sur la partie Ouest de la propriété). Aujourd’hui, ce terrain s’inscrit entre les rues Golden et Falls (lot no.9). Le lot no.10 (rues Golden et Joséphine) reste 4 la famille. DANIEL SAREAULT-CLARK ADULTE M. Clark pére vient rejoindre sa famille; la ferme Clark s’agrandit et prospére 4 tel point que Daniel peut se permettre de s’absenter pour aller chasser le phoque a bord de goélettes sur la Mer de Bering et dans les Iles Aléoutiennes. Le 14 décembre 1881, il se marie avec Laura Fern. Ils auront douze enfants dont deux mourront en bas age et l’autre, William, tombera au combat en France, en 1916, avec son frére Jean a ses cétés. On batit une maison 4 deux étages pour les nouveaux mariés et ceci 4 moins de 300 pieds de l’ancienne petite maison. Le couple vivra prés de trente ans dans cette maison située au coin des rues River et Mary. Le phoque n’était pas le seul gibier chassé par Daniel. De fait, ses exploits de chasse 4 l’ours étaient connus partout et sa renommée dépassait largement la vallée. Des personnalités connues retiennent ses services de guide. Daniel étudie soigneusement les spécimens de la flore et de la faune qu’il observe au cours de ses randonnées dans la vallée Nahmint, au lac Kennedy et au lac Grand Central. Ces observations lui seront utiles quand en 1905 le Gouvernement Provincial propose aux Américains un programme d’investissement dans les ressources forestiéres. Le gouvernement autorise la coupe du bois sur des lots allant jusqu’a 600 acres; les droits de propriété restant valides durant 21 ans pour la somme de 140 dollars (licence) en plus d’une compensation annuelle de 140 dollars également. HOMME D' AFFAIRES Afin de prendre avantage de cette nouvelle loi, des transporteurs et des négociants en bois de la Colombie Britannique forment et financent plusieurs petits syndicats. Ils réclament du Gouvernement les droits de propriété sur tous les lots de bois disponibles- c.a.d. ceux qui n’avaient pas encore été distribués aux termes de la nouvelle loi- et demandent le droit de dispense et de vente sur les licences d’exploitation pour pouvoir ainsi mieux convaincre les DANIEL SAREAULT-CLARK investisseurs américains. Daniel Clark prend part a ce mouvement avec l’appui financier d’un vieil ami, le Dr, Procter de Vancouver. * I] part 4 la recherche du meilleur bois possible et réussit 4 acquérir 25 lots dans la vallée Nahmint et un territoire moins grand aux confins du Lac Grand Central. La dispense sur les licences rapporteront 280 dollars par lot au cours de la premiére année. Procter se charge de trouver les investisseurs. Trois ans plus tard, quand la conjoncture économique est plus favorable, les deux associés mettront leurs lots en vente. Grace 4 cette initiative, Daniel devient un homme riche. La province connait 4 cette époque un renouveau économique: la Compagnie Ferroviaire Canadian Northern (aujourd’hui le Canadien National) veut rejoindre le Pacifique, le marché immobilier est en hausse et la petite municipalité d’Alberni devient la cible de spéculations financiéres et commerciales. C’est 4 peu prés a cette période que Daniel réalise tristement que tous ses fils ont quitté le foyer et qu'il n’y aura pas de successeur pour la ferme. Il n’y a que Marguerite pour prendre soin de sa mére. II vend alors la ferme avec grand profit en la subdivisant en lots de cing acres. La famille garde le terrain -12 4 15 acres- entourant la maison. On construit une maison plus petite 4 |’Est de la maison paternelle: mais Laura Clark mourra avant le déménagement dans la nouvelle demeure. LA MORT DE DANIEL CLARK Daniel ne se remettra jamais de la mort de sa femme. Marguerite et lui vivront sur la douzaine d’acres pendant prés de vingt ans jusqu’au jour ow il ne se sentira plus en mesure de s’occuper de la propriété. D’un commun accord, ils vendent tout et achétent une petite maison dans la région de Beaver Creek. C’est avec regret qu’il quitte ce coin qui lui fut cher pendant 70 ans. Cétait en 1938. Daniel Sarault-Clark rend l’Ame en 1941. En sa mémoire, on pourrait réciter ces lignes d’un auteur classique: “Sa vie fut paisible, mais il possédait un tel sens de la mosaique des nuances de l’Espéce que Mére Nature voudrait oser s’élever et déclarer au monde entier: Il était homme" (W.R.H. Prescott, Mars 1969) 2 Le Dr. Procter enseignait a Port Alberni durant sa jeunesse. Il étudia la médecine et devint le médecin en charge du CPR a@ Vancouver Le Chronographe Volume III no.3 Automne 1986