Ils sont donc allés un peu partout au Canada, mais surtout, ils se sont intégrés dans un réseau de tournée nord-américain. Aprés tout, il faut voir l’engouement des états-uniens pour cette musique que fait La Bottine Souriante, aux accents rythmiques et mélodiques irlandais et celtiques, mais chantée en frangais: le “blend” est trop unique, c’est 14 une marque de commerce des plus attirantes! Ils sont donc allés un peu partout: fa Californie, l’Orégon, l’Arizona, le Texas, le Washington; le Vermont, le New Hampshire, la Pennsylvanie, le Connecti- cut, etc... Ils se sont fait ici et la des auditoires assidus qui s’intéressent profon- dément a leur musique, qui achétent leurs disques et les écoutent religieusement. Et par la force des choses, cette attitude de nouveau public a déteint sur leur musique méme: les gars de La Bottine sont maintenant plus disciplinés, et se qualifient de “musiciens-concertistes’ sans vouloir charrier sur les mots: i.-e. qu’ils jouent maintenant leur musique avec une attitude différente, plus recueillie. Concrétement, cela veut dire que si vous demandez aux musiciens de La Bottine de jouer pour faire danser, lors de leur concert (comme ¢a a été le cas, les deux derniéres fois ou le Centre culturel les a produits, ici méme a Vancouver), il vous faudra vous y prendre de bonne heure: ca n’intéresse plus les gars, qui jouent devant auditoire pour d'autres raisons, maintenant. Il ne s’agit pas 1a d’un reproche, simplement d’une constatation. Qui débouche par ailleurs sur un autre fait facilement observable (et audible): La Bottine Souriante sonne beaucoup mieux qu'avant, et ¢a va en s’améliorant. Les musiciens ont évidemment acquis une. complicité entre eux que le temps a ~ merveilleusement fait murir. Et chacun en tant qu’instrumentiste s'est solidifié. Plutét qu’un “gros-son-enyeloppant”, le groupe soigne maintenant ses arrangements: a souligner le travail de la guitare, plus détaillé. L’accordéon et le violon sont toujours bien focussés, les voix plus sires et embellies quelque peu par un travail de mixage en studios: aprés tout, il faut bien étre de son temps! En conclusion, “La _ traversée de l’Atlantique” est un disque de La Bottine Souriante qui refléte bien 14 ot en est le groupe, a l’heure actuelle. De tous leurs microsillons (c’est le quatriéme qu’ils enregistrent), c’est le plus sage et le plus miri. Serge Fiori, PRION he ices Polydor 829494-1 Le probléme avec les musiciens- compositeurs qui marquent fortement une période, c’est qu’on finit par les juger tellement “sévérement” qu’ils doivent s'en sentir paralysés, parfois, au moment du travail de création, seuls devant la feuille blanche. Est-ce ce qui est arrivé a Serge Fiori, ex-leader du groupe Harmonium, déifié de son vivant et consacré “Gourou” d'une génération qu’on a qualifiée par aprés de “Macramée”??... Récapitulons: 1974, Harmonium enre- gistre son premier disque; 1975, “La cinquiéme saison” suit; 1976, “L’Heptade” atteind les sommets, et le groupe flotte. Puis, fin d’Harmonium. En rappel, en 1978: Fiori-Séguin (autre consacré dans son genre) récidivent: “200 nuits a I’heure” vient grossir la liste des “must” québécois. Ce sera 1a le dernier geste public de Fiori. Ce musicien qui aux dires de plusieurs du Show Biz a Montréal, aurait pu ouvrir la porte du marché international de la musique aux artisans québécois, se retire complétement. Il disparait. Pendant huit ans. Or, en 1986, il sort un nouveau microsillon, simplement intitulé: “Fiori”. Rien d’autre d’écrit sur la _pochette. Presqu’anonymement. Du genre: “Excusez. si fdérange”’... ; Sur le vinyle, 8 chansons. Un disque qui ne surprend pas. Enregistré un peu comme Ala suite des autres, comme s'il n’y avait pas eu 6, 8 ans de s€paration. Dans la veine donc de ce qui a été fait. Le probléme, c’est que les choses ont changé, Fiori n’est plus l’innovateur d’alors: ce qu'il faisait dans les années ‘70 n’exerce plus la méme force d’attraction en ‘80. © Une tentative d’actualisation du son est amorcée: ‘des claviers de synthétiseurs viennent donner une profondeur sonore aux arrangements. Les thémes des chansons sont urbains, mais ils restent dans le flou “fiorien” si typique a _ l’ex-leader d’Harmonium: ré-écoutez “l’Heptade” ou “La cinquiéme saison”, et dites-moi donc le sens des propos qui y sont tenus? Fiori n’a pas changé, lisez plutét: “Le vent, le vent qui souffle et souffle poursuit et suit la pluie, la pluie qui fuit, s’en fuit et tout Il’monde suit tout l’monde tout seul au monde fuit aussi... 