AVRIL 1995 On se debarasse du papier! Par Davip E. Bono Le billet de 2$ connaitra bientét le méme sort que la régle a calculoule 45 tours. C’est dommage car, aprés tout, le billet de 2 $ est l’une des choses qui nous distinguaient de nos voisins du Sud, ou, d’ailleurs, on a longtemps considéré que ce biHet portait malchance. L’émission d’une nouvelle piéce de 2 $illustre bien la simplicité des lois économiques qui régissent la fabrication de la monnaie. Ces lois ne nous sont pas trés familiéres car, il faut bien le dire, le gouvernement n’encourage guére la concurrence’ dans ce secteur de fabrication. Ceux quitentent!’entreprise n’y gagnent habituellement qu’un long séjour dans un des établissements hoteliers gérés par l’administration pénitentiaire. I] _n’en reste pas moins que la fabrication et le remplacement du papier-monnaie est une activité qui entraine des colts et génére des profits. Le papier, l’encre et l’impression ne représentent qu’un coiit modeste parunité (environ0,10 $), mais les billets ne durent pas longtemps : ils doivent étre remplacés, en moyenne, tous les ans. I] faut donc prévoir la mise en place d’un systéme de cueillette et de destruction des billets usés et voir a leur remplacement. Tout compte fait, il nes’agit pas d’une mauvaise affaire. En effet, les colits de production par unité ne sont que de 0,10 $, alors que les prix devente sontde2 $,5 $,10 $,50 $et méme de 100$. Faut-il donc s’étonner que tant d’entrepreneurs tentent de percer dans ce domaine? Contrairement aux billets, la piéce de monnaie a une durée utile beaucoup plus longue qui dépasse facilement les 20 ans. Afin de remplacer les billets de 2 $ actuellementencirculation, il faudra frapper 300 millions depiéces. Parla suite, cependant, la production annuelle de2$sera réduite et servira surtout 4 combler la demande gra ndissante pour l’argent comptant, étant donné l’augmentation des transactions réglées en espéces. Bref, la production de cette piéce de monnaie exigera moins de ressources et permettra de réaliser des économies d’environ 200 millions de dollars sur 20 ans. Pour un gouvernement a court d’argent, voila une raison suffisa nte d’éliminer lebilletde2 $. De fait, ilse pourrait bien que tous les billets disparaissentun jour. Les piéces de valeur plus importante se révélent pratiques et permettent, Contrairement aux billets, la piéce de monnaie a une durée utile beaucoup plus longue qui ' dépasse facilement les 20 ans. par exemple, de vendre des articles de prix plus élevé dans des machines distributrices. Voila pourquoi le secteurcommercial favorise la mise en circulation de piéces de plus grande valeur. Sans doute vaudrait- il mieuxse résignerimmédiatementa une hausse des coiits de stationnement, 1a ot il y a des parcométres! Ces facteurs et les économies que ces piéces permettent de réaliser pourraient entrafner | éventuellementle remplacementdes billetsde 5 $,de 10 $etmémede20 $ par des piéces de monnaie. L’élimination des billets comporte d’autres avantages. En effet, elle entraverait sérieusement lefonctionnement del’économie au noir. Dans ce domaine, l’argent comptant régne en maitre. On ne veut pas entendre parlerde chéques ou de cartes de crédit, car ceux-ci laissent des traces. L’anonymatest un élément essentiel de l’économie au noir. Prenons |’exemple d’une mallette dans laquelle on voudrait 6h00 a 21h00 TOUS LES JOURS mettre 200 000 $. Le poids de la mallette s’éléverait tout au plus a cing kilos si la somme était composée de billets de 20 $. Mais, si ces derniers étaient remplacés par des piéces de monnaie, alors la ce serait une toute autre histoire. En effet, lorsqu’il sort des presses de |’ Hotel de la monnaie, le huard pése 7 grammes. Unepiéce de 20 $ ne péserait probablement pas beaucoup plus que le huard, mais le poids de notre mallette atteindrait alors 70 kilos! Pour trimbaler un pareil montant, il faudrait non seulement