Un auteur par semaine Artistes de l‘ovest Yves Thériault = Lamusique les aunis aoe. ULT, Yves (1915- Romancier, conteur et dra maturge, né & Québec. Il étudie 4 Montréal, a |l’Ecole Notre-Dame-de-Griice et au Mont Saint-Louis(1921- 1929). A sa sortie, il exerce, durant quatre ou cing ans, divers métiers (trappeur, conducteur de camions, ven- deur) avant de devenir an- nonceur a la radio(1935-1942) dans différents .postes de Montréal(CKAC), de New Carlisle(CHNC), de Québec (CHRC), de Trois-Riviéres (CHLN), de Hull(CKCH), de Rimouski(CJBR). Aprés un court séjour a la téte d'un journal torontois(1942), il en- tre a l’Office national du Film(1942-1945) a titre de publicitaire et scripteur, jus- qu’en 1950. Iregoit alors une bourse du Ministére des Affaires culturelles de Fran- ce, qui lui permet de séjour- _ ner un an & Paris. Membre de la Société des écrivains canadiens(dont il est prési- dent en 1965), de la Société royale du Canada(1959), de Association des auteurs dramatiques, du Club inter- national P.E.N., Yves Thé- riault est pendant quelques années directeur des Affai- res culturelles des Affaires indiennes & Ottawa. Ses premiers contes paraissent dans Le Jour de Jean-Char- les Harvey, puis dans Gants du ciel, ‘islands Amérique La Nouvelle Relé- ve. La production romanes- d’Yves Thériault s’étend 1944 a aujourd’hui et comprend une trentaine de titres. Cette oeuvre lui vaut Québec en 1954, avec Aaron, puis, en 1958, avec Agaguk. En 1961, le Prix France-Ca- nada lui est accordé pour le roman Ashini, et, en 1971, il recoit le Prix Molson. Une oeuvre multiple, a la fois violente et douce, axée sur la par wre dela vie et du d de l'homme, fait d’Y- ves Thériault un des auteurs les plus lus au Québec. Oeuvre de protestation de- vant..Ja rationalisation, elle accepte les lois de l’instinct et des impulsions ou des intui- tions premiéres, et elle pro- un retour aux sources oubliées, aux origines mémes de homme. Malgré quel- ques pages faibles dues a la rapidité de sa plume, !’oeu- vre romanesque de Thériault est solide par les conflits humains divers qu'elle révé- le variée par les nombreux milieux sociaux et paysages qui lui sont propres. L'au- ‘teur se dit fier d’étre de descendance indienne: c’est peut-€tre pour cette raison que le Grand Nord canadien hantait toujours son esprit et cela explique la réussite de son roman Agaguk(1958), une. sorte d’épopée de la toundra arctique, conflit en- tre |’Esquimau et l'homme blanc. récit abonde en descriptions captivantes; le trente-deuxiéme chapitre, qu’on pourrait intituler “Le grand loup blanc” constitue le sommet de l'art romanes- que de Thériault: la lutte que _se livrent Agaguk et la béte blanche transforme le réalis- me brutal du Grand Nord en une extraordinaire vision aux significations symboli- u es. Ce théme revient dans ~ Ashini(1960), mais avec moins de force sur la person- nalité de ses personnages; dans Le Dompteur d’ours (1951), Herman devient dans I eS ur ue -juive et la tragédie de leur déracinement. C’est dans ces récits que se révéle véritable ment don de I’écrivain. _ Une sorte de force primitive, farouche, indomptable prési- de al’organisation du récit, a lacristallisation del’écriture. Déja en 1958, Gilles Marvot- te décrivait en ces termes cet art romanesque instinctif et direct: “Thériault fait des romans comme on fait des muscles, avec énergie et méthode. Il a de l'imagina- tion, et un style dont la vigueur concréte et J’allant ne oublier les improprié- 3”, OEUVRES Contes pour un homme seul, La fille laide(roman) Le Dompteur d’ours(roman) Les Vendeurs du temple(ro- man) Les Vendeurs du temple(ro- Ashini(roman) Amour au gofit de mer(ro- man) Cul-de-sac(roman) Les Commettants du Cari- dad(roman) Séjour 4 Moscou(essai) me =: d’étoiles(nouvel- Nakika(roman pour les jeu- nes) Si la bombe m’était contée (roman)Le RQ ‘d’Tkoué(ro- man) - Zibon et Coucou(roman pour “Nos jeunes) La montagne creuse(roman oe les jeunes) secret de Muffiarti(roman pg les jeunes) s Dauphines de monsieur Yu(roman pour les jeunes) Le Ch&teau des petites hom- mes verts(roman pour les jeunes) Le dernier rayon(roman pour les jeunes Les Temps du Carcajou(ro- man) L’Appelante(roman) La Béte a 300 