ne Seen om - ¥ 4 a a a -7h30 a 8h00. Son pi C4 a ANY Y sO SD bore Le fo“ La M nm EI. =Ee= ae _ VOL. 16 No 47 VENDREDI 30 MARS 1984 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique Le commissaire ‘aux d’ éter sur l’application des directives de la Commission de: HartGeacbatie os le bilinguisme et le biculturalisme (officialisation de la langue minoritaires dans les ins- titutions, accés aux services publics et éducation dans les es). deux lan commis' Dans son treiziéme e Max Yalden fait un bilan o annuel, le , Mais sans complaisance de |’évolution du bilinguisme au Canada. Nous avons lu ce rapport. «Il s'est produit un grand changement, mais nous con- tinuons a suivre la loi du moindre effort en nous con- tentant du francais au Québec et de l’anglais ailleurs». S’arré tant sur la métamorphose du pays depuis les débuts en 1963, des travaux de la Commision B.B. (bilinguisme et biculturalismej, le commis- saire aux langues officielles Max Yalden déclare que «les Canadiens peuvent s’enor-: gueillir des progrés accomplis, ‘mais il tempére cette affirma- tion en insistant sur «les nombreux problémes anciens dont la solution nous échappe toujours». asagakamiael C provinces ot les deux groupes linguistiques se cotoient le plus, au Noubeau-Brunswick, au Québec ou en Ontario, mais le sérieux recul au Manitoba montre 4 l’évidence qu’on est encore loin d’une association saine». Selon Max Yalden, ce «paradoxe» vient de la distinction que fait la communauté majoritaire entre la communauté mino- ritaire comme unité politique, d'une part, et les individus qui la composent d’autre part.«Le bilinguisme individuel gagne du terrain partout, indique- t-il, mais les minotirés fran- cophones trouvent que si. elle est plus disposée que jamais a apprendre le frangais, la majorité anglophone n’a pas . , ep nec teary ee lors- sagit d’améliorer le cadre institutionnel des mino- rités linguistiques. gue au Nouveau Brunswick A titre d’exemple, Max Serge Joyal répond a Vincent Pigeon Serge Joyal, Secrétaire d’Etat, sera 4 Vancouver les jeudi et vendr 29 et 30 mars. Il répondra aux questions des auditeurs sur les ondes de Radio-Canada le vendredi 30 de ‘amme comporte d’autre des rencontres privées n’ayant rien a voir avec fran- cophonie et il parlera aussi des questions Indiennes lors d'une conférence de presse. Nous avons recu (en derniére minute) une lettre ow il répond au culturel Vincent Pigeon ment du programme Kaléidoscope. directeur du Centre a ropos du __ finance- ans cette lettre, que nous pubions exceptionnellement en derniére page [au lieu de l’habituel courrier des lecteurs), il réaffirme son soutien & Huguette Leclerc. Serge Joyal accepte donc la démission de Vincent Pigeon du comité consultatif pour un centre communautaire a Vancouver. Suite en derniére page Une €cole francophone en Alberta Une école francophone ouvrira ses portes a Edmonton en septembre prochain. Elle pourra accueillir 250 éléves de la premiére a la sixiéme année et fonctionnera un peu com- me le programme-cadre_ de Colombie britannique. — Si on jette un coup d’oeil dix ans en arriére, |’ouver- ture de la premiére école fran- cophore en Alberta n’a rien d'une révolution. A 1’époque, . des villages comme Saint- Paul ou Riviére la_ Baie avaient leurs écoles en fran- cais. Mais ces écoles ont dis- paru les unes aprés les autres pour laisser la place aux pro- grammes diimmersion. La majorité des Franco- Albertains pensaient qu'il suffisait a leurs enfants d’apprendre le francais (entre autres gueiplibes) a lécole pour rester francophones. Aujourd’hui, les chiffres sont. éloquents. Pour une population francophone d'environ 60000 personnes, les commissions scolaires d’Alberta offrent 17 000 pla- ces en immersion contre seu- lement 10 000 pour les com- missions scolaires de