des mallettes beaucoup plus solides que celles qui sont offertes sur le marché, mais il faudrait également des personnes particuliérement musclées. Enfin, il convientde rappeler comment nos sociétés en sont venues a utiliser le papier- monnaie. Au départ, le papier- monnaie représentait un moyen commode de transporter des titres donnant droit 4 une quantité déterminée d’or. Ainsi, quiconque pouvait présenter ce titre n’importe quelle banque et recevoir de l’oren échange. Lorsqu’il n’a plus été possible de convertir les billets en métal précieux (soit au début de la Premiére Guerre mondiale dans le cas du Canada), notre monnaie est devenue ce que nous désignons sous le vocable de monnaie fiduciaire, c’est-a-dire une monnaie a laquelle la communauté attribue une valeur symbolique. En fait, la valeur intrinséque d’une unité monétaire, que celle-ci se présente sous la forme de billet ou de piéce de monnaie et quelle que soit la quantité de papier ou de métal nécessaire asa fabrication, ne correspond enriena_ sa valeur nominale. 3 L’usage du papier-monnaie est antérieur a celui des chéques. -Cependant, dans une économie moderne comme la notre, la plupart des transactions sont réglées par chéque ou par carte de débit. Ces instruments financiers sont plus commodes, car ils nous évitent de nous déplacer avec de grandes quantités d’argent. Par ailleurs, le fait que ces transactions ou ces transferts de fonds laissent des traces présente un intérét particulier pour les forces del’ordre. S’il n’était plus possible de faire des affaires au comptant, méme ceux qui pratiquent l’€conomieau noir pourraient enfin connaitre les joies qu’éprouvent les contribuables plus respectueux des lois. Ce n’est pas demain la veille que nous connaitrons une société d’ot les espéces sonnantes et trébuchantes ont disparu. Mais, peu a peu, la situation évolue en ce sens. En fait, la premiére personne a signer un chéque signait du méme coup l’arrét de mort du numéraire. Des jalons supplémentaires ont été posés lors de l’apparition, dans un premier temps, des cartes de crédit et, ensuite, des cartes de débit. La carte magnétique dont nous nous servons en ce moment pour le téléphone ou d’autres appareils contribue au méme processus. La meilleure chose qui nous reste a faire consiste donc a mettre tout de suite de cété un billet de 2 $. Ainsi, nous aurons quelque chose: de spécial 4 montrer @ nos futurs petits-enfants. Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice- président, Affaires gouvernementales et relations publiques, et économiste en chef a la Banque Hongkong du Canada, exprime l’opinion personnelle de l’auteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son conseil d’administration. Ce Bulletin ne constitue nullement une étude exhaustive de tous les faits nouveaux ni n’est publié dans Il’intention de fournir des conseils financiers. Nous recommandons aux lecteurs de communiquer avec un expert-conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre économiste en chef. HORAIRES DE DU VENDREDI SAINT AU LUNDI DE PAQUES Ile Granville Marché Public . ii Appel 7 : doffres Service de transport La Société acceptera 4 I'adresse ci-dessous, jusqu'a 15h, le jourde cléture prescrit, les soumissions cachetées pour le(s) service(s) de transport suivants. Service 1) Navettede la gare de Kamloops 2) Service du terminal de I'aéroport de Kamloops. : Spécifications es détails du contrat, les horaires deservice et le formulaire de sou- mission peuvent étre retirés au Centre de tri postal de Kamloops, ou Société canadienne des postes Sectin du Pacifique Gestion des contrats de transport | P.O.Box2110 Vancouver, C.-B. V6B4Z3 Date limite : 3 mai 1995 D * ot: : 25$ par mandat poste ou par ché- que certifié et par offre. La Société ne s'engage a accepter ni la plus basse ni aucune des soumissions. POSTES*MAIL , Seesaw consseonne Gee pester . Conese Post Corpersuon