tétes(roman pour les jeunes) Les Pieuvres(roman pour les jeunes) Kesten(roman) La Mort d’eau(roman) Le Marcheur(théatre) L'fle introuvable(nouvelles) (roman) N’Tsuk(roman) Antoine et sa montagne(ro- man) Tayaout, fils d'Agaguk(ro- man) Textes et ducments Valérie(scénario) Fredange, suivi de Les Ter- res neuves(théatre) Le dernier havre(roman) La Passe-au-crackhin(ro- man) La Haut Pays(roman) Agoak, I'héritage d’Agaguk Oeuvre de chair(Contes) Moi, Pierre Huneau i va sans dire que les ouvrages de ces auteurs sont en vente dans les librairies francophones du Grand Van- couver et de la province. a Alexandria - Quitter son foyer pour entreprendre un voyage a travers tout le pays, voilé qui prend du courage, et d’entreprendre ce dernier avec des fonds limités, voila qui demande de la détermination: C’est le cas de la famille Labossiére, de la Saskatche- wan, une famille musicale qui présentera son spectacle le 25 juillet prochain, 4 14h00, au pare municipal d’Alexan- dria. L’entrée y est gratuite. Ils’agit d'une activité organi- sée par le centre culturel “Les trois p’tits points...” d’ Alexandria. : La famille comprend six personnes: les parents, Ro- bert et Christiane, et les enfants, Eugéne 18 ans, Vincent 16 ans, Aimé 15 ans et Micheline 6 ans. Ils sont a la fois auteurs, compositeurs et inte nent le Canada, du Pacifique al’Atlantique”, en répandant sur leur passage la Joie de Vivre en Musique.” Ils se sont également méri- tésles titres d’ambassadeurs de la ville de Régina. Cette derniére leur a méme prété un autobus afin d’effectuer leur tournée. Robert et Christiane ont révélé que la famille songeait depuis longtemps & un tel voyage et que tout est finalement tombé en place en juillet 1981. “C’est une accumulation de désirs qui nous a amené a entreprendre ce périple”, d’expliquer Robert. “Nous désirions promouvoir notre culture et notre croyance en la musique qui nous a aidé a survivre & de nombreuses turbulences.” Les Labossiére possédent quai années d’expérience s le domaine de la musi- que. Etant donné un marché relativement limité en S: katchewan(on y compte que 2,6 pour cent de Francopho- nes), ils ont décidé de pren- dre la route. “Nous parlions d’aller en tournée depuis 2 ou 3 ans”, de poursuivre Robert. “Nous voulions le faire avant que la famille se divise. Nous en avons discuté avec les en- fants et leurs professeurs et ils étaient tous d’accord pour que les enfants remettent leurs études d’un an. Les professeurs nous ont méme encouragé a le faire, en soulignant que le voyage serait une grande aventure d’apprentissage.” © La musique a pris une place plus que prédominante chez les Labossiére et elle a réussi rates et ils sillon- aresserrer les liens entre ses membres. eo “La télévision a brisé chez-- nous il y a sept ans”, d’ajouter le pére. “Nous ne l’avons jamais fait réparer. Les enfants ont appris a s’amuser eux-mémes et nous avons appris a partager et a nous parler plutét qu’a nous asseoir devant la télévision.” Ils ont amorcé leur voyage en octobre dernier et jusqu’a ce jour, ils se sont produits au Manitoba, en Alberta, en Colombie-Britannique et en Ontario, vendant leur specta- cle dans différentes commu- nautés. [Ils se rendront prochainement au Québec, dans les Maritimes et dans le sud-est des Etats-Unis. Par ailleurs, Robert et Catherine sont d’avis que la providence s'est manifestée. de facon évidente et claire pendant cette tournée. “En huit mois de route, nous n’avons pas connu un malheur et rien de grave ne s'est produit pour mettre un terme A notre tournée”, a déclaré Catherine. “Chaque fois que nous étions découra- gés et que nous songions a rebrousser chemin, quelque chose se produisait pour nous inciter a poursuivre notre chemin. C'est grfce a la générosité et a l’accueil des gens que nous avons pu survivre.” Il est & noter que les Labossiére ont entrepris ce voyage sans aucune autre source de financement que ce qu’ils possédaient eux-mé- mes. Robert a méme précisé quills ne s'étaient jamais retrouvés avec plus de 1,500 dollars dans leur poche a aucun moment. C'est les ‘ ventes de leur spectacle qui leur assurent des revenus pour subsister, n’ayant pu décrocher une subvention quelconque pour leur