4 Vendredi, le 9 mai 1997 - Virage ou | “mani ipulatior biais dun. extrait du i de Jacques Parizeau inti- tulé Pour un Québec souverain, que ancien ___ LIBASSE NIANG— Les jeunes m’ont attaché es 2 et 3 mai derniers se tenait le Festival Théatre-Jeunesse au camp Elphinstone YMCA sur la Sunshine Coast. Une fin de semaine toute théatrale organisée par le Théatre la Seizieme pour les jeunes de la 7e ala 12e années des écoles d’immersion et du programme-cadre en frangais de la province. Comme tout bon bénévole qui se respecte (et qui se cherche un emploi), j avais offert mes services. Je me disais, en mon plus ou moins for intérieur, que l’oc- casion serait belle de visiter 4 peu de frais un endroit nouveau. J’ai fait le voyage: pas décu. Ils ont surpris, ces jeunes, ils ont éton- né, rappelé 4 voix haute et sans micro leur besoin de crier, de créer, de vivre fort. Ils étaient attachants, ils m/’ont attaché. Durant ces trois jours ils auront eu le trac, regu des enseignements en art dra- matique et ce qui s’y rattache (per- sonnages, décors, marionnettes géantes, masques, etc...), 4 composer avec la tem- pérapluie, 4 monter et démonter leur propre décor, 4 se nourrir sans grimacer de la cuisine version cafétéria... Et 4 travers toutes ces activités, dont les plus attendues étaient, et on le com- prend, les déhanchements du samedi soir et la remise des prix le dimanche aprés- midi, je guettais les moments forts, pour me faire des souvenirs autres que le manque de sommeil. J’ai été servi. Je note l’adaptation de la piéce «Edicius» (qui est l'anagramme du mot suicide) de l’école La Mission, si forte en Emotion et si criante de réalisme qu’il s’est mis a pleuvoir méme 4a l’intérieur, les trois quarts de Passistance ayant comme de la pluie sur les joues... Aussi, la piéce «La premiére \ fois» de lV’école Vedder, une création pleine dhumour et de raccolage trés bien fignolés, et, «Cendrillon et ses démons», pour Voriginalité de ses décors, mais surtout pour avoir su pallier a l’absence (de trés derniére minute) d’une des éléves jouant deux personnages. Chapeau aux deux étudiants de l’école Brodeur qui ont remplacé a pied levé la malheureuse qu’on a écartée du YMCA pour cause de varicelle. Ha!... c’est la vie. Au théatre comme au cinéma ou ailleurs, c’est pareil, et pour toutes sortes de raisons. Certains sont choisis pour leurs véritables talents, d’autres pour leur apparence de beauté (on pouvait observer que certains “personnages” portaient la jupe assez loin du genou), d’autres encore pour leur capacité de faire rire (les petits tannants de la classe). Enfin, par-dela !’étonnement pour certains de constater qu’il y ait autant de francophones (et/ou de francophiles) en Colombie-Britannique, ou pour d’autres, le bonheur de faire vivre le théatre en francais, il est une chose dont il ne faut pas ou plus se surprendre: nos jeunes sont vivants, super vivants comme dirait quelqu’un de leur age. Puissions-nous avoir pour ces jeunes la sagesse de leur garder un pied dans la folie et un autre dans la raison, qu’importent les lieux de la scéne. Comme I’a philosophé Roger Loubert, la téte blanche et la matiére grise des bénévoles: les jeunes sont notre passé, notre présent et notre futur: la continuité. A lan prochain, donc. DENIS GILBERT Monsieur le rédacteur, gai pensé demander dans Le Soleil s'il existe une autre personne dans le Lower Mainland qui veut l’'amélioration de notre assurance automobile a un systéme sans égard 4a la responsabilité. La plupart des avocats plaidants de la Colombie- Britannique s’y opposent, et ils ont le verbe haut. Quant 4 moi, mon expérience personnelle me persuade qu’un systéme sans faute est beaucoup plus efficace. Au Québec, il y a 13 ans, j’ai eu un accident d’automobile dans lequel j'ai subi un traumatisme cranien sévére et je me suis également gravement cassé la hanche. Arrét de mes études a McGill; arrét de ma carriére de facteur. Mais ma stabilité financiére était en terrain sir. J’ai com- mencé a recevoir 90% de mon salaire net comme indemnité, huit jours aprés l’accident. Egale-. ment, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) s’est concentrée immédiatement sur le probléme de ma perte de mémoire a long terme et ma réin- tégration sur le marché du tra- vail. Dans mon cas, la SAAQ a financé mon dipl6me 4a l'Université de Colombie- Britannique, des évaluations et des essais au travail. Impatiente, jai commencé 4 travailler pour la Garde cétiére, quatre ans aprés Yaccident. Lorsque j’ai di quitter aprés cing ans, a cause d’un affaiblissement de mon endurance physique, la SAAQ a recommencé a m’envoyer des indemnités. Il me semble que se serait mieux pour nous, conducteurs, payeurs d’assurance et handi- capés de la route de la Colombie- Britannique, si nous avions un systéme d’assurance automobile dont le but serait de fournir du soutien financier et de la réadap- tation réelle aux accidentés au lieu du systéme présent dont le but n’est que la compensation des atteintes acquises aprés un débat interminable en cours. Ce ne sont que les avocats qui profi- tent d’un tel systéme. Jennifer Sullivan Burnaby