12 — Le Soleil de Colombie, vendredi 21 janvier 1983

Népal : une randonnée
au son des cloches

Par Suzette Paradis

Nul n’a besoin d’étre alpi-
niste pour 8’ du toit
du monde. Il suffit d’un peu
de courage, de solides souliers
de course, d’un sac de coucha-
ge, d’un fourre-tout, d'un
permis de trekking et d'une
carte du sentier a parcourir.
C'est comme ¢a qu'on com-
mence seule une excursion a
pied dans I'Himalaya.

Jai vite compris aprés quel-
ques jours 2 Katmandou qu'il
fallait m’éloigner au plus vite
des tartes @ la créme du Pig
Alley, des fumeurs de mari-
juana de la Freak Street et des
enfants-mendiants, astucieux
au point de se coiffer d'un
vieux sac de jute pour avoir
lair plus pauvres.

A vrai dire, la capitale
moyennageuse du Népal est
dotée d'un charme exquis par
l'ampleur de son architecture
et de son art hindou et boud-
dhiste et par la richesse de sa
mosaique raciale et ethnique.

125 000 touristes

Pour plus de 125 000
touristes visitant le pays cha-

année c'est aussi le para-
is des amants de la nature.
Le seul de ces
aventuriers rentrés au bout de
une, deux, trois ou cing
semaines méme de trekking,
suffit & me donner, a moi-
aussi, lenvie d’avoir de belles
grosses joues rouges, des yeux

pétillants comme les reflets de
soleil sur la neige et un corps
aminci, pétant de santé.

Des onze sentiers (ou treks)
les plus populaires, je choisis
le trek Ghandruk-Ghodepani
qui se fait en 7 ou 8 jours. La
veille de mon départ je dors a
peine, inquiéte de partir
seule...

A bout de souffle

Ma premiére journée d’ex-
cursion est fascinante: j’en-
jambe les ruisseaux; je tra-
verse prés, bocages et prai-
ries verdoyants; j'escalade les
collines; je descends et re-
monte de profondes vallées et
je franchis les riviéres sur des
ponts suspendus, vascillants,
assez hauts pour vous donner
le vertige

La premiere soirée, j'arrive
a Naudanda a bout de souffle,
les pieds meurtris aprés envi-
ron 5 heures de marche. Ce
soir je coucherai dans une
petite maison de thé népa-
laise ot: je dégusterai riz frit
maison, thé a la menthe, frat-
che du jardin et poudding a la
vanille.

Des cing clients de la
maison, je suis seule a oser
prendre ma douche; dehors,
buée sortant de la bouche,
entre un cochon grognant et
quelques poules caquettant, a
la surprise de tous, j'ouvre le
robinet enfoncé dans un seau
de plastique et @ moitié nue,

te Commission

fer, S.R.C. 1970, chap. R-2;

lieu a l'heure et a |’en
DATE: le 17 février 1983
ENDROIT:

HEURE: 9h de I'avant midi.

courrier au moins dix (10)

des Transports
RELATIVE a l'article 213 de la Loi sur les chemins de

AVIS EST DONNE qu'une audience publique aura
it suivants:

Tweedsmuir Rod & Gun Club Hall
ADRESSE: Babine Lake Road, Burns Lake, C.B.

Quiconque ne peut assister a l’audience pourra faire
des représentations écrites en les faisant parvenir par

laudience, a l’adresse suivante:

Canadienne

“Porter, Capris: daalgnée "in requdrante" en vue |

d'obtenir une ordonnance concernant la construction
d'un passage de ferme a l'emplacement d’un passage
ere en place, traversant l’'emprise de la Compagnie

chemins de fer nationaux du Canada, ci-aprés
ee “la com ferroviaire”, au point milliaire
39.53 de la subdivision Telkwa, prés de Burns Lake,
dans la province de la Colombie-

itannique.
Dossier n° 30213.708

jours avant la date de

je me lave. En guise de
cabinet de toilette nous avons
droit & un petit trou creusé a
méme la terre de chaque cété
duquel deux planches de bois
servent d’appui-pieds pour fa-
ciliter V’équilibre _ puisqu’il
faut s’accroupir.

Chaque jour je marche
entre 5 et 8 heures dévorant
des yeux les paysages de
montagnes crystallisés qui dé-
filent devant moi. J’entame le
pas au aon des cloches, sus-
pendues au cou des carava-
nes de mulets et de bardots,
venues de Pokhara pour ap-
provisionner de vivres et d’ar-
ticles nouveaux ces villages
uniquement accessibles a
pied.