la Colombie britannique. Depuis quelques années la tendance semble se renverser a cause d’études diverses mon- trant que l'immersion et le programme cadre ne débou- chent pas sur le méme taux d’assimilation a la fin des études. - En 1983, un comité de parents est méme allé en cours pour réclamer une école fran- Yalden_ cite 1’Ontario «L’Ontario , dit-il, se loue apparemment de dispenser des services bilingues, sans officialiser le bilinguisme>». «Au Québec, poursuit le rap- ‘port, on assiste 4 un combat juridique ot on oppose le droit aux parents désireux de faire instruire leurs enfants en anglais», Quant au Nouveau- Brunswick, s'il «souscrit pra- tiquement 4 toute la gamme des propositions linguistiques, il offre beaucoup plus. de services provinciaux en anglais qu’en francais». Selon Max Yalden, cette faiblesse du bilinguisme dans les services publics en dépit d'une législation favorable aux deux langues n’est pas propre au Nouveau- Brunswick. Elle _s’applique aussi aux services fakin: «Prés de 74% des 51 000 titulaires qualifiés n’ont recu aucune formation (dans la deuxiéme langue NDLR) aux frais de lEtat», indique le rapport. De plus un sondage a montré que l’accueil télépho- nique dans les institutions fédérales se fait dans plus de Les Anglais au Québec, les Francais ailleurs langues officielles est chargé. 50% des cas dans une seule langue. : Cété éducation le rapport souligne l’essor de la langue seconde. «L’apprentissage de la langue seconde jouit de la faveur populaire, indique Max Yalden, un_ sondage récent a révélé que la majorité des Canadiens veulent un enseignement de la langue seconde comme matiére obli- gatoire». En fait seulement cing provinces sur dix (dont la Colombie britannique ne fait pas partie) insistent sur de tels cours. D’autre part, l’en- quéte du commissariat aux ‘langues officielles montre que les inscriptions dans les écoles .donnant des cours unique- ment dans la langue de la minorité (francais _ ailleurs Québec) ont chuté cette années plus rapidement que les effectifs scolaires en géné- ral. Ces résultats confirment le tassement des inscriptions dans le programme . cadre Colombie constaté en britannique. ~ Tous ces éléments chiffrés se retrouvent dans les résultats Suite en derniére page Des rumeurs, il en existe partout; faire courir les bruits, il n'y a rien de plus facile. Tenez, Kenny Rogers aurait fait empail- les son cheval préféré. Le corps de Walt Disney serait conservé dans de la glace... Deux auteurs ont recueillt’ ces rumeurs vrates ou fausses et en ont fait un livre. La _ francophonie ‘de notre province a également ses brutts. Et st. jamais javais le temps, j’en rem- plirats facilement un fas- ctcule. Le Soleil de Colombie est bien souvent concerné. Il serait vendu — selon les semaines — a la Fédération des franco- colombiens, au Centre cul- turel colombien, au nou- Les murs ont des oreilles veau parti démocrate, aux créditestes ... La meilleure? [elle a fait éclaté de rire les ‘employés du Soleil] Ses journalistes _n’écriraient rien, mats préteraient leur signature aux articles de leur _ directeur. La derniére : les jurés du con- cours «Lettre @ Jacques Cartier» auratent sélection- né une de leur petite copine, une Francaise en plus ! Les deux auteurs améri- cains donnent les origines et la source des rumeurs quils décrivent. En ce qui concerne la francophonie, je ne donnerai pas, quant a mot, ce plaisir @ ceux et celles qui les ont inventées. Oncle Archibald A UBC, il a fait sensa- tion. _ Arrivant fraiche- ment diplémé de l’Univer- sité Laval pour donner une conférence sur les batra- ciens, il avait amené avec lui quelques uns de ses spécimens favoris pour illustrer son propos. Au ,Moment ow il a sorti ces ‘animaux de leur valise de |transport-avion, les tritons des Tropiques, les