tour- née. “Le voyage m’a ouvert les yeux”, de raconter Catheri- ne. “Les médias présentent le monde en noir. En voyageant nous avons réalisé qu'il y avait du beau monde.” Les joies et les déchire- ments auront été nombreux au cours de ce périple pour les Labossiére, abandonnant amis et amours en cours de route mais par-dessus tout . cela, l’'unité familiale est demeurée. Et qu’est-ce qui attend les Labossiére a la fin de leur tournée? Un documentaire pour Radio-Canada au Mani- toba et peut-6tre méme un livre. adresse, appelez-nous. re. - Trouvez votre adresse’ L’adresse d’un de nos abonnés est cachée dans les’ pages du journal. Cherchez bien et s'il s’agit de votre Vous gagnerez un billet de loterie provinciale et peut-étre serez-vous I’heureux(se] futur[e] millionnai- C.C.C. Musique sudameéricaine Le Centre Culture] Colom- bien retentira pendant deux semaines de musique sud-a- méricaine avec le duo “Sud- america”. Le duo “Sudamerica” est ,constitué par Osvaldo Mon- tes et Roque Carbajo, musi- ciens d'origine latinoaméri- caine et de formation folklori- “que. Ils parcourent individuelle- ment divers pays européens en participant dans de nom- breux ensembles tels que Calchakis, los Koyas, Taita et Wiento del Sur, groupe avec lequel ils sont arrivés au Janada. Aprés de nombreu- ses tournées, ils décident de constituer le duo actuel. _ Leur musique est représen- tée par divers instruments latino-américains tels que le “Siku’(flite de pan), “Che- rango”(petite guitare a dix cordes), “Bombo”(tambour argentin), “Kena” (flite droi- te sans bec, faite en roseau), Guitare. Leur répertoire regroupe les thémes traditionnels de l!'‘Amérique du Sud ainsi que les compositions de leur propre inspiration. : “Sudamerica” c’est un nou- veau concept qui améne a découvrir un visage différent de la musique sudaméricai- ne. Au Centre Culturel Colombien, 795 sur la 16éme ouest, les 10,11,13,14,18,19, 20,21,25,26,27 et 28 aoat a 20h30, tél:874-9102. | Académie Canadienne Francaise Le poéte - président C’est un ardent défenseur et illustrateur de la langue francaise qui a pris la prési- dence de |l’'Académie cana- dienne-frangaise. Le poéte — Jean-Guy Pilon, né a Saint- Polycarpe en 1930, chef du service des émissions cultu- relles & la radio de Radio- Canada, succéde a Roger Duhamel, Il aura notamment pour tfiche la réorganisa- tion et la réorientation de la société, soeur jumelle de l’Académie frangaise dans sa promotion du francais au Canada. Jean-Guy Pilon fait partie de la génération qui, depuis plus de 25 ans, a renouvelé la poésie québécoise. Plusieurs prix ont récompensé son oeuvre. Il a accédé a ]’Aca- démie l'année derniére. M. Pilon est également membre FA eo Jean-Guy Pilon. de la Société Royale du Canada et président de la Commission culturelle de la Communauté radiophonique des programmes de langue francaise. Vancouver East Cinema «Les enfants du Paradis» Le Vancouver East Cinema présente les 2 et 3 aoft un des plus beaux films par sa perfection, son romantisme, sa poésie. Réalisé par Marcel Carné, écrit par Jacques Prévert “Les Enfants du paradis” est tourné pendant la seconde guerre mondiale avec le plus que délicieux Jean-Louis Barrault, Arlet- ty, Pierre Brasseur. Un film que vous devez voir ou revoir. Pour tous les publics, petits et grands. Au Vancouver East Cine- ma, 7éme ave. et Commercial lundi 2 et mardi 3 aoft a 19h30. : 4 Le cinéma avec E.T. Un film trés spécial, Une histoire d’amour, d’inno- cence, et de loyauté - le_ meilleur de cette vie. Il est touchant, amusant, triste, inoubliable. Il vous enchan- tera. Au Park, 876-2747. Star Trek II. Star Trek vit! C’est une visite avec des amis vieux et chers. Au Vancou- ver Centre, 669-4442. Rocky II. Notre héros revient pour un dernier com- bat, et la justice prévaut. Dramatique et touchant. Au capitol 6, 669-6000. Terry Noble Blade Runner. Une vision du futur: beaucoup de gens, pollution, immoralité, pau- vreté, ignorance, désespoir, trés peu d’amour..et un homme se rebelle. Trés croyable. Au Capitol 6, 669-6000. Tron. Les batailles et une guerre a lintérieur d’un ordinateur! Ce film a plu- sieurs défauts, mais il est unique en son genre et impressionnant. Au Denman Place, 683-4647.