Claustrophobie

Aprés quatre jours de mar-
che, a Ghodepani, 2700 me-
tres d’altitude, c’est la fin de
mon excursion. En _pleine
extase devant les Annapurnas
et le Machhapuchhare, le
bout du monde est a ma
portée... En apprenant par
quelques alpinistes allemands
de mon auberge qu'un jeune
japonais a succombé au mal
de l’altitude, dans la monta-
gne pas trés loin de 1a, bien
que je m’en cache, j’éprouve
un léger sentiment de claus-
trophobie. Demain je redes-
cends par la jungle de Ghan-
druk.

La végétation unique de
cette forét sinistre me donne
des frissons d’effroi par son
allure pétrifiée. Transportée
dans un décor fantasmagori-
que propre aux films de Dra-
cula, je presse le pas de peur
d’étre empoignée par ces ar-
bres baroques én forme de
mains et habillés de mousse;
un silence lugubre régne dans
ce grand paradis vaporeux et
humide.

Chemin faisant, je rencon-
tre un groupe organisé d’ex-
cursionnistes britanniques
dont l’ge varie entre 50 et 75
ans; du haut de ma vingtaine
jai honte d’a peine arriver a
les suivre. ;

De retour a la civilisation
dans deux jours, je m’ennuie
déja de toutes ces années sans
voir l’Himalaya, de ces villa-
geois heureux, vivant au ryth-
me du soleil et de la lune, de
l'éclairage discret et ombré
des lampes a I’huile et des
grabats qui m’ont fait tant
mal au dos.

Au fond de moi, je prépare
déja ma prochaine excursion
au Népal; trois semaines de
marche au pied de la monta-
gne ov les anges rigolent: le
Mont Everest.

Quand deux sages confron-
tent leurs idées, ils en pro-
duisent de meilleures; le jau-

ne et le ro mél ro-
Proverbe tibétain

MOTD ERVISES

1234567 8 9100 12

a

BSonreukt wh —

HORIZONTALEMENT
1— Rendre plus gai.

2— Etat de ce qui est difforme. — De vive voix. _
3— Inf., — Personne qui nous veut du mal: — La sienne.
4— Qualité de ce qui est acre. — Saison.

5— Pron.

pers. — Article espagnol. — Nous.

6— Unité de poids. — Détournés solitaires.

7— Espace de terre.— Braver. .

8— Rendre la vie. — Au bon air.

9— Enlevions la téte des arbres. — Agent d’affaires
10— Vraie. — Premier de nombres.

11— Article. — Sion, moins une lettre. — Incertitude.

. Sur les sentiers de l’aventure, des paysages de montagnes cristallisés [photo G. Moenner]

Millionnaire?
Tant pis! Le Sénateur Ray Perrault, le maire de
Vancouver, Mike Harcourt; Jean-Claude Arluison,

Michel Baril de Kelowna, Mme de Trémaudan de
Victoria, et plusieurs autres ont failli étre million-

naires!

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Toute personne qui le désire pourra présenter son
point de vue sur cette affaire pendant l’audience.

Les parties et les intervenants désireux de soumettre
des documents, de témoigner ou d'intervenir en
francais peuvent le faire et la Commission, lorsque
avisée ver cette partie de son intention de le faire,
mettra a la disposition de celle-ci les meilleurs services
d'interprétation qui pourront étre fournis en. raison
des circonstances.

R.W. Lebell
Secrétaire
Tél; [306] 665-5201
Télex: 074-2693

Canada

12- Le levant. — Petite planche utilisée comme ardoise.
VERTICALEMENT

1— Qui repose sur un événement incertain. — Outil de
la couturiére. :
2— Jeune homme. — Foyer de la cheminée (pl.).
3— Nom vulgaire des mammiféres du genre bradype.
— Imprégné d’huile de ricin.
4— Rep tation d’une chose dans esprit. — La
meilleure partie (pl.). res
5— Chose qui se meut avec lenteur. — Anc. prov. d’Ita-

6- Panete Satellite. — Fils d’Hellen.
7— Unité de mesure agraire. — Brise les angles.
8— Mélangeas. — Particule.
9— Du verbe devoir. — Roue a gorge de poulie. — Fl. de
Russie. :
10— Inf. — Action d’entrer, — Note de la gamme.
11— Coupé court. — Pron. pers. — Chemin de terre pra-
tiqué.
12— Garcon d’écurie. — Ville d'Italie.

Solutions page 15

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