4 Le Soleil de Colombie, vendredi 24 aoat 1979 Economie axée sur l'homme: la coopération La coopération, formule politique de l‘avenir par Roméo PAQUETTE, Conseil de la Coopération | de la Colombie britannique; ARTICLE NO. 9. CONFERENCE PRONON— CEE PAR M. ALBERT TEVOEDJRE, AU DE— JEUNER DE CLOTURE DU CCONGRES DU CON— SEIL CANADIEN DE LA COOPERATION, VAN— COUVER, le 1 juillet 1979. Puisque nous sommes dans un monde a unités multiples liées en coopération, je vou- drais rappeler une chose qui permettra de me retrou- ver. Tout d’abord, c’est un poéte de la région du Monde Noir, Aimé Ceésaire, qui disait qu’il y a deux facons de se peredre: par sé- grégation, murés dans le particulier, et par dilution dans l’ujniversel. La formule coopérative permet, précisément, a homme de ne pas. se perdre dans l’atomisation individu- elle,ni dans cette perte dans les grands océans, dans les grands ensemb les qui carac- __térisent, malheureusement, beaucoup de nos activités, beaucoup de nos préoccupa- tions, aujourd’hui. Et j’ai pensé qu’il était nécessaire, alors, si je vou- lais participer au débat, de dire la raison pour laquelle une certaine inquiétude s’empare du monde ow nous vivons, et voir donc avec vous pourquoi la formule coopérative peut étre l’une des réponses, l’une des plan- ches de salut de ce monde dont on pourrait croire si Yon était tragiquement pes- simiste, qu’il est en per-. dition. Je dis, en effet, que trois grands maux caractérisent ce monde d’aujourd’hui, trois grands maux qui répan- dent la terreur. Le mensonge Pour moi, le premier, c’est que nous sommes dans un monde ou, de plus en plus, le mensonge fait loi. Récem- ment, en lisant mon journal,- je lis de temps en temps le New York Herald Tribune,- je suis tombé sur un araticle extrémement intéressant, qui montrait que désormais, - AYUniversité Harvard, il y a un professeur qui a érigé l’enseignement du mensonge en un programme dogmati- que. L’article était intitulé’; “Lying becomes a matter of course at Harvard”. Et cet article que jai eu intérét a lire, montrait, en effet, com- ment on apprenait, désor- mais, 4 tous ceux qui sinté- ressent a la gestion, a se présenter et a présenter leur marchandise, de telle sorte a ce que l’autre puisse &tre induit au besoin par le mensonge, et, en tout cas, en n’excluant pas le mensonge, dans l’achat qui-permet le bénéfice. Et je crois que nous sommes dans un mon- de, en effet, ou ce n’est pas seulement au niveau de la. gestion, mais au niveau de toutes les communications, de la direction des affaires; au niveau, précisément, ot Pour mieux connaitre Le Collége Capilano offri- ra, en septembre 1979, un cours intitulé QUEBEC STUDIES 100. Ce cours de 3 erédits se donnera sous forme d’ate- liers de fin de semaine. Soit les samedis et dimanches de 9h00 a 16h00, les 23 et 24 septembre, les 13 et 14 octobre, les 3 et 4 novembre et les 24 et 25 novembre. Pendant le semestre, le professeur traitera de nom- breux thémes tels que l’his- toire, la société contemporai- ne et la vie artistique du Québec. Pour ce, il aura recours a toute une gamme de maté- riel audio-visuel. Etant donné la teneur de ce matériel, une connais- ance adéquate du francais est recommandée. Ce n’est pas un cours qui vise l’apprentissage du fran- ¢ais en tant que tel. Pour de plus amples ren- - Seignements, veuillez télé- phoner 4a partir du ler aoiit: a Louise Cantin Orr-Ewing 4 L'Institut des Etudes Qué- bécoises, Capilano College, (603) 986-1911 — poste. 238. eee : - A tka dd de Perivigrisad vids a REAP APPL CAC A AAS HE ‘ft RAEI PAS aaa UN ORDINATEUR PARANOIJAQUE (S.H.S.) Des chercheurs de Université de Californie a Los Angeles (UCLA) ont réussi a fabriquer un ordina- teur paranoiaque que les psychiatres n’ont pas su- distinguer d’un vrai patient! Menant leurs interviews par téléscripteur, six psychiatres devaient a tour de rdle dé- terminer sileurinterlocuteur était ’ordinateur ou un véri- table patient. Si le médecin demandait quel était le pro- bléme du patient, l’ordinateur pouvait répondre: “Des gens me cherchent pour me tuer”. Et ainsi de suite, et si bien que les psychiatres n’ont pu dire s’ils venaient d’inter- viewer le patient ou l’ordina- teur. C’est dans le cadre de recherches sur l’intelligence artificielle que les universi- taires ont congu ce pro- gramme d’ordinateur. a ye ee ee eee eeaee? “g eee PRES Sy ee +3 asia e2ee aa Pees ovaveas nous avons besoin de nous sentir en communication de vérité, que le mensonge a pris racine. Un monde dans lequel on n’est plus dans la -possibilité de croire en ce que le voisin dit; un monde dans lequel on n'est plus dans la possibilité de croire en l’action des autres, ou la communication. humaine, la communication entre institu- tions, la communication en- tre associations, est en dan- ger perpétuel de non-vérité; est un monde qui est en danger de mort. La violence Le deuxiéme mal, je crois, que je n’ai pas besoin de- commenter outre mesure, c’est le mal de la violence. En effet, dans un monde ou on se retrouve trompé; ot la frustration devient un des maux soufferts. profondé- ment par les-individus, la communauté; pour-s’en sor- tir iln’y .a. qu'une chance -- ou une malchance que |’on impose a tous,-- c’est la violence. ‘Et je n’ai pas besoin d'insister, bien que jignore qu'elle est la situa- tion au Canada, mais, en Europe, ot je vis souvent; qu'il s’agisse de I'Italie, de la France ou diailleurs, la violence dans la rue est devenue, littéralement, un mode d’expression. Refus de la solidarité Et puis, enfin, je dis que notre monde est marqué par un troisiéme grand mal qui est le refus de la solidarité. Depuis hier, comme je suis heureux d’entendre, ici, beaucoup parler de solidari- té! Et je vais vous donner a la fois un exemple et une mise en garde. D’abord, disons que je viens d’une civilisation ot la solidarité des générations, la solidarité perpétuelle de l’environne- ment, de-l’homme avec la nature, avec ses voisins est une valeur fondamentale. Dans les sociétés africaines on ne nait pas seul, on ne vit -pas seul et on ne meurt pas seul. : On ne naft pas seul par- ce que une naissance est une chance, non seulement pour la famille, du pére et de la mére, mais de tout l’environ- nement, de tout le village; c'est une chance qui est donnée pour élargir la cultu- re, élargir la production économique, élargir la con- sommation, élargir la com- munication ‘sociale. Victor Hugo a eu une phrase qui. m’est restée depuis que j’é- tais éléve: “et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens, mais dans l'oeil du: vieillard on voit de la lumié- re.” Et je me permets de dire que l'une des choses qui me paraissent le plus inac- ceptables dans la société occidentale industgrialisée c'est le sort. fait dans beau- coup de milieux aux person- nes agées. Et quand je compare cela a ce que j'ap- pelle la solidarité des géné- rations, dans les sociétés africaines, en effet, je ne comprends pas! Car, si le vieillard est lumié- re, encore faut-il que cette lumiére ne soit pas cachée © sous le boisseau, et que la lumiére permette un envi- ronnement, et pas seule- ment une chambre froide, dans une clinique aussi con- fortable solit-elle. Est-ce la le progrés? Voici done un monde ou nous avons réalisé, bien sir, de grands progrés. Bien sir, nous ne sommes pas au moyen 4ge; bien sfir on ne retourne pas aux troglody- tes. Mais voici un monde, tout de méme, ot les maux dont je viens de parler nous conduisent 4 remarquer deux ou trois choses particu- . liéres. J’en cite une: savez- vous que dans un pays aussi développé que la Norvége, sur cent malades hospitali- sés, il y en a trente-cing qui sont enfermés dans des hépi- taux psychiatriques. Est-ce la le développement? Est-ce lale progrés? Et je pense précisément que dans les pays ot les hommes que |’on appelle communément des fous sont reconnus et vivent dans les villages et sont guéris, parce que on ne les marginalise pas, on ne les met pas, comme les vieil- lards, dans des hépitaux spé- . cialisés. Il y a la une chance pour que la solidarité soit la - voie de la résurrection. (Suite la semaine prochaine) un ptit ss ‘A: CA Un voyage aux 2/3 du prix avec . les tarifs aller-retour 1-3 jours de VIA. Chez VIA, les p'tits voyages, on sait qu’il ne faut pas que ¢a coiite cher. C'est pourquoi on vous les offre au meilleur prix possible. Vous pouvez vous payer un aller-retour 1-3 jours pour uniquement les 2/3 du prix régulier. Pas cher, n’est-ce pas?... Un ptit voyage a tout faire Trois conditions de base pour en profiter: - 1) Le prix régulier de l’aller simple en voiture-coach ne peut dépasser $38. 2) Laller peut s'effectuer tous les jours de la semaine a l'exception du vendredi, du temps des Fétes et de la période de Paques. 3) Le retour peut 6tre entrepris n'importe quand avant minuit le 3° jour (jour de départ non compris). Shee ee ee ew EN - Tinvitation au voyage. ayeZ-VOUS _ voyage pas Exemples daller-retour 1-3 jours: . Vancouver — Jasper $38 Vancouver — Banff $38 Le prix d’un aller-retour 1-3 jours s’établit de la fagon suivante: prix régulier a l'aller et 1/3 du prix au retour. Vous payez donc, au total, les 2/3 du prix d’un aller-retour au tarif régulier. lly a toute une gamme de tarifs ECONO-CHOIX: les tarifs de groupe, les tarifs Sagesse, les tarifs Enfants et la carte CANRAILPASS. Pour connaitre celui qui répond le mieux a: vos projets de voyage et pour plus de renseignements sur les conditions a respecter, adressez-vous a un agent de voyages ou au bureau des ~ ventes VIA. Cree iii et z ; eI MEN a By DR PCA Ha ie [re ts eee