Le fameux camp Radisson ........cssccsscccsccccscccssccescccecce Ces animateurs avaient besoin d'une for- mation adéquate pour poursuivre leur tra- vail) a mesure que la demande pour d'autres unités se faisait sentir. De nouveau, ils s'adressérent aux Scouts Catholiques du Québec qui offraient un camp de forma- tion, le Radisson, qui se donnait a Sorel. C'était l'équivalent de ce qui est aujourd'hui la Phase 1 (Découverte). "Qn n'avait pas les finances, il a fallu que l'on fasse un tour de chapeau lors d'une assem- ble des Chevaliers de Colomb". Et pour le reste, Jean Lambert a demandé aux Scouts Catholiques du Québec de payer les frais de transport, soit l'essence de leur voyage. "On est partis, y'avait Noél Rougeau, Roger Bruneau et moi. C'était pendant nos vacances, on avait deux semaines, dans ce temps-ld, et le camp était de dix jours...on avait @ y aller vite, pis @ revenir vite ! Il y en avait toujours un qul dormait, pour prendre le relais, car on a roulé comme ¢a pendant trois jours et trois nuits. Mais comme c'était la premiére fois qu'on passait par Ia (la route numéro 2, celle des Etats-Unis) et qu'il y avait tellement de choses 4 regarder, des beaux paysages, qu'on d presque pas dormi ! " Et sur la route, les trois amis qui s'en allaient a Sorel passérent tout droit a un "Arrét"...un policier, les arrétant, leur demande pourquoi ils ne se s'étaient pas arrétés. Et eux de répondre qu'en Colombie-Britannique, ils ne connaissent pas ¢a, des Arréts, ce sont des Stop! "On lui a dit, au sergent, qu'on était fatigués, qu'on allait se coucher, mais lui a dit qu'il fallait payer, et tout de suite ! On a chacun sorti 5$ de nos poches, pis on I'a payée, l'amende !" 9 Des années plus tard, il faut bien en rire un peu. Ils n'étaient cependant pas au bout de leur peine : Jean Lambert et ses compeéres ne s'étaient pas rasés depuis trois jours lorsqu'ils arrivérent au Québec. Roger Bruneau était le moins poilu des trois... quand Jean a essayé de louer une chambre de motel, on la lui a refusée a cause de son allure...et c'est Roger qui a sauvé la situation ! Et ils sont allés faire le camp... "On a fait le camp de Radisson, qui est la méme chose que la Phase 1 aujourd’hul. Y’avait rien d’écrit, c’était quelque chose de vécu. On était simples Scouts, pis on courait presque toute la journée pis presque toute Ia nuit, parce qu’il y avait beaucoup de jeux de nuits dans ce temps-Id. Pour un gars de mon dge, c’était assez fatiguant, parce qu'il fallait que je suive des garcons de 17-19 ans, des Québécois, pis moi j’en avais trente-deux dans ce temps- Ia. J’étais essouflé assez souvent ! En tous cas, on bien ri, avec Roger Bruneau, en culottes courtes, grimpé dans un poteau plein de résine ! C'était peut- €tre un tour qu'on voulait jouer... On est revenus comme on était partis, en trois jours et trois nuits. Dire qu'on appelait ¢a des vacances ! En tous cas, ¢a nous a donné un élan pour commencer les Eclaireurs en Colombie."