1 Ores it (“Etrange”, texte de S. Fiori et L. Saia). Restent des mélodies accrocheuses: Fiori en a le sens, et 10 ans aprés “L’Heptade”, c'est ce qui nous attire chez lui. Des airs doux, emportants, constructions d’accords nuancées. : Un disque somme toute dans la lign d’avant, sans surprise, recommandé aux ex-amateurs (addicted) d’Harmonium: les autres, s’abstenir. élaborés sur des’ NDLR;: Les disques dont nous parlerons dans cette chronique seront disponibles directement ou sur commande 2 la Librairie francaise de Vancouver. Des visages P et paroles d’Acadie Le théatre Amiga a été, depuis les débuts _ a’Expo, un lieu ot se sont déroulées de nombreuses activités reliées a la littérature canadienne, dans toutes ses différentes formes d’expression. Mentionnons, pour n’en citer que deux, le “Vancouver Reading of Poetry” qui s'est tenu en mars, de méme que des soirées de théatre mettant en vedette des auteurs canadiens sélectionnés par concours... Le théatre Amiga donc, situé dans le pavillon canadien d’Expo 86, sera le lieu d’un autre événement des plus intéressants pour la communauté francophone de Vancouver: une lecture de _ poésie acadienne qui se tiendra le 28 septembre "86, 4 14:00h. Le Centre culturel s’associera al’activité par une réception dans ses locaux propres. . Au moment de la tombée, voici la liste connue des poétes acadiens qui partici- peront a l’événement: Guy Arsenault, Herménégilde Chiasson, Dyane Léger et Gérald Leblanc. Séparément, ils nous liront leur poésie, reliée 4 la langue orale, a histoire, a la ville, la musique, etc. Ensemble, ils nous livreront des “Visages et Paroles d’Acadie”. Procurez-vous le prochain Quartier pour plus d'information... OG) Ga) Page 3, aoit 1986, Le Quartier i 2 ae Merci André!!! André Hahn a trayaillé au Centre culturel ] en tant que coordonnateur du bénévolat “Le travail depuis le mois d’octobre 1985. Il nous de nos bénévoles” quitte, en ce mois d’aout, pour reprendre ses €tudes a -l’université Laval en didactique. Pour donner une idée du nombre d’heures de bénévolat qui se fait au Centre, voici une compilation qu’André nous a laissée:. Pendant la période ou il a été employé au Centre, sa tache principale a été d’établir un réseau de bénévoles pour aider dans plusieurs domaines tels: la bibliothéque, le café-croissant (jusqu’au mois de mai passé), le secrétariat, la réception (jusqu’au mois de février), les spectacles, les expositions et la rénovation des lieux (depuis le mois de mai). En décembre 1985, il a organisé une soirée de bénévoles pour souligner le travail de ceux-ci: il a incidemment été décidé que cette féte deviendrait annuelle! Octobre: 6814 heures; Novembre: 70 heures; Décembre: 15 ’heures; Janvier: 80 « heures; Février: 119 heures Mars: 115 heures: Avril: 55 ’heures; Mai: 107% heures; Juin: 52 heures. Dorénavant, la reléve en ce qui a trait ala coordination des bénévoles sera assurée par les membres du bureau de direction. Cela donne un grand total de 661% heures faites sur une période de 9 mois, et donc de 73% heures par mois. A souligner que ces chiffres s’appliquent aux secteurs mentionnés dans l'article ci-haut (“Merci André!) et ne couvrent pas certains projets spéciaux (par exemple: la croisiére ) et spectacles co-produits avec d’autres groupes... Chose sire, c’est donc ]’équivalent d'une personne 4 mi-temps que nous procure le travail de nos bénévoles, minimalement! Merci a eux tous, encore. Avant de s’en aller, André aimerait dire un gros merci a tous ceux et celles qui se sont investis au Centre, et en particulier aux personnes suivantes, pour le grand nombre d@heures de travail quiils ont géné- reusement donné: Héléne Baillargeon, Nigel Barbour, John Condit, Bernadette Croke, Luba Debiasio, Pierre DeRouyn, Louise O’Neil, Dany Roy, Tristan Ryan et Jennifer Sullivan. Quant a nous du Centre culturel, nous saluons chaleureusement notre ami André et lui souhaitons tout le succés qu'il mérite dans ses entreprises. “Le Quartier” est une publica- gi )s pe baila. (hon du Centre culturel colom- i le bien, subventionnée par le Avant ou aprés le spectacle jaa) © Secrétariat d’Etat. et insérée <|2 mensuellement dans le Soleil de Z |S Colombie. Il parait le premier > \>|— vendredi de chaque mois. Tous a s | 2 sont invités a s'y exprimer. is s Vous pouvez faire parvenir tout BT RO BAA TING (oe, ol article, photo, bande dessinée, © opinion, réflexion, liste d’acti- : ©|Y | vités, ete... a l’adresse suivante: Un concept unique aa fe 795, 16i¢me avenue ouest, iad taone ©) | o u Vancouver TA PAS-FRUITS DE MER vr Colombie-britannique - PLATS DUJOUR - (x 4 wy V5Z1S8 Ouvert de 7h00 a 24h00 so) a fs 3 ey: haha Pe réserve le 705 areas | by ouest, a it de résumer les opinions - Tél: 873-5 be * ’ ¢ <—t ; 6 a hati ‘sage epater tes & facilités pour réunions, mariages, etc... ] wo recus. aie bon Le rédacteur, Jean Doré