teeta 2 Le Soleil de Colombie, vendredi 6 juin 1980 ee ne LE Se L DE Soe LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédactrice: Huguette Décarie-Desjardins Journaliste Coopérant: Claude Tronel Composition: Annie Granger Secrétariat: Héléne Desbiens ’ Mi: ‘se en page: Elaine Lavallée PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B. V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 ; Abonnement : 1 an : Canada $10 - Etranger $15 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 Association de la Presse ly Francophone Hors-Québec Réduisez vos impéts avec | un don 4d la Fondation Le Soleil de Colombie SES BUTS: La Fondation a été créée pour promouvoir l'étude et lenseignem2nt de la 4 CODE POSTAL langue francaise en Colombie bri-annique par lintermédiaire de bourses, prix, etc. La Fondation Le Soleil de Colombie est enregistrée Victoria, C.-B. sous 'act. des Sociétés et avec Revenu Canada Impét, qui I'a autorisée remettre des recus aux donateurs qui pourront s’en servir pour récl en déductions d'impéts les @ons vensés. . La Fondation est administrée par un il posé de huit bres: Président: M. André Piolat Vice-Président: Me Bruce Howard, Juge en Chef, Cour de la Citoyenneté, Trésorier: M. — Aussant, Directeur-Gérant de la Caisse Populaire de Maillardville. mcr Secrétaire: Mme Margaret Andrew, ex-présidente de la C ission Scolaire de Vancouver. Secrétaire-adjoint: M. W.A. Herring, directeur du département des langues, école secondaire Eric Hamber. ’ Aviseur légal: Me Douglas MacAdams, avocat. : : Conseillers: Dr. Charles Paris, Secrétaire du Conseil des Chrétiens et Juifs M. David Radler, président Sterling newspapers L’année fiscale est terminée, au cours de laquelle $3,439.70 ont été recueillis, dont $1,000 ont été offerts en prix. Le Conseil d’Administration de la Fondation lance une nouvelle campagne de souscription et déja les montants suivants ont été recus: - Herring Walter- Vancouver $50.00 Andrew, Margaret- Vancouver $30.00 -Club francophone - Matsqui $20.00 Hurrard, Léon - Kelowna . $5.00 Librairie Le Soleil- Vancouver $500.00 TOTAL: $605.00 Fondation Le Soleil de Colombie 3213; rue Cambie . : Vancouver, C.B.. V5Z 2W3 Oui, je crois que l'avenir du francais dépend de notre jeunesse. Ci-inclus mon chéque au montant de $... NOM..... ADRESSE VILLE .. Rejette ce que I’égoisme fait paraitre bien, mais qui nuit a autrui. Fais ce qui te semble péché, mais profite 4 autrui. En quelque sorte, agis de facon a ne point rougir de toi-méme. MILAREPA (moine-poéte thibétain) ; L ‘education: | Conitréler nos écoles... Suite de la page 1 i A at a eames "Dia th cna ce Mais ici, en Colombie Britannique, les anglophones accepient-ils de donner une place aux francophones dans le conseil scolaire? Lors de ce congrés, le président de la FFHQ a également. énuméré une série de mesures que les chefs de file de unite cana- dienne devraient prendre pour assurer aux francopho- nes hors Québec des services d’éducation dans leur langue. Mais comment - faire entendre raison aux gouver- nements provinciaux? puis- que c’est 4 eux de prendre la décision finale. SEs ie ae eee N’estime l’argent ni plus ni moins qu'il ne vaut: c’est un bon Serviteur et un mauvais maitre. A. DUMAS, Fils etc... publicité. 250 pages des professeurs Timo luniversité Queens de Toronto. Ce rapport avait été commandé par M. Warren Allmand, prédécesseur de M. Ouellet. Cette enquéte a pour but d’examiner a fond les pratiques d’auto-contréle des corps professionnels: Barreau des avocats, Colléges des médecins et chirurgiens, Associations des dentistes, vétérinaires, architecte, EDITORIAL Réussira-t-il ? _ Aprés son coup de maitre négociateur [les employés des Postes ont accepté, pour la premiére fois depuis 15 ans les propositions gouvernementales... et ceci sans gréve!], M. André Ouellet, Ministre des Postes et Ministre de la Consommation et des Corporations aura-t-il le méme succés avec le rapport de thy Muzondo et Bohumir Pazderka, de Ce rapport démontre que ces associations, faisant fi des lois de la concurrence, fixent non seulement les normes de travail, mais les honoraires que doivent demander leurs membres pour leurs services. Celles-ci leur interdisent en outre dans certaines provinces toute publicité qui renseignerait le public sur ce que peuvent coiiter ces services. Elles contrélent également par réglements etdroits d’entrée souvent exorbitants l’'admission de nouveaux sujets qui risqueraient : de rentrer en concurrence avec leurs membres actuels. : Ce rapport démontre que, par ces pratiques, ces associations ont réussi, au détriment du public, 4 augmenter leurs revenus: de 11.2% en fixant le baréme des honoraires, de 10.3% en restreignant l’entrée de nouveaux candidats et la mobilité de leurs membres; de 4.2% en les empéchant de se servir de la Le rapport déclare que le Canada est le seul pays qui laisse une aussi grande latitude d’auto-gérance aux associations professionnelles. M. Ouellet a les outils en mains pour briser ces restreintes a la libre- entreprise, la loi sur les cartels.. Comment ie ministére de la Consommation et des Corporations peut-il consciemment poursuivre les inddustriels pour la i restreinte de la concurrence et laisser libres les associations professionnelles? André