cra- pauds bleus des files et autres grenouilles de l’est se sont échappé. d’abord dans la Sallece conférence, puis dans les couloirs de luniversjté. Les auditeurs ont donc eu une démons- tration 4 quatre pattes du caractére facétieux des batraciens, puisqu’il. a fallu récupérer tous les fugitifs avant l’arrivée du doyen, prévue dans l’aprés- midi. En évoquant ce premier contact aves la Colombie Lefroguerne ne peut s’em- pécher de frissonner. Sa carriére de batracologue aurait pu s’arréter 1a. Heureusement, grace a la complicité des étudiants, les facétieux avaient tous réintégré leur boite respec- ‘tive quand le doyen est arrivé, et la suite de la conférence a pu se dérouler normalement. Int€éressé par ce domaine ‘de recherche peu exploité ‘en Colombie britannique, le Conseil d’administration de la faculté a méme décidé d’ouvrir une classe de batracologie et de la ‘confier 4 Christophe. «II y ia beaucoup moins de mares en Colombie britannique qu’au Québec, explique Christophe, néanmoins il y a beaucoup 4a faire». Dans les premiers mois de sa recherche, il s'est con- sacré au recensement.de la population batracienne. Selon lui, il y en aurait environ 50 000 concentrés - Le métier d’un francophone Christophe, spécialiste des batraciens - troupeau de batraciens et en majorité aux alentours immédiats de Vancouver. 3 D’autre part, il a établi que les batraciens étaient particuliérement instables, et quiils arrivaient dans la région grace a un procédé trés particulier. «Quand les tourtes du Québec boivent dans les mares, explique- ‘t-il, des larves de batra- ciens s’accrochent a leurs -plumes. Lorsque les tour- ‘tes survolent la Colombie britannique lors des gran- des migrations de _prin- temps, ces larves tombent ‘o et viennent grossir la popu- eo” lation batracienne de Colombie britannique. Les batraciens sont des animaux particuliérement difficiles a étudier. Leur rapidité de déplacement ‘(en moyenne deux cent cinquante-six sauts a4 la # minute, sauf pour les tri- tons qui sont génés par leur rece emt pour les batracologues. .sUn peu comme les sous- ‘marins nucléaires,_ dit Christophe, les batraciens sont imprévisibles il faut étre sur leur chemin pour espérer les repérer>. De plus, ils sont presque impossible a détecter a Yoeil nu. Afin d’éviter des confu- sions facheuses .entre un une bande de baleines par exemple, Christophe méne des recherches depuis deux ans pour mettre au point un systéme de détection infaillible. Il vient de trouver : son dispositif s'appelle l’oreillus et il est disposé dans les magasins de journaux. «Lorsqu’un animal demande 14 ’ Vancouver Sun, expli ue Christophe, suivant a i facon dont il fait sa com- mande, on peut dire a coup sar s'il s’agit d’un batracien ou non». Suite en derniére page cophone. La décision de la Commission scolaire catholi-. que d’Edmonton d’ouvrir une école francophone constitue apporte donc une suite logi- que aux revendixations récen- tes des francophones. La com- mission scolaire catholique est financée comme ses consoeurs par le ministére provincial de Education. Cette ouverture en septembre prochain appa- rait donc aussi comme une reconnaissance officielle par le gouvernement albertain de la necessité pour les franco- phones d’avoir leurs propres écoles. Si l’école a déja un direc- teur (M. Léo Turcotte), des livres et des professeurs (laics) elle n’a pas encore de nom ni d’emplacement. Selon toute Suite en derniére page La France donne 200 livres ala bibliothéque de Vancouver & y Le gouvernement francais a fait don de 200 livres po bandes déssinées) a la ue de Vancouver. ~-Héléne Turss _, directrice de la ue, Marcel Ollivier, de France, la tite Brooke, CorinnePasquier, attachée du consulat de France et Janice Douglass, directricedu département enfants de la bibliothéque.