PIOLAT ‘ier des lecteurs...Courrier des lecteurs.:.Courrier~ Une derniére chance aux anglophones Je viens de passer dix jours a Victoria, j'ai encore les yeux éblouis de verdure, de fleurs, d’arbres en fleurs et les poumons remplis de Vair vivifiant du Pacifique. J'ai pu remarquer et admi- ter le beau travail qui se fait pour la survivance de la culture francaise dans votre patelin et j’ai senti chez. plusieurs des personnes que jai eu le plaisir de rencontrer que la divise: Je me souviens, était bien vivace dans les esprits. J’airapporté de Victoria un exemplaire du journal Le Soleil de Colombie, celui du9 ~ mai, j'ai noté votre point de vue au sujet du référendum, vous pouvez voir ce que j'en pense un peu plus loin par la réaction qui est mienne. Le Zoom quiest inséré dans ce journal, lequel fait le bilan historique des FFHQ est a retenir. J’y ai trouvé pour vous, pour nous, peuple con- quis, (pour ma part du cété maternel) et pour tous les Canadiens-francais établis ou que ce soit au Canada des motifs de frustation, des injustices énormes difficiles adigérer. Je me permets ici de vous citer un cas particu- lier, un petit cas, mais un petit cas parmi tant d’autres. C’est celui de mon pére rentrant tout essouflé a la maison, ‘il avait failli se faire ’ pincer par les garde-péhes de Price Brothers lesquels avaient la main haute sur . toutes les riviéres 4 saumons de la région, il revenait.les mains-vides. Mon pére s’était enduit le visage de suie pour ne pas €tre reconnu, il fallait qu'il eut une faim incontena- ble de saumon pour en venir a cette extrémité. Je ne vois pas bien mon pére ainsi maquillé, méme si je ne me rappelle pas la chose pour Vavoir vue, parce que j’étais trop jeune alors, il reste qu’a son seul récit j’ai toujours ressenti un sentiment de grande colére en imaginant mon pére se sauver comme un voleur devant les abus de possession des vainqueurs, s'accaparant méme les pois- sons de nos riviéres. Malgré tout, je voterai non au prochain référendum par- ce qu’aujourd’hui les choses ne sont p lus ce qu’elles étaient hier et que je veux bien passer l’éponge et aussi parce que depuis au moins une décennie la mentalité des anglophones s’est, je crois, bien améliorée a notre end- roit et que je les éspére maintenant préts a nous aecepter tels que nous som- me_ s et a respecter nos droits et notre culture, laquelle n’a rien a envier a la ‘leur. Cependant, que messieurs’ les Anglophones nese mé - prennent pas sur la nature de notre non. Nous ne sommes > pas pour le statu-quo. Loin de la! Fini les Speak White, les ‘huées contre notre hymne nationale chantée dans notre ‘belle langue, finies aussi les inégalités, les préféren- ces, finies les tractations en sous-main des rois de la finance auprés du gouverne- ment central. Fini le traite- ment des Frangais hors Qué- bec en groupes de*second ordre. > / \ ¥ : La lecture.d'un journal: Une occasion de culture Veuillez me permettre de vous faire part de certaines observations réalisées en li- sant votre journal depuis les quelque quinze mois ot je demeure 4 Vancouver. Grfce 4 votre hebdomadai- re, je vous sais gré de m’avoir renseignée sur quelques su- jets pratiques; toutefois, aprés quelque temps, pour parer ala monotonie routi- niére, j'aurais souhaité quel- ques articles sur la vie de esprit. A mon point de vue, la lecture d’un journal doit étre une occasion de culture. J’apprécierais donc une chro- nique littéraire sur les livres récents dont il semble appro- prié de conseiller la lecture, sur les prochains bons théa- tres frangais, les films recom- mandables et les concerts a ne pas manquer, etc. Je crois que vos lecteurs préférent que vous ne pre- niez pas parti vous-méme pour l’une ou l'autre tribune doctrinaire. Votre apport ne devrait-il pas se limiter a exposer la substance sans en raffermir les cadres? Sous la plume de vos collaborateurs, il est tou- jours bon d’exercer votre esprit civique sans toutefois leur permettre de “dérober la vue” a force de “faire admirer les paysages”! Les nouvelles a sensation qu’on peut lire dans les quotidiens sont systémati- quement écartées de vos pages, ou elles sont parfois 4 peine identifiées, et je crois que c’est suffisant. Dans la » -brume des émissions radio- phoniques ou a l’écran de la télé, tout se dissipe rapide- ment et c’est heureux aussi! Bravo! pour la nouvelle rubrique d’épuration de la langue francaise. C’est une excellente preuve de votre dévouement 4 la cause publique! Et, pour permettre une application plus prolongée de — l'esprit, en publiant les mots croisés, pourriez-vous autori- ser lusage du dictionnaire en les rendant un peu plus difficiles et en différant la ~ solution 4 la semaine subsé- quente? Il me reste une suggestion 4 vous soumettre: outre la campagne actuelle d’abonne- ments, vos lecteurs accepte- raient volontiers de payer $12.001’an, pour le journal qu ils désirent soutenir. Y avez-vous songé? Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, avec l’expres- sion de mes sentiments distingués, mes voeux de succés et de notoriété pour votre journal. -Une fervente lectrice, ‘Mme Iréne D. Pelletier — 1203 Broughton Str. , 503 Vancouver V6G2B4 ~ Do ake! Ee Se oe ee ae ee ee (suite page 5] | ohasices: HP BOE: ee ee re ee ee oe